[E1] Chat perché ! (terminé)

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[E1] Chat perché ! (terminé)

Messagepar Cassiopea le 30 Juillet 2012, 15:17

La journée décline, déjà la lumière du soleil se fait moins présente. A cette heure de la journée il fait délicieusement bon dans l'atrium où je suis installée. Étendue dans l'herbe, mon livre à la main je suis coupée du monde. Absorbée par les aventures de l’héroïne je n'ai même pas entendu Giulia me demander si j'avais besoin de quelque chose. Pourtant alors que je tourne une page je m'arrête subitement en tendant l'oreille. Il me semble reconnaître les miaulements d'Emys. Je l'appelle, la chatte ne vient pas et les miaulements persistent. Je me relève donc et dépose mon ouvrage sur le banc en marbre tout proche avant de me diriger vers les plaintes félines. Visiblement cela vient de l'extérieur aussi je traverse la villa pour me rendre dans la rue. Je continue d'appeler Emys en espérant trouver où elle se cache. Me laissant guider par ses appels je traverse la rue et découvre sur un toit perché un chat qui n'est pas le mien.

« Eh bien alors toi, tu t'es perdu ?

Le félin m'observe de ses yeux en amande, battant légèrement de la queue puis se remet à miauler sa détresse.

- Quoi tu ne vas pas me dire que tu es coincé tout de même. Si tu as su grimper là-haut tu devrais pouvoir en redescendre. Allez, montre moi comme les chats sont agiles ! Viens petit minou.

Il continue à me toiser de haut et ne semble plus savoir quitter son promontoire tout seul. Je regarde autour de moi, la rue est déserte pas de trace de vie non plus dans la maison. Si je me sers des caisses à ma droite je dois pouvoir me hisser là-haut et récupérer cette boule de poils peureuse. Cela ne devrait pas être si difficile. Je m'approche et prend appui sur le haut des caisses pour les escalader. Un peu maladroitement je parviens à monter sur le toit en relevant ma stola pour une plus grande liberté de mouvements. A peine en haut le chat prend peur et se sert des boîtes pour redescendre.

- Ah tu vois, ce n'était pas si compliqué. Enfin c'est malin je suis montée pour rien moi et … ouhhh je ne voyais pas ça si haut. 

J'ai eu le malheur de jeter un regard sous moi et le vertige me prend. Je ferme les yeux, essayant de me reprendre et de ne surtout pas perdre l'équilibre. J'espère que personne ne va passer pour me trouver perchée comme une idiote. Allez Cassiopea on inspire un bon coup et on descend. Je rouvre les yeux mais décidément le vide m'angoisse. Qu'est ce qui m'a pris de vouloir aider un chat qui si ça se trouve n'avait même rien demandé !

- Par Vénus, comment je vais descendre de là moi maintenant ?! »

J'entends des bruits un peu plus loin. Je n'ai pas très envie qu'on me trouve dans cette fâcheuse posture. Je remonte mon châle par dessus ma tête en priant pour qu'on ne me reconnaisse pas si quelqu'un me trouve là coincée à ne pas savoir redescendre. Je ne me souviens pas d'avoir le vertige pourtant. Enfin il est vrai que je n'ai jamais beaucoup aimé les hauteurs.

Et le chat inconnu qui me regarde d'en bas comme s'il semblait se moquer de moi. Je peste un peu et avance un pied vers le bord du toit. Je me sens encore plus oppressée c'est terrible. Je referme les yeux en poussant un petit cri. Un peu de courage Herva ! Tu ne vas tout de même pas devoir appeler Giulia pour qu'elle trouve quelqu'un qui te fera descendre. Ne sois pas idiote. Si tu ne sais pas te débrouiller au pire laisse toi glisser. Bon tu prends le risque de te fouler une cheville ou pire de te casser quelque chose. Vénus pas les poignets par pitié, sans poignet ou sans doigts pas de harpe. Je veux bien ne plus marcher quelques temps mais pas ne plus jouer.
Dernière édition par Cassiopea le 09 Octobre 2012, 10:21, édité 1 fois.
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Re: [E1] Chat perché !

Messagepar Thalie Helvius le 03 Août 2012, 22:22

Une journée bien remplit se termine, au même rythme que la course du soleil qui commence à plonger vers l’horizon, là-bas, par delà la muraille épaisse et imposante qui nous protège des dangers du monde, des monstres et autres créateurs peuplant les terres désolées. Avec les joutes annuelles qui approchent, la ville retient son souffle, et il y règne une agitation peu commune. Une tension se fait sentir ici et là, au sein des conversations, dans les tavernes, dans les rues, palpables et à la fois abstraite, volatile. C’est toujours la même chose. Année après année. Et comme-ci cela ne suffisait pas, il me faut superviser les androïdes du Temple de Venus, qui préparent cette fête annuelle prestigieuse. Je déteste devoir surveiller ces choses. Mais avec elles, il vaut mieux rester prudente, on ne sait jamais de quoi elles peuvent être capables. D’ailleurs, il se dit dans certains endroits de la ville, qu’un petit nombre d’entre elles seraient défaillantes. Le monde n’a pas connu assez de malheurs comme cela ? Faut-il encore se méfier de nos esclaves ?

