[E7] Echange crépusculaire entre la Belle et la Bête.

En amont et en aval, les gardes de Jupiter ont construit de lourdes fortifications enjambant le Tibre pour protéger la ville du monde extérieur.

[E7] Echange crépusculaire entre la Belle et la Bête.

Messagepar Otho le 11 Mars 2014, 14:11

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Échange crépusculaire entre la Belle et la Bête.
- Flashback récent - Calypso.


Une claque sur la tête d'un de ces gars et ce denier grogna mais baissa les yeux. Il avait fait le con en draguant la fille d'un Centurion dans une de ses permissions. Otho savait que ces espèces de prétentieux ne voulaient pas qu'un soldat de sa Centurie ne touche aux filles de militaires, même si son fort intérieur lui criait "Mes hommes restent des hommes comme les autres, pourquoi n'auraient-ils pas droit à la croupe de ta fille si elle lui offre?" La gamine restait silencieux au coté de son père. Otho s'excusa pour la formalité et fit reconduire les visiteurs à la porte de la Centurie sans un mot de plus. Il avait autre chose à foutre qu'à gérer les abats sexuels de ses gars avec des gamines en mal de vrais mâles. A la porte un autre type attendait et vu sa gueule et son attirail, à cause sur il avait le matos à moitié déficient et la langue vipérienne. Un futur sénateur. Il en aurait parié son pagne. L'incident terminé, le camp militaire reprit le cour quotidien habituel, et Otho repartit à ses obligations, jusqu'au soir. Il faisait beau et le soleil tapait calmement sur les terres de Rome, chauffant doucement les remparts et rendant les soirées agréables là haut. Mais personne n'avait la folie de monter là haut, encore moins les gens du peuple, les femmes, ou le sénat. Le sénat... Les remparts étaient le miroir du danger qui menaçait Rome, mais pour Otho , le Sénat était un fléau bien plus grand, dormant et agissant en douce dans le dos des plus faibles, clamant leur puissance sur des actes lâches et sournois. Alors quand un militaire de haut rang, devenait en plus sénateur... la belle affaire, et voilà que maintenant ils y mettaient aussi des femmes? Quelle foutèse...

Misogyne Otho? Plus ou moins oui. Bon ok, totalement. Déjà qu'elles ne pouvaient leur donner des enfants que depuis quelques décennies, la population avait eu du mal à remonter, voila que maintenant certaines préféraient à "qui a le plus gros pénis" sans même en avoir, juste pour combler un complexe d'infériorité mal placée... Otho considérait la femme comme un atout sublime, un complément, un réconfort... Une femme ne devait pas avoir le travail des hommes...cela dénaturait totalement l'équilibre d'un possible couple... Otho pensait la chose suivante: Une femme est plus forte qu'un homme dans bien des domaines... la maternité... la douceur, la compréhension, la beauté, la force mentale... Chaque femme ayant accouché avait la force de faire la guerre ensuite tant cette épreuve vaut une torture de guerre... Alors pourquoi changer ces qualités magnifiques pour devenir ... une pédante à toge bourrée de prétention et de vanité. Peu importe ce qu'une de ces femmes lui dirait, il n'exprimerait rien de plus que ce qu'il exprime aux hommes de ce même rang... La politique... Ou comment masquer ses couilles par des pièces d'or et une langue de bois. Ces pensées l'irritaient... Et quand il était irrité... très irrité... Il montait là haut, sur les remparts, face à la vérité du Monde, face au silence mortel d'une vie dure... la vraie vie... Parfois l'envie lui prenait de monter les foules près à foutre en l'air tout ce système bancal... Tous à se faire la guerre pour la première place... Et ces élections. Pourquoi les dieux se battaient aussi? Les hommes étaient-ils aveugle? Ce monde était un beau bordel. Otho savait que cela éclaterait tôt ou tard. L'histoire de Mettius, et celle aussi du temple de Pluton où on avait tenté d'accuser ses hommes d'avoir piller le lieu.... Juste parce qu'ils étaient rustres et priaient Minerve. Ce jour là, il avait eu envie de planter son glaive dans deux trois bides et d'aller y secouer les tripes comme un vulgaire gladiateur. Même si ses hommes n'étaient pas des seins, on ne touchait pas aux temples, quand bien même le salopard en question soit le dieu Pluton. Il avouait qu'en son fort intérieur, il avait contemplé l'idée d'aller foutre le bordel là bas, mais jamais ne l'avait fait et l'idée qu'un autre ait pu faire la connerie à sa place lui prouvait qu'au moins, il n'était pas le seul à avoir une dent contre ce foutu dieu. Il avait eu un sourire en coin, mais ne s'était pas manifesté davantage. Au final, il s'en foutait.

