[E1] Pourquoi s'intéresser à ce que l'on ne contrôle pas...

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[E1] Pourquoi s'intéresser à ce que l'on ne contrôle pas...

Messagepar Mikalus Helvius le 06 Août 2012, 21:10

Un réveil désorienté...

_ Le temps fila avec une grande brièveté selon la perception de Mikalus, automatiquement mis en veille pour se protéger de l’impulsion, il ne se rendit compte du nombre d’années écoulées que par la poussière qui s'était amassé sur sa personne, au point de le confondre avec l’un des rocher des environs. Ce camouflage naturel perdura jusqu'à ce que deux enfants, qui jouaient non loin de lui et dans une zone laissé à l’abandon depuis longtemps, le percutent en soulevant un nuage grisâtre de fines particules. Toussant sans comprendre la raison d'une telle présence, le plus jeune des garçons s'approcha de l'androïde sans la moindre méfiance.

Cependant la nature humaine conserve une prédominance de l’instinct sur la raison, et sursautant quand les yeux s’ouvrirent sous la mise en marche d'urgence, l’enfant adopta ensuite une mise d’orgueil en feignant le jeu pour cacher un geste de peur. L’androïde n’avait pas affaire n’importe laquelle des progénitures, il avait été découvert par les fils du plus grand marchand d’esclave qui s'empressa de faire promettre à sa descendance de taire l'origine de cette trouvaille. Spurius avait trouvé un nouveau filon et comptait bien en faire grand profit, le nombre de pièces détachées dépassait toutes ses espérances...

Dans la plus discrète des manipulations, le marchand d’esclave vérifia l’ensemble des paramètres de fonctionnement de cette marchandise rare afin d’estimer un prix de départ attractif pour les acheteurs pour un produit en excellent état. La découverte du programme initial fit hésiter un cours instant l’habile vendeur, songeant même à demander un effacement total de cette fonctionnalité originale, qui éveillerait des questions sur sa provenance, mais au final il n’en fît rien.
Puis au final, il inscrivit son tout nouveau produit sans faire part de quoique se soit, il n’y avait aucun risque que cela devienne un danger pour l’acheteur, donc …

Sommairement vêtu, Mikalus fut placé sur une estrade où il contempla le navrant spectacle d’une humanité qui achète une vie, comme si l’existence insufflée dans une machine ne possédait en soit aucune valeur. Sans prêter une attention à ses disputes sans valeurs à ses yeux, il attendait le coup de marteau final qui signerai son achat...
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Re: [E1] Pourquoi s'intéresser à ce que l'on ne contrôle pas

Messagepar Thalie Helvius le 08 Août 2012, 12:51

Les apparences sont importantes dans cette société et en cette ville. Les regards, les jugements vont bon train et sont souvent rapides et sommaires. L’image est un bien précieux que l’on cherche à chérir, protéger. En tant que prêtresse de la déesse Vénus, je n’échappe absolument pas à ce manège. La coutume ou la tradition veut que les humains de cette ville possèdent un androïde ou plusieurs. Il serait catastrophique que l’on me surprenne à faire moi-même de basse besogne. Naturellement, cela ne m’arrive pour ainsi dire jamais. J’aime trop dispenser mes commandements, mes ordres pour me voir, moi-même, endosser le rôle de la servante. Ce rôle, cette fonction, elle n’est que pour Venus en personne. Je suis sa fidèle dévouée, servante, lui obéissante en toute humilité. Je sais que j’ai été choisi à ma naissance, et ce gage merveilleux, je lui en rends témoignage chaque jour. Mon dernier androïde n’a pas tenu la semaine. Je crois que je n’ai pas de chance avec ces choses-là. Peut-être parce que dès le départ, je garde un sentiment dédaigneux à leur encontre. Je n’aime pas ces machines. Pourtant, me voici en route pour le marché aux esclaves, bien décidée à trouver la perle rare, celle qui mettrait en valeur ma maison…

"Te voici oh divine prêtresse. Ta présence m’honore ainsi que ma boutique et mes clients !"

"Oh je ne suis pas d’humeur Spurius, ne commence donc pas."

