par Valentina Aquilius le 15 Septembre 2012, 16:39
Le moment était important, Valentina le sentait, le ressentait. De cette nuit pouvait dépendre une bonne partie de leur mariage. Parc chance, son mari se laissait faire, appréciant, sans nul doute possible, les talents de son épouse. La jeune femme bougeait sur lui, augmentant progressivement le rythme, gémissant de façon plus audible à chaque fois. Répondant en échos à ceux de son époux. Elle espérait que ce dernier, lorsqu'il ne serait plus sous la coupe du plaisir, ne lui en voudrait pas de son expérience en la matière et encore ce n'était qu'un échantillon de ce qu'elle savait faire. Les hommes pouvaient être si susceptibles parfois. Mais étrangement, la jeune femme sentait que ce n'était pas vraiment le cas de Caïus. Il la laissait agir comme bon lui semblait. Aucun homme n'avait jamais fait ça avant, pas dans cet esprit. Enfin, si, un seul autre homme l'avait fait mais on ne pouvait pas le compter dans la catégorie humain vu qu'il s'agissait d'un androïde. Mais Appius, lui aussi, avait agis en la laissant parfois faire et apprendre.
Mais son esprit revint rapidement vers son jeune époux qui était bien au-delà de ses espérances et pas seulement parce qu'il tenait sous ses assauts. Les minutes s'égrainaient alors que leurs souffles devenaient de plus en plus rapides et que leurs corps demandaient grâce sous l'effet du plaisir qui les envahissait tous les deux. Valentina accentua une ultime fois ses mouvements, bougeant à un rapide rapide qui les mènerait irrémédiablement à l'orgasme. Elle ne quittait pas Caïus des yeux, notant chacune de ses réactions, jusqu'à le sentir, tout comme elle, dans ses limites. Dans un dernier mouvement de bassin, Valentina les mena à l'extase, criant son plaisir à l'unisson avec celui de son époux. Le corps secoué de spasmes, elle se laissa retombée doucement sur lui, le souffle court et haletant. La déesse serait surement ravie de cet échange. Valentina, elle, l'était. Elle était comblée au delà de ses espérances.
La jeune femme restait contre le torse de son époux, profitant de son corps musclé qu'elle ressentait, non comme une possible agression, mais comme quelque chose de très rassurant. L'inverse totale de ce qu'elle avait pu connaître avec son époux précédent. Elle ne put s'empêcher de sourire devant le commentaire de Caïus concernant l'aspect divin de la chose. Il n'avait pas tort, cela avait été vraiment divin.
« Mon époux fut tout à fait à la hauteur et va même bien au-delà de mes espérances ! La déesse guide toujours ceux qui la servent fidèlement. N'en est-il pas de même pour Neptune ? »
Les rumeurs sur le culte de Vénus la firent de nouveau sourire. Curieusement, les gens imaginaient souvent bien plus que ce qu'il se passait dans la réalité. Mais ce qui agaçait surtout Valentina c'était que la plupart du temps ce qui était dit, était dénaturé. On vidait le culte de sa déesse de sa substance et elle n'aimait pas ça. La plupart des gens réduisait le culte de Vénus à de simples orgies sexuelles. Ce n'était pas faux en soit mais la Romaine y avait toujours vu beaucoup plus comme les prêtres et prêtresses du culte. C'était un moment d'échange, de partage, de communion dans un respect partagé et mutuel. Chose que bon nombre de personnes oubliaient. Les Romains voyaient juste des personnes qui s'envoyaient en l'air en copulant comme des animaux, donnant libre cours à leurs plus bas instincts. Quelle idiotie ! Le respect était à la base du culte mais ça, peut de personne le savait ou avait envie de le savoir. Le sexe débridé n'était qu'un élément du culte et ne se faisait qu'avec les personnes qui le voulaient et en avaient envie.
« On dit tout et n'importe quoi sur le culte de ma déesse et c'est bien dommage. Le sexe est un élément important et même indispensable du culte mais, à mon sens, il y a autre chose de bien plus important. C'est le respect ! »
Elle se redressa pour plonger ses pupilles dans celles de son compagnon, montrant à la fois sa sincérité, sa conviction et sa foi.
« Nous ne faisons rien que l'autre n'est pas envie même dans les jeux de domination, il y a toujours un consentement, une volonté commune. Le but est de partager, de communier et pas d'agir en égoïste ou en tortionnaire. Mais beaucoup de Romains oublient cet aspect, préférant agir de manière égoïste. Certains disent célébré Vénus juste parce que cela leur permet de laisser libre cours à leurs instincts mais c'est une erreur grossière. La déesse prône l'amour et les plaisirs de la chair, c'est un fait mais elle veut aussi que tous ceux qui la vénèrent éprouvent du plaisirs, pas certains seulement. »
Elle remonta légèrement pour aller déposer un chaste baiser sur les lèvres de son époux avant de reprendre sa place, sa joue posée contre la peau chaude et humide de son torse. Sa main caressant doucement sa peau.
« Si vous le souhaitez, je vous amènerai au temple. Vous pourrez parler aux prêtresses voir plus si vous le souhaitez dans la mesure où je peux être avec vous. J'avoue ne pas avoir très envie de vous laisser seule avec d'autres femmes. - elle émit un léger rire – La possessivité de la femme mariée, je suppose même si je sais bien que les hommes ont tendance à aller voir ailleurs. »
Les hommes étaient infidèles par nature. Valentina n'en avait jamais connu qui soient fidèles à leurs épouses.
« J'aurai quelque chose à vous demander. Si vous allez chercher l'amour dans les bras d'une autre... je ne veux pas le savoir. Ne me le dites pas. Je préfère croire, même à tort, être la seule à vos yeux. »
Une demande bien inhabituelle surtout pour une adepte de Vénus et pourtant autant Valentina apprécierait de prendre du plaisir avec lui et d'autres femmes, autant elle n'avait pas envie de se l'imaginer dans les bras d'une autre, seul avec elle. Cela était peut-être trop fort de sens. Le plaisir était une chose mais l'amour en était une autre. On pouvait prendre du plaisir à plusieurs mais être seul avec une autre femme, c'était comme de l'aimer et cela la blonde jeune femme avait envie d'être la seule dans le cœur de Caïus. Elle se serra un peu plus fort contre lui comme pour s'assurer que pour le moment, il était bien avec elle, juste avec elle.