Arrivé en haut des remparts, après avoir vaguement répondu au salut de jeunes gardes en ronde, il s'arrêtait sur une renfoncement , posa les mains sur la pierre large, dans la poussière. Il était en uniforme de Centurion, sans casque, juste le haut de l'armure, une cape avec le sigle de la Centurie Ursus en rouge sang sur un tissu ocre... Le vent était fort , par bourrasques mais ses tresses ne bougeaient pas, laissant ses iris clairs heurter le soleil descendant, et le ciel rougissant, mettant le relief en contrejour. Rien à l'horizon, tout semblait calme...Mortellement calme... Pourtant ce n'était pas du sable... ce n'était pas le désert... A chaque fois qu'il plantait ses pupilles sur l'horizon, son coeur s'ébranlait, comme l'appel de l'animal sauvage qui sommeillait en lui et qui le composait... Un appel... Depuis toujours. Aller toucher les collines et les reliefs là bas, au loin... Il soupira, pensif et baissa ses yeux sur la gauche en voyant revenir un groupe d’humanoïdes, soldats ou autres, ils étaient trop loin pour le dire. Il resterait ici jusqu'à la nuit, à réfléchir sur les vérités du monde et ses actes... ses souvenirs... et à demain...
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Re: [E7] Echange crépusculaire entre la Belle et la Bête.

Messagepar Calypso le 19 Mars 2014, 17:35

Le soleil se couchait doucement sur la cité romaine. La grande prêtresse que je se suis n'a pas arrêté de travailler tout au long de la journée. Il y avait moins d'adeptes au sanctuaire de mon dieu bien aimé cela ne signifiait pas pour autant une baisse d'activités, loin de là. Mon travail m'amenait bien au-delà du sanctuaire mais je devais aussi gérer ce dernier. Je l'inspectais régulièrement pour vérifier le bâtiment, voir quel mur ou quelle colonne aurait besoin d'être réparée ou blanchi à la chaux. Je passais aussi les jardins au crible, vérifiant le travail des prêtresses qui s'en occupaient. Je passais le reste de ma matinée à gérer les biens du sanctuaire. Les prêtres et prêtresses devaient se nourrir et être vêtus, sans oublier le mobilier à changer... Tout cela coûtait cher. Les dons des fidèles ne suffisaient pas à couvrir toutes nos dépenses. Heureusement nous disposions de nombreux champs et élevages aux alentours de la cité. Cela permettait de subvenir à nos besoin mais aussi de vendre le surplus au marché et d'en donner une partie gratuitement aux plus pauvres de la cité. Mais tout cela devrait être scrupuleusement compté et méticuleusement noté dans des registres dont j'étais quasiment la seule à m'occuper. Souvent je m'étonnais moi-même de ne pas faire d'erreur d'une part et d'arriver à toujours rentrer des bénéfices pour le temple. Il fallait dire que je comptais tout au moins deux voir trois fois pour éviter toutes erreurs. Sans vouloir me vanter, je pense que le sanctuaire de Neptune était certainement l'un des plus prospères de tout Rome.