"Bon… ais-je le temps de passer prendre ma commande de tissu ?"

Je réfléchis à haute voix, tandis que je m’engage dans un dédale de petites ruelles, annexes, empruntant des chemins moins fréquentés pour apprécier le calme qui y règne. J’aime la paix que l’on peut trouver dans des coins peu connus des passants. Tout en marchant, je me concentre sur la fin de mon programme, celui que je m’étais organisé pour cette journée. Ma visite aux bains en début d’après-midi m’a fait un bien fou, et je me sens beaucoup mieux, décontractée. J’hâte le pas, de peur de ne pas avoir assez de temps pour aller chercher une commande de tissus que j’ai passé quelques jours plutôt, et tandis que je m’apprête à m’engager dans une autre ruelle, il me semble apercevoir une ombre sur les hauteurs d’un toit. Ma première pensée est qu’il s’agit certainement d’un intrus. Quand bien même, que pourrais-je y faire ? Donner l’alerte ? Oui peut-être, mais je sais aussi que je ne tiens pas à me prendre un mauvais coup, ou pire encore. Courageuse, mais pas téméraire. Lentement, je préfère m’approcher aussi discrètement que possible, et la surprise est grande, quand mon regard se pose sur une femme, qui, visiblement, semble avoir des soucis de vertige…

"Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas… mais soit vous êtes en difficulté… soit vous n’êtes pas très discrète pour vous infiltrer en cette propriété…"

J’arbore un sourire gêné et timide, tandis que mon regard se montre inquiet face à cette situation qui pourrait devenir rapidement périlleuse pour l’inconnue. Là, dans cette ruelle étroite, sous ce toit, j’essais de la contempler un peu plus, son visage caché par un châle. Pour ma part, je suis vêtue d’une tunique taillée dans un tissu soyeux et coûteux, d’un blanc pur et immaculé, laissant apparaître par jeu de lumière et reflets, ma nudité parfaite dessous. Ma taille est serrée d’une ceinture, et je reste attentive aux évènements qui se déroulent là sous mes yeux…

"Comment êtes-vous arrivée là-haut ?"

Ma curiosité me jouera des tours, ça, je le sais plus que jamais. Et pourtant, je reste déterminée à fouiner là où je ne devrais pas. Si j’essais de capter le reflet du visage de cette femme, je reste incapable de l’identifier. A sa place, je ne souhaiterais pas que l’on me reconnaisse non plus…

"Si vous le souhaitez, je peux aller chercher l’aide d’un ou deux esclaves. Ils viendront avec une échelle pour vous porter secours."

Dois-je lui dire que je suis une prêtresse de Venus ? Peut-être m’a-t-elle déjà reconnu. Mon rang ne m’est, de toute façon, d’aucune utilité en cet instant. J’envisage durant une fraction de seconde, d’escalader comme je le pourrais ce mur, afin de la rejoindre. Mais une fois à ses côtés, qu’est ce que je pourrais faire ? La faire tomber ? La pousser ? Je remarque que, de toute évidence, celle-ci se refuse à sauter, sinon ce serait déjà fait. Je tends alors mes bras ouverts, prenant appuis comme je le puis au sol, mes sandales glissant dans la poussière de cette ruelle…

"Ou sinon, vous sautez et je vous rattrape. Mais là, va falloir me faire confiance…"
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Re: [E1] Chat perché !

Messagepar Cassiopea le 07 Août 2012, 10:42

S'il m'a bien semblé percevoir des bruits de pas un peu plus tôt je dois reconnaître que la voix de la jeune femme me surprend. Un peu décontenancée je manque de perdre l'équilibre du haut de mon perchoir. Je chancelle et me reprends. Je détaille celle qui se tient en contrebas avec la pénible impression que je l'ai déjà vu quelque part. Un peu mal à l'aise je rajuste mon châle sur ma tête en espérant ne rien laissé entrevoir de mon visage. Quelle fâcheuse situation par Vénus ! Et là je réalise que c'est justement une de ses prêtresses qui me parle. Je ne suis plus certaine de son nom par contre. Que faire ? Lui rendre les hommages auxquels elle a droit et menacer de me laisser identifier puis ridiculiser ? Je préfère être ridicule qu'irrespectueuse après tout surtout auprès d'une servante de ma Déesse.