Un léger rictus apparaît sur ses lèvres. Je crois le connaître parfaitement. C’est un roublard, un commerçant pure souche. Il aime parader, vanter des mérites qu’il ne possède pas, et rouler les clients, et encore plus les clientes dans la farine, pour leur faire croire tout et n’importe quoi. Mais j’ai un caractère assez trempé, et je ne marche pas dans ce genre de combine, du moins, c’est l’impression que j’ai de moi. Et je crois que Spurius apprécie les femmes de caractère. Il m’invite à entrer, s’intéressant immédiatement de la raison de ma venue chez lui. Il faut dire que personne ne vient vraiment ici de gaité de cœur je crois…

"Divine prêtresse, que puis-je faire pour t’être agréable en cette belle journée ?"

"J’ai besoin d’un nouvel androïde. Le dernier que tu m’as vendu ne valait rien ! J’attends d’ailleurs de toi des excuses !"

Mon ton est cinglant et cassant. Déjà que je déteste les androïdes, si en plus je me mets à ramener chez moi des défectueux. Spurius lui semble de plus en plus embarrassé, comme s’il avait toujours su les défauts de l’autre…

"Je ne comprends pas divine prêtresse. Je t’assure qu’il fonctionnait parfaitement ici."

Je veux bien lui laisser le bénéfice du doute. Après tout, avec ces machines là, on ne sait jamais vraiment à l’avance le lot de surprises qu’elles vous réservent. Et ce sont toujours les pires, naturellement, jamais des bonnes. J’hausse mes épaules dénudées, et j’avance d’un pas lent dans la boutique, détaillant de mon regard envoûtant, chaque visage, expression figée sur ces machines qui semblent inertes. Je suis vêtue d’une courte tunique, d’un blanc immaculé, et si le tissu se veut légèrement transparent, il ne cache absolument rien de mes courbes harmonieuses. D’ailleurs, Spurius semble se délecter de cette vue…

"Faisons un marché toi et moi. Je vais encore te prendre un androïde, de qualité, je l’espère. Je ne te demande pas de geste commercial cette fois-ci. Mais si, celui que je choisis en ce jour, casse, alors, je reviendrais mais cette fois-ci, pour t’en prendre deux, que je ne payerai pas, entendons-nous bien."

Oui moi aussi j’ai une mentalité de commerçante mine de rien. Je le vois à la fois intéressé, mais aussi contrarié. Son regard plonge vers le sol, fouillant ça et là comme pour y trouver une réponse, ou la solution miracle. Pour ma part, je m’amuse de ce spectacle particulièrement divertissant. D’ordinaire, c’est lui qui se plaît à me rouler, à me faire crouler sous ses arguments de vente. Je rigole légèrement…

"Allons, c’est une offre respectable que je te fais là Spurius."

Moi aussi j’aimerais bien le rouler au moins une fois. Je m’arrête alors devant un androïde en particulier. Ses yeux sont ouverts, et sont d’un bleu captivant. Il a le physique d’une statue, d’un éphèbe. Une apparence à la fois solide, dure, mais aussi douce. Je ne le trouve pas comme les autres, et je reste curieuse quant à ses fonctions, son origine…

"Dis-moi Spurius, celui-ci, d’où vient-il ?"

"Oh, un ami à moi me l’a confié. C’est un très bon produit divine prêtresse. Mais il va te coûter."

Je souris. Quand Spurius parle argent, c’est qu’il va beaucoup mieux. Je le détaille minutieusement, le contemple sous toutes les coutures, du moins, comme je le peux en cet endroit et cet instant…

"Il m’intéresse. Que c’est t’il faire au juste ? Programmation de base ? J’ai besoin d’un majordome avant tout. Je veux qu’il soit obéissant et pratique."

"Il est tout ça à la fois divine prêtresse, je te l’assure."

"Est-il en état de marche ? Je veux l’entendre, et lui poser des questions."

Un hochement de tête de Spurius, et je reste figée devant la machine, qui me dépasse aisément presque d’une tête. Pourquoi des androïdes aussi grands ? Non ce n’est pas moi qui suis petite ! Je le fixe intensément du regard, admirant le travail fait devant moi. Je n’ai jamais aimé la capacité de ses androïdes à soutenir un regard. Pour moi, ils devraient aussitôt baisser le regard dès qu’un humain soutien le leur un peu trop longtemps. Mais je ne changerais pas le monde toute seule…

"Tu m’entends ? Tu sais parler ? Dis moi ce dont tu es capable, et ce que tu sais faire."