L'après-midi avait déjà débuté quand je décidais de quitter l'enceinte de la cité pour me rendre dans les propriétés alentours. Plusieurs prêtres voulurent m'en dissuader. Il fallait dire que cela devenait de plus en plus risqués à cause des attaques constantes des créatures du désert mais si les champs ne recevaient pas mes bénédictions, ils produiraient moins et la ville ne pouvait se permettre une baisse de son approvisionnement. Cela bien sûr, je le gardais pour moi et je ne cédais pas face aux requêtes de mes frères et sœurs. Enfourchant Naïade, sa jument sombre, elle prit la route des grandes propriétés terriennes qui entouraient la ville. Elle n'accepta que la présence de deux prêtre auprès d'elle. Elle ne voulait pas qu'en cas d'attaque, trop de personnes soient exposés. D'ailleurs les prêtres de Neptune n'étaient pas des combattants. Certains avaient été soldats mais rien de plus. Le combat était donc plutôt à fuir qu'à provoquer. Leurs chevaux seraient leur meilleure chance. Sous les ardents rayons du soleil, elle parcouru les alentours de Rome, le cœur serré, espérant éviter les attaques. Mais ses craintes s'apaisaient quand elle voyait les paysans. C'était certainement eux les plus courageux de la cité. Ils restaient hors les murs continuant, inlassablement, de produire blé et autres céréales, légumes et fruits, pour nourrir le ventre de Rome. J'étais à chaque fois chaleureusement accueilli. Peu importait les croyances, tous savaient que je venais pour bénir leurs champs. Ils ne connaissaient pas mon pouvoir en tant que tel mais ils considéraient que leur prospérité venait bel et bien de mes prières et de la bienveillance de Neptune. Ils n'avaient pas tort puisque c'était de mon dieu que je détenais ce pouvoir. Posant pied à terre, le rituel était immuable. Je saluais les gens qui nous apportaient eau et nourriture. Je me désaltérais mais je ne prenais que rarement à manger. Ensuite, je me rendais dans les champs, au cœur des plantations et priait le dieu de ma voix haute, claire et fervente. Je jetais un peu d'eau aux quatre points cardinaux et faisait agir mon pouvoir, bénissant les terres. Je faisais de même avec les élevages et les troupeaux.

Ma tournée se poursuivit jusqu'au soleil couchant. Si je bénissais la plupart du temps, je maudissais aussi parfois. L'envers de la médaille de mon pouvoir. Cela je le réservais aux propriétés de Mettius ou plutôt à celles de sa femme. Lui ne possédait pas grand chose. Je me rendais dans leurs domaines comme chez les autres. Je n'agissais pas différemment, je souriais et j'étais aimable. Je récitais ma prière sans vraiment y mettre de conviction mais au lieu de bénir je maudissais une partie de terre, réduisant leur production et entraînant le déclin des revenus des Aurelius. J'agissais de manière perfide, je l'admets mais tenter de combattre ouvertement Mettius était une erreur. Caïus en avait hélas fait les frais. Aussi j'agissais avec autant de petitesse que le prélat ou futur ancien prélat. Bientôt, il y aurait des élections et peut-être que Mettius perdrait son poste. Il deviendrait alors d'autant plus dangereux. Alors pour le moment je me contentais de réduire sa fortune tout en donnant l'illusion d'agir avec lui comme avec n'importe quel autre propriétaire. Il ne pouvait m'accuser de rien. Si mon dieu refusait de bénir ses terres, ce n'était pas de mon fait mais bien le sien. Je dois avouer qu'une partie de moi appréciait ce petit tour de passe-passe.

J'étais épuisée alors que nous revenions vers Rome. Couverte de poussière et de sueur, j'avais hâte de rentrer. L'utilisation intensive de mon pouvoir m'avait mise sur les rotules mais avec une bonne nuit de sommeil et surtout un bain, je retrouverai toute ma vigueur. L'eau avait une action régénérante sur moi comme sur beaucoup de mes frères et sœurs. L'eau était notre élément après tout. Je saluais les hommes en poste aux portes de la ville. Ils les ouvrirent pour nous laisser entrer. Elles seraient sûrement ensuite fermées pour toute la nuit. J'étais inquiète pour la cité. Rome était menacée autant de l'intérieur que de l'extérieur. Mon angoisse s'amplifiait alors que je longeais les remparts. Je finissais par m'arrêter.

- Rentrez au sanctuaire. Je vous y rejoindrai bientôt. N'ayez nulle crainte. Nous sommes dans la cité. Je ne risque rien.