« Pardonnez-moi Prêtresse. J'ai voulu aider un chat à descendre en pensant qu'il était coincé là-haut. Mais il est redescendu et ne semble pas vouloir me rendre la politesse maintenant que c'est moi qui suis bloquée. Vous devez me trouvez bien idiote. J'ai... un peu le vertige je crois et je sitôt que je regarde en bas mes jambes menacent de ne plus me porter.

Ce n'est là que la stricte vérité. Je n'ai qu'une envie : redescendre de ce fichu toit et ne plus m'aviser de grimper à la moindre hauteur avant des siècles. Elle a la gentillesse de proposer de m'aider même si je n'aime pas bien l'idée de me ridiculiser devant d'avantage de monde. Je me vois encore moins lui sauter dans les bras au risque de lui faire mal. Quelle empotée je fais décidément !

- J'avoue que je me sens bien ridicule là devant vous et je n'ai pas très envie que d'autres me voient dans cette délicate posture. Je ne veux pas non plus abuser de votre amabilité et encore moins risquer de vous blesser.

Je soupire, cherchant comment me sortir de ce pétrin. Il va bien falloir te faire un peu violence Helva ! Un peu de force de caractère par Vénus ! Tu ne vas pas rester sur ce toit toute la nuit. Je risque un pas en avant, tâtonnant de la pointe du pied. Je regarde en bas et ai l'impression encore que tout tourne autour de moi.

- Je vais essayer de descendre cependant vous voulez bien m'aider un peu s'il vous plaît Prêtresse ? Je me sentirais plus rassurée si vous étiez plus près et que vous m'aidiez à ne pas penser au vide sous moi. »

Cette fois je touche le fond, je n'aime pas montrer ma faiblesse aux autres. Je ne sais pas si je peux faire confiance à cette femme même si comme moi elle honore Vénus. Généralement je me méfie de tout le monde, jusqu'ici cela m'a plutôt bien servi. Néanmoins je sais reconnaître quand je n'ai pas d'autre choix que de saisir une main qui se tend.
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Re: [E1] Chat perché !

Messagepar Thalie Helvius le 08 Août 2012, 13:48

La situation est comique, du moins pour celle bien ancrée sur la terre ferme comme moi. Pour cette demoiselle, c’est une toute autre affaire. Elle semble réellement paniquée à l’idée de devoir sauter, pire encore face au vide. Je peux la comprendre je crois, je n’aime pas être en hauteur. Je dois aussi avoir le vertige, mais je m’arrange pour ne pas me placer en situation où je devrais affronter ce mal. Elle m’appelle prêtresse et je sais dès lors qu’elle m’a reconnu. De mon côté, impossible de mettre un nom sur une simple silhouette. Son visage m’est caché et on dirait qu’elle prend soin de le garder dissimulé. Honte ou gêne, peu importe, je n’ai pas besoin de savoir son identité pour lui porter assistance. J’espère juste secrètement que je ne vais pas aider un androïde. Là, ce serait fâcheux et je crois que je m’en voudrais pour une bonne semaine au moins !

"Ne vous excusez pas, il n’y a rien de ridicule là dedans ! C’est la faute du chat, pas la votre !"

Je rigole, à la fois sérieuse mais aussi amuser. Oui c’est la faute du chat, c’est plus facile à accepter ainsi. Et puis, avec la chance que j’ai, ça aurait pu être moi à la place de cette demoiselle en détresse. Sauf que moi, j’aurais crié à l’aide jusqu’à réveiller toute la ville, sans aucune gêne ni honte. Je reste dans la rue, la tête levée vers ce toit, mon regard fixant cette inconnue qui demeure pétrifiée sur lace. Décidément, cette expérience la marquera pour un moment j’imagine. Si elle ne souhaite pas me blesser, ce que j’apprécie agréablement, je ne puis néanmoins me résigner à l’abandonner à son sort. Je n’ai pas non plus envie de la voir venir s’écraser là, dans cette rue étroite et se briser les jambes ou les chevilles. Je découvre alors ce que je crois être le chemin emprunter par le chat, quelques minutes auparavant. Une idée me survient, et j’interromps aussitôt la demoiselle…

"Attendez, j’ai une idée !"

Rapidement, avec une dextérité que je ne me reconnais pas, je viens attraper quelques caisses pour les monter les une sur les autres, formant ainsi un tout petit escalier. Ce ne sera pas très haut, ni même très utile, mais peut-être que cela suffira à rassurer la demoiselle. Au moins, elle se rapprochera du sol plus aisément et puis, ça comble également un peu le vide sous elle. Je viens me placer sur cette estrade improvisée, demeurant en équilibre sur la dernière caisse qui ne me semble pas si solide que lorsqu’elle était à plat au sol. Puis, enfin, je tends les bras vers la demoiselle, tâchant de ne pas chuter à mon tour…

"Vous n’avez cas laissé glisser une jambe là dans le vide, je vous guide vers moi. Ensuite, vous vous laisser glisser lentement d’accord ?"