Un cours instant, je l’imagine vêtu d’une tenue de gladiateur, combattant dans le Colisée pour la gloire de Vénus…
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Re: [E1] Pourquoi s'intéresser à ce que l'on ne contrôle pas

Messagepar Mikalus Helvius le 09 Août 2012, 01:19

_ Dans une pénombre propre à dissimuler la moindre imperfection, le vendeur offrait le spectacle du valet obséquieux, flattant son acheteuse pour recueillir de juteux dividendes pour ses humbles services, qu’il rendait bien mal pour être payé si grassement que ses exigences imposaient. Sans saisir l’ensemble de la conversation qui s’avançait dans les dédales des rayonnages, Mikalus comprit rapidement qu’elle n’avait rien d’une chaîne de flagorneries et d’encensements pour ses congénères.

C’est surtout à l’affabulation de sa propre provenance que Mikalus fut convaincu de la fourberie du marchand, et sans être très emballé par la destiné qui s’acheminait pour lui, il appréciait encore moins que sa future propriétaire se trouve estampée par un menteur. Cependant, si cette femme ne l’achetait pas, il n’aurait guère été judicieux de médire sur celui qui détenait son avenir.

Mais Mikalus n’eut pas le temps de se poser trop de question sur sa situation, car la discussion devint plus claire et indiquait clairement que le passif entre les deux n’avait rien d’encourageant pour son avenir. Une mauvaise expérience passée rendait la cliente hésitante à accorder une nouvelle fois sa confiance, qui par cette attitude montrait une prudence et intelligence qui l’a rendait beaucoup plus intéressante que sa seule apparence pouvait laisser croire.

Oh certes, une machine n’a aucune préférence sur les caractéristiques physiques des humains, toutefois des programmes d’insertion dans la société humaine comportaient quelques lignes sur certains atavismes qu’une chevelure blonde possédait dans ses capacités cognitives.
C’est alors que la prêtresse interpella l’androïde en l’invectivant pour une présentation du produit qu'il était. En réaction, il agis avec une raideur très artificielle, et quand Mikalus tourna sa tête au masque dépourvu de toute émotion, il s'abstint de toutes réflexions sur ce qu'il avait entendu...

« Programmation de base, chirurgie militaire couplé au programme standard de l’armée. Il a toutefois été intégrer quelques sous programme avec mémoire d’apprentissage dont celui d’un service à la personne. Mes systèmes sont tous opérationnels et fonctionnels. »

Avec un total désintérêt à ces palabres financières, pour lesquelles il n’avait de toute manière aucun poids sur les décisions, Mikalus tourna sa tête devant lui avec la volonté d’afficher le plus grand dédain vis-à-vis de ces humains qui n’avaient pas l’élégance de voir dans leur création autre chose qu’une machine. Mais, avec intermittence, la raison de Mikalus semblait subir une sorte de réajustement de ses sous-programmes de sociabilisassions, comme si ces considérations n’avaient pas à interférer sur les tâches qui lui incomberaient désormais.

** Sans rire… il veut peut-être que je lui fasse un striptease tant que j’y suis ?... **

Puis, pour définitivement vérifier la viabilité de cette acheteuse, le robot tenta de tester sa patience, voir si celle-ci aurait l’autorité salvatrice pour son avenir. Une évidente nécessité, car si elle se montrait trop flexible avec une simple machine, elle ne serait pas suffisamment respecté par garantir sa sécurité. Mikalus referma la chemise de sa tenue de soldat, que Spurius n’avait même pas ôté pour exhiber une nudité souvent jugé comme d’une moindre importance. Esquissant une genèse de sourire méprisant sur le spectacle de cette suffisance humaine, l’androïde déclama…

« Mise en veille. Mode économie d’énergie ! »

Sachant que ses interlocuteurs ne comprendraient rien à ses propos, Mikalus ne pu s’empêcher d’afficher un large sourire. Aurait-il des répercussions pour son futur, certainement !... Pour l’heure, seul la satisfaction de vivre un plaisir d’un pied de nez unique et solitaire, bien vite remplacé par une vie de servitude à faire le ménage, la cuisine….etc…
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Re: [E1] Pourquoi s'intéresser à ce que l'on ne contrôle pas