Les prêtres hésitèrent un instant avant de me saluer et de partir en direction de notre demeure. Je sautais à bas de ma monture et l'attachait à un des piliers dédiés à tenir les montures. Je prenais les escaliers et montait sur les remparts. Mon regard se portait sur le désert, cherchant percer ses secrets de sable. Si mon dieu devenait plus puissant, cet endroit pourrait sans nul doute se recouvrir d'étendues herbeuses et devenir un endroit fertile. Mais pour cela, il fallait de nombreux adeptes et des prières en abondance. Si Neptune pouvait utiliser tous ses pouvoirs, il pourrait faire jaillir l'eau et la déchaîner, noyer toutes les créatures maudites qui essayaient de nous attaquer. Mais les romaines préféraient prier la déesse guerrière pour gagner les batailles. Je le voyais comme une erreur mais je ne les blâmais pas. Sans elle, le corps expéditionnaires ne seraient peut-être pas revenu. Chaque dieu avait son utilité et il fallait maintenir un équilibre mais Neptune manquait d'importance au sein de Rome. Il devait gagner bien plus d'adeptes pour pouvoir rivaliser avec ses congénères et montrer toute l'étendue de ses pouvoirs.

Le vent chaud soufflait à présent, amenant avec lui poussières et sable. Ma tenue blanche ce matin, ne l'était plus vraiment. Elle tirait plutôt vers le gris voir le noir à certains endroits. Je portais un pantalon ample et une tunique blanche brodée de fils bleus et argents symbolisant la mer. Un foulard me couvrait les cheveux et lui aussi avait connu un jour meilleur. Mais la tenue avait le mérite de me protéger du soleil et du vent dans le désert tout en étant confortable légère. Certains me reprochaient de ne pas porter des tenues plus riches et plus bariolées mais je préférais la simplicité. Je gardais les tenues d'apparats pour les grandes occasions. Tout semblait calme, trop calme, je n'aimais pas ça. Deux gardes m'approchèrent. Je ne les connaissais pas. Ils semblaient jeunes et un peu... rustres mais je ne les jugeais pas. Tous les soldats n'étaient pas des enfants de cœur et puis des rustres, il en fallait aussi.

- Et bien mignonne, tu t'es perdue ? Tu veux qu'on te raccompagne ? On a bientôt fini notre garde hein Tylorios ?
- Ouais c'est clair. On manque un peu de filles en ce moment. Je suis certain que t'aimes les hommes et on est autre chose que les brêles d'aristo. Tu t’embêteras pas avec nous ma belle. On a tout ce qui faut pour te faire du bien.

Le sourire entendu qu'il lança à son camarade ne laissait pas vraiment place à l'imagination et je devinais assez bien de quoi il parlait. J'affichais un sourire un brin moqueur.

- Vous y croyez vraiment jeunes gens à ce que vous dites ? Vous croyez vraiment qu'une fille, quelle qu'elle soit, va être subjuguée et hypnotisée par vos paroles et vous suivre avec le sourire aux lèvres en croyant entendre le doux chant des sirènes ?

Les deux me regardèrent bizarrement. Ils ne devaient pas savoir ce qu'étaient les sirènes. Quel dommage qu'ils soient peu cultivés, ils auraient mieux compris mon brin d'humeur.

- Pour répondre à votre question, oui j'aime les hommes mais je n'apprécie pas les poneys de cirque qui se prennent pour des étalons. Je ne doute pas que vous soyez bien pourvu mais au risque de vous surprendre, la taille ne fait pas tout, loin de là même. Aussi je vous conseille de vous trouver une autre femme moins regardante que moi mais je crains qu'elle soit difficile à trouver sauf si vous la payez. Alors je vous conseille de vous débrouiller tous seuls comme des grands... et pourquoi pas vous rendre mutuellement service ? Après tout vous semblez penser de la même façon tous les deux, vous êtes fait pour aller ensemble, non ?

Je leur souriais franchement. Je n'avais pas pu m'empêcher de plaisanter voir un peu plus. Qu'on puisse être rustre et direct, je veux bien. Qu'on puisse être vulgaire et grossier en abordant une femme, là je l'admettais beaucoup moins. C'était bien une chose dont j'avais horreur. Le pire était que ce n'était pas parce qu'ils étaient soldats qu'ils agissaient ainsi. Malheureusement, bon nombre d'hommes quelque soit leurs conditions pouvaient agir ainsi. Et après on se demandait pourquoi j'étais célibataire ? Il n'y avait qu'à regarder les oiseaux devant moi pour avoir une assez bonne idée du pourquoi. Mieux vaut être seule que très mal accompagnée. J'avoue que j'aurais bien aimé avoir un homme près de moi, un homme que j'aurai aimé mais la déesse de l'amour devait bien m'en vouloir pour ne m'avoir jamais accordé cette chance. Un jour peut-être. En attendant, ce n'était pas ses deux abrutis qui allaient me poser la main, ou autre chose, sur moi. Le problème était que certains hommes n'aimaient pas les refus et ceux-ci devaient en faire parti vu qu'un des deux s'empara de mon poignet, le serrant violemment, au point de me faire crier.

- Je déteste les putes qui se la jouent grande dame ! Tu vas voir si la taille compte pas, sale garce !

Je rêvais. De la jeune fille, je passais à la pute. Je perdais visiblement de la valeur à la vitesse du son pour un simple non. Cela m'exaspérait et le petit jeu avait assez duré.

- Lâchez-moi ou vous répondrez de vos actes devant Neptune ! Je doute qu'il apprécie que sa grande prêtresse eut été malmenée !

Ma voix était forte et claire. Nul peur. La peur était la pire chose qui soit. Cela ne ferait que les encourager. Visiblement mes paroles avaient atteint leur médiocre cerveau vu qu'ils se regardaient et hésitaient mais le soldat ne m'avait pourtant pas lâché. J'espérai qu'il le fasse rapidement. Je n'avais pas envie de finir en hurlant pour demander de l'aide... Non, il avait plus de chances que je me métamorphose et que je leur bouffe les fesses s'ils me cassaient encore longtemps les pieds !
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Re: [E7] Echange crépusculaire entre la Belle et la Bête.

Messagepar Otho le 19 Mars 2014, 19:12

Ce silence, sous une lumière à en griller les rétines, était un peu oppressant. Les sens développés du Centurion parcourraient calmement l'étendue. Il avait vu passé deux gardes qui étaient bien plus pris dans leur discussion légère, que dans la surveillance à proprement parler. Mais ce n'était pas son rôle de leur botter le cul. Sa botte avait déjà bien assez à faire avec ses hommes. Et franchement, il s'en foutait de ces gamins, pas plus apte à guerroyer qu'à pisser droit, se vanter de mille exploits , sans les avoir fait. Il avait envie d'aller capturer un drake avec ses hommes, pour le balancer dans l'arène et y mettre un à un les nouvelles recrues pour voir si elle tenait la minute en face. C'était ça tout le plus gros problème de Rome: "beaucoup de bruit pour pas grand chose". La valeur d'un homme se faisait dans le silence, l'observation, l'humilité permanente d'avoir conscience de n'être qu'un homme. Et même s'il priait en priorité Minerve par respect pour sa Centurie, il commençait à douter de cette déesse, qui certes leur amenait victoire sur le champ de bataille mais peut être Jupiter ou Neptune aurait pu faire pareil au final... La chaleur et ce désert qui serait peut être un atout au final pour cette guerre, n'était peut être pas la meilleure solution à un peuple inquiet, stressé et qui avait besoin de fleurir. La guerre était une bonne chose, sans ça , les Ursus auraient du mal à perdurer, mais elle n'était pas tout. Otho observait les reliefs au loin. Il craignait que ces derniers ne masquent le pire. Un genre de fin , pour un renouveau certes, mais ce renouveau, pour qui serait-il....