Messagepar Thalie Helvius le 10 Août 2012, 20:28

Face à la machine qui me récite sans aucune forme d’émotion, de sentiment, je reste surprise, stupéfaite par ses fonctions de base. Un androïde militaire, chirurgien. Je peine à concevoir qu’une telle création puisse tantôt servir d’aide à la personne, tantôt soigner les blessés sur un champ de bataille, employé à sauver des vies. Le concept reste curieux. Je crois qu’à bien le contempler, il semble être taillé pour cela en effet. Son côté robuste, solide que je lui avais trouvé à mon arrivée ici prend alors tout son sens, comme ce côté doux que je semblais déceler également dans son visage, au fond de son regard. Spurius a une fois encore, trouvé une merveille, mais ne sait pas l’exploiter. Ou alors, il essai de nouveau d’écouler une marchandise que ne lui appartient pas vraiment. Je le regarde fermer sa chemise et j’en viens à penser qu’effectivement, cette machine sera parfaite pour moi. Pas que je n’ai strictement besoin d’un chirurgien à la maison, mais un ancien soldat pourra assurer une protection, ou une utilité toute trouvée, lorsque j’aurais décidé de sa véritable fonction. Et tandis que je m’apprête à proposer un prix qui me convienne mieux, j’écoute horrifiée l’androïde déclamer soudainement…

« Mise en veille. Mode économie d’énergie ! »

"Quoi ? Qu’est ce que… Spurius ! Fais le marcher ! Je veux celui-ci, je le veux en état de marche !"

Un caprice ? Presque. Sauf que pour le coup, je vois vraiment rouge en cet instant. Attrapant violement et dans un geste fulgurant et soudain l’oreille du marchand, je la lui tire jusqu’à l’amener un peu plus près du droïde, comme-ci, en cet instant, il n’avait été qu’un petit garnement qui allait bientôt se faire punir…

"Espèce de vaurien… osé voler une prêtresse de Vénus ! Tu cherches à t’attirer la colère de notre chère déesse ? Tu dois être à moitié fou !"

"Je ne comprends pas divine prêtresse, je t’assure !"

"Ça oui, tu vas pas comprendre ce qu’il risque de t’arriver, sois-en certain !"

Je suis en colère, je ne fais rien pour le cacher. Finalement, je relâche son oreille, venant me poster face à l’androïde, pour plonger sans aucune forme de retenue mon regard dans ses yeux. D’un geste délicat et habille, j’effleure les traits de son visage sous le bout de mes doigts, appréciant déjà le contact de sa peau. Il est musclé, solide, bâtit comme un roc. Je me plais à m’imaginer me promener à ses côtés, l’exposant fièrement comme un trophée. C’est un bel androïde, très bien conçu visiblement, même s’il souffre en ce moment, de disfonctionnements notoires. Mes pensées se tournent alors envers la déesse Vénus. J’en viens à me dire que ce sera là une belle reconversion pour cette machine de guerre. Servir la déesse de l’amour, lui qui n’a connu que les champs de batailles, la mort, la destruction, la souffrance des blessés. Oui, cette idée me plaît. Mon index avec une douceur toute naturelle, caresse ses lèvres lentement, sa bouche, comme pour la dessiner de nouveau…

"Spurius !"

"Oui divine prêtresse ?"

"Je le prends. Et je reviendrais te prendre un autre androïde, lorsque je l’aurais décidé. Tu m’en feras cadeau naturellement."

"Mais…"

"Il n’y a pas de mais, c’est ainsi !"

Approchant mon visage du creux de son cou, je viens humer le parfum de sa peau. Bien sur ici, il n’y aucune chance pour que je puisse y sentir quelques parfums que ce soit, mais il me fallait vérifier par moi-même. Plus je le regarde et plus cet androïde me plaît. Reculant alors de quelques pas, je me tourne vers le commerçant qui bougonne toujours entre ses dents…

"Très bien, affaire conclue donc. Il repart avec moi. Tu viendras au Temple de Vénus chercher ton dû. Bien sur, comme tu t’en doutes déjà, tu n’en auras que la moitié. Et n’oublie pas ton offrande pour notre déesse."

Je suis vindicative envers lui, sèche, presque cruelle, mais il l’a bien mérité. Mon attention se reporte alors sur l’androïde. D’un geste de l’index, je l’invite à me suivre en lui souriant…

"Sors de ta veille, j’ai besoin de toi. Suis-moi, je suis ta nouvelle propriétaire. Identifie-moi comme telle."