Il fut tirer de ses pensées militaires et existentielles par un tout autre sujet. A une centaine de mètres de là, les deux fameux illuminés du cul avaient visiblement été lassés de narré leurs exploits sexuels, et avaient décrété passer à la pratique. Otho n'avait pas bougé. Il avait juste un peu tourner les yeux, les fixant en coin, la vue aiguisée et l’ouïe activée, captant chaque bribe de conversation. Il avait déjà vu cette femme. Était-ce une manie chez les dames de Rome de se balader dans des lieux peu sûrs seules? Si elles recherchaient des sensations fortes, Otho pouvaient les éjecter dans les déserts ou dans la fosse à scorpions... Il baissa les yeux sur sa main , qui passa sur la pierre et soupira. Bon... Allons faire ce que le Centurion de ces deux crétins notoires n'avaient pas fait: leur apprendre à marcher droit. Il avança, comme non concernés par la scène, se rapprochant calmement , le regard sur la grande Rome plus bas, la main sur le pommeau sculpté d'une tête d'ours de son glaive courbe , et finit par dépasser les deux hommes.
- Veuillez m'excuser messieurs...
Ils se décalèrent mais ne semblèrent pas faire attention à lui, comme trop pris par la poitrine de cette dame, à la tenue quelque peu.... décrépie. Qu'avait-elle bien pu faire pour être si poussiéreuse...? Il nota du coin de l’œil les broderies qui ne pouvaient pas être sur un vêtement d'une simple romaine, et fit un calme volte face mesurée, pour s'arrêter à moitié derrière la petite brune. Il faisait en effet presqu'une tête de plus, et la carrure, n'en parlons pas. Un gros raclement de gorge se fit entendre. Les deux soldats s'arrêtèrent et fixèrent le Centurion de haut en bas.
- Je peux savoir ce que vous faites soldats?
Les deux hommes se regardèrent cherchant une réponse adéquate et trouvèrent:
- C'est notre permission, Et cette catin nous a gentiment proposé ses services, rit grassement l'un d'eux, avec limite sa bite qui dépassait de son oreille, c'était dire le taux d'intelligence.

- Rangez vos sourires de petits cons. Cette catin est ma femme.
Chaque mot était posé, dur, tranchant. Il posa une main abimée et épaisse sur l'épaule fine et délicate, sans lâcher des yeux les deux malins, qui passèrent soudainement par toutes les couleurs.
- Elle me rejoignait sur les remparts pour discuter et c'est effectivement une prêtresse de Neptune.
- Merde...
- Qu'est-ce qui nous dit que c'est vrai et que tu veux pas simplement te la troncher à notre place.
Otho plissa les yeux et dépassa la dame, pour chopper le poignet du plus costaud et lui retourner violemment , arrachant un cri à ce prétentieux alors que l'autre reculait , pas super rassuré, avalant sa salive. Otho pas content. Un grondement sortit de son torse, animal et ses iris s'animèrent.

- Ecoute-moi bien petit merde... si t'en es qu'il te reste un peu d'intelligence pour tenir à la vie, même si comme tu dis je voulais me la troncher, je reste ton supérieur que ça te plaise ou non, j'en aurais tous les droits. Remanque une seule fois de respect à ma femme, touche-la ne serait-ce que du regard et je jure par Minerve, Jupiter et Neptune réunis que je t'arrache la langue et les yeux au burin de bâtisseur. *sa voix se haussa, crocs serrés * Est-ce que c'est compris !!!?
- Oui! *pleurs de douleur , et cri sous la pression de la torsion * Oui , on a compris !
- La prochaine fois, regarde qui s'adresse à toi, et transmet les respects de Otho, de la centurie des Ursus à ton supérieur, en lui précisant bien ce qui s'est passé et que si ça se reproduit, j'irai directement le voir.
Il le lâche , le poussant violemment contre un muret.
- Maintenant tirez-vous avant que je vous jette des remparts.
Les deux soldats désertèrent en courant sous le regard amer et froid de l'ours. Il s'était contenu un minimum, mais l'envie ne lui avait pas manqué de leur foutre deux trois coups de glaives. Il expire fortement , énervé et se retourna vers la femme, pour s'approcher sans douceur et lui prit le poignet pour l'observer, le visage fermé, puis le lâche et la fixe :
- Vous devriez aller vous faire soigner et prendre un bain. Vous êtes inconsciente ou quoi?
Délicat Otho, comme toujours...
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Re: [E7] Echange crépusculaire entre la Belle et la Bête.

Messagepar Calypso le 20 Mars 2014, 21:59

Les abrutis de soldats semblaient hésiter mais ils ne me lâchaient pas pour autant. J'essayai de me dégager mais en vain. Il tenait bon le bougre. Je maudissais ces hommes qui pensaient plus avec le médiocre vermicelle qu'ils avaient entre les cuisses que leur pitoyable cerveau aux neurones atrophiés. Un autre homme survint. Un colosse plutôt qui les bouscula mais ne semblait pas avoir grand chose à faire de la situation. Je suppose que je ne devais pas attendre un petit coup de main de sa part. Tant pis, ils rigoleraient moins une fois transformée en panthère ou quelque chose comme ça. Et pour une fois, je crois que je laisserai mon instinct prendre le devant et leur bouffer les fesses et peut-être même leur spaghettis !

Mais c'est quand on croit la situation dans l'impasse qu'un brin de lumière survint ou plutôt une grosse ombre dans mon cas. Le colosse était de retour et semblait prendre fait et cause pour ma personne. J'en fus soulagée mais je sursautais alors qu'il m'appela sa femme. Les hommes se dirent peut-être que mon sursaut venait de la présence de sa main sur mon épaule. Je ne doutais pas qu'il aurait pu me la broyer sans aucun effort mais ce n'était pas le cas. Malgré la rugosité de la main et de son verbiage, cela avait un côté rassurant d'avoir quelqu'un qui me défendait. Habituellement c'était moi qui défendait les autres. Je ne laissais pas les autres intervenir pour moi en général. Malgré tout, je restais sur mes gardes notamment quand il évoquait le fait de me « troncher »... ça existait ça comme mot ? Je n'avais pas dû passer assez de temps dans les bas quartiers pour être choquée par de tels propos.

Tout alla très vite ensuite et finalement les deux abrutis tournèrent casaques et je ne vis que leurs jupettes disparaître dans le lointain des murailles. Je soufflais, soulagée d'être libérée d'eux mais le colosse demeurait. Ce dernier s'empara à son tour de mon poignet mais, malgré les gestes rudes, il semblait l'inspecter. Je grimaça sous la légère douleur avant qu'il ne m'adresse finalement la parole. Des ordres ? Il ne me donnerait pas des ordres quand même ? J'avais horreur de ça ! Mais j'essayai de ne pas monter sur mes grands chevaux, gardant à l'esprit qu'il m'avait donné un coup de pouce. Je préférai l'humour dans ce cas là.

- Merci pour votre aide Otho

J'essayais de bouger mon poignet. Il ne semblait rien avoir de casser. C'était juste une vilaine foulure. Un bandage et il n'y paraîtrait plus d'ici quelques jours.

- Ce n'est rien. Juste une foulure. Pour en venir à votre question, inconsciente, je dois certainement l'être un peu. Certains disent beaucoup quand je sors de la cité. Je voulais juste jeter un coup d’œil au désert. Ce n'est pas un crime. Au fait, je me nomme Calypso, prêtresse de Neptune. C'est mieux de connaître mon nom avant de m'épouser. Par contre, je dois vous signaler que vous ne faites pas vraiment une bonne affaire avec moi en épouse. Je n'aime pas obéir aux ordres sauf ceux de mon dieu. Mais merci encore pour votre aide.

Je lui souriais. Je n'allais quand même pas lui faire la tête après ce qu'il avait fait pour moi. J'espérais juste qu'il ne comptait pas reprendre là où les deux autres abrutis s'étaient arrêtés. Soudain, je me rappelais une chose qu'il avait dit.

- La centurie Ursus ? J'ai déjà entendu ce nom. Vous la dirigez ?

La centurie était vu comme une espèce d'élite mais avec des manières pas vraiment appréciées par la population. A priori, c'était les soldats et les cas irrécupérables qui s'y retrouvaient mais ils semblaient formés de telles manières à finir comme des élites au niveau des combats. Et à priori, cet homme semblait être le dresseur. Oui, dresseur, je le voyais plus ainsi un dresseur de fauve qu'un général. Mais il m'intriguait ce colosse.
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