Bon, j’avoue que je n’ai jamais su vraiment m’y prendre avec ce genre de machine. J’imagine que quelques prêtresses risquent de me jalouser en me voyant revenir avec cet androïde à ma suite. Je commence à marcher, puis, je me retourne de nouveau pour lui faire face, souriante comme une enfant face à son nouveau jouet…

"Tu as connu des guerres dis moi ? Tu dois être très fort j’imagine. Tu saurais me porter là par exemple ?"
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Re: [E1] Pourquoi s'intéresser à ce que l'on ne contrôle pas

Messagepar Mikalus Helvius le 11 Août 2012, 23:25

L’effet escompté par l’androïde fut largement dépassé tant dans la surprise qu pour le mécontentement. Le « pauv’ » Spurius désarçonné par cet éclat que peu de ses marchandises avaient simulé. Alors que la « moutarde » monte vite à l’enfant gâté qu’était cette prêtresse, le marchand au visage hagard cherche une explication à ce curieux comportement.
Les droïdes militaires ayant toujours été construit sous des systèmes d’exploitations et de fonctionnement parmi les plus stables et robuste qu’il avait rencontré, dès lors, les agissements de Mikalus sortaient du cadre et demeuraient une aberration à sa compréhension.

Le marchand d’esclave s’inquiète en s’imaginant que l’excellent état de la machine et son abandon avait peut-être d’autres raisons qu’un oubli de mis en activité par ses concepteurs. Serait-il possible que toute la cargaison qu’il ait récupéré soit défaillante ?... Cela expliquerait bien des choses, mais brisait net les rêves d’énormes bénéfices !...
La jolie blonde qui affichait sa véritable personnalité répondait par ses écalts d’humeurs un brin exagéré sur la capacité de manipulation propre au genre féminin… La recherche de Mikalus obtenait quelques réponses !...

Le robot comprit rapidement que l’impulsivité de la demoiselle pouvait installer une situation précaire pour lui si elle était véritable et exposer son existence à tous les caprices irréfléchies d’une soit disante prêtresse. Prêtresse de quoi d’ailleurs ?... Le clergé, dont l’androïde conservait des traces dans ses fichiers, s’avérait être plutôt austère et ne se présente qu’en tenu… disons plus stricte !..
Cependant, l’analyse environnementale de Mikalus fût interrompue par un nouveau comportement de son acheteuse. Ce qu’il percevait derrière ces déplorables réprimandes s’avéraient cultivé un autre but que d’asseoir son autorité, mais plutôt une habile négociation commerciale. Comédienne émérite ou machiavélique commerçante, la belle prêtresse obtint sa réduction conditionnelle sous le seul résultat d’avoir rebondit à l’action de Mikalus.

Targuant de l’apparente défaillance de ce dernier, la jolie blonde pensait en brune et s’octroyait un futur compagnon ou compagne de service sans bourse déliée. Et comble de l’anarque, elle se débrouillait pour récupérer une partie de son paiement par le retour de l’offrande à sa déesse à peine exigée !...
Sans doute très satisfaite du jeu joué, la prêtresse abandonna son interlocuteur ainsi plumé et s’adressa directement à la machine…

"Sors de ta veille, j’ai besoin de toi. Suis-moi, je suis ta nouvelle propriétaire. Identifie-moi comme telle."

Rouvrant les yeux sans quitter son sourire, rassuré de tomber sur une nouvelle propriétaire habile manipulatrice, Mikalus afficha de nouveau une activité apparente qu’il n’avait pourtant pas quitté. L’androïde descendit de son estrade et regarda en détail de haut en bas la jeune femme qui se tenait devant lui. Sans montrer la moindre gène, il tourna autour de cette humaine avec l’attitude d’un marchand de bestiaux qui estime la qualité de sa prochaine acquisition. Y aurait-il une inversion des rôles ?...

La prêtresse prit le chemin qui menait aux hauteurs, où se trouvait l’ensemble des principaux temples avec une nouvelle ombre qui la suivait en finissant de détailler la silhouette d’une si jolie carrosserie. Scannant par la même occasion l’état physiologique de celle-ci.
Puis s’arrêtant net, Thalie se retourna en affichant une satisfaction inquiétante pour Mikalus, avant que l’énoncé d’un nouveau caprice oblige le droïde à la prendre dans ses bras pour la porter. Ce qui ne fut guère contraignant compte tenu la puissance physique de la machine. Sans attendre d’autres lubies de l’agaçante donzelle, l’ancien chirurgien militaire prit possession du corps de sa patronne. Les bars chargés d’un précieux paquet, le nouveau « majordome » poursuivit son avancé dans la direction des temples, avant de s’enquérir de sa destination…

"Où dois-je me rendre, patronne ?...."
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