Bon, j’essais de faire simple. Je ne suis pas une experte de ce genre de situation. Moi qui pensais rentrer rapidement. J’ai envie de rire face à cette situation totalement improbable et grotesque. Et pourtant, c’est là après tout le lot d’une vie ordinaire. C’est un peu comme se souvenir que je suis comme tout le monde après tout. J’ai été choisi par la déesse Vénus en personne à ma naissance certes, mais je suis également une femme ordinaire…

"Ne regardez pas en bas… regardez le mur face à vous en descendant, ça vous aidera je pense."

J’essais de me montrer rassurante, je ne suis pas sur d’y arriver pourtant. Je crois savoir que lorsque la peur vous habite, elle sait vous dominer bien plus aisément que la raison. Enfin, je trouve l’argument de poids…

"Et puis, si vous n’êtes pas rassurée, dites vous que Vénus ne m’a pas mise sur votre chemin par hasard."

Oui après tout, pourquoi je suis passée par ici alors que d’ordinaire, je ne fréquente jamais les petites ruelles ? J’ai envie de prendre cela pour un signe…
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Re: [E1] Chat perché !

Messagepar Cassiopea le 10 Août 2012, 11:07

Je prends une profonde inspiration, essayant de me focaliser d'avantage sur ses mots que sur ma peur. Allez Helva, un petit effort. Il faudra bien descendre d'ici et tu ne veux pas qu'un inconnu soit obligé de te porter. Tâchons de ne pas empirer encore ma situation déjà bien assez ridicule. Je regarde le prêtresse empiler les caisses comme pour mieux m'aider. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine et j'évite le plus possible de regarder en bas.

« Vous êtes vraiment très aimable. Je me sens décidément coupable de vous faire ainsi perdre votre temps prêtresse. 

Un pas après l'autre je m'approche autant que possible du bord du toi avec une lenteur déconcertante. Je tremble ce qui ne facilite vraiment pas la manœuvre. Pour essayer de me donner du courage, en pensées je chante un morceau d'un opéra que j'aime tout particulièrement. La pointe de mon pied tâtonne un peu à la recherche de la caisse. Je suis bien obligée de jeter un œil pour voir où elle se trouve mais je détourne rapidement le regard. Un pas après l'autre, c'est ce que je me répète entre deux couplets. Je suis heureuse que mes connaissances ne me voient pas ainsi. Cela jaserait des semaines sur ma faiblesse. La présence de la prêtresse me rassure beaucoup. Seule je ne sais pas si j'aurais trouvé la force de m'extirper de là-haut. Puis soudain sa remarque sur notre Déesse m'est une révélation. Je me mets alors à penser à elle, à son amour pour les Hommes et un phénomène des plus étranges se produit. Comme si une voix résonnait dans ma tête.


*- Ainsi toi non plus, tu n'as pas confiance en moi ?*

Surprise je manque de chanceler et de perdre l'équilibre. Je regarde tout autour de moi puis vers la prêtresse me demandant si c'est elle qui m'a parlé. Elle me vouvoie et la voix était différente. Je ne vois personne d'autre et la jeune femme en bas n'a pas l'air d'avoir réagi.

- Vous avez entendu ça ?

Je sais que non, pourquoi est-ce que je pose la question. Un pied sur le toit l'autre un peu instable sur la caisse je m'immobilise, me concentrant sur ce qu'il m'a semblé entendre. Est-ce que j'ai rêvé ou était-ce réel ?

*Vénus, ma déesse vous essayez de me faire passer un message ?
Je suis votre humble servante. Je ne peux douter de vous, bien au contraire.
Vous guidez mes pas depuis ma tendre enfance.
Je vous serai fidèle jusqu'à mon dernier souffle !
Et si je me parjure, si j'oublie votre Amour et le don que vous nous offrez chaque jour
alors que l'on m'arrache tout ce qui compte à mes yeux !*







J'attends, j'espère une réponse, un autre signe. Je me sens ébranlée par ce qu'elle a dit. Ma foi n'est-elle pas assez forte ? Mes prières pas assez ferventes ? Pourtant Vénus fait partie de moi et je me voue à son culte depuis des années. Comment lui prouver l'importance qu'elle revêt à mes yeux ? Comme si cela m'insufflait une force nouvelle, une détermination à montrer ma confiance en elle je rassemble mon courage et fermant les yeux je saute dans le vide. Peu importe ce qu'il adviendra, si je me blesse ou non. Je vois cela comme une épreuve et je ne faillirai pas.
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Re: [E1] Chat perché !

Messagepar Thalie Helvius le 13 Août 2012, 20:28

"J’ai entendu quoi ?"

Je la regarde intriguée, ne comprenant pas ce qu’elle cherche à savoir. Apparemment, elle aurait entendu quelque chose. Pourtant la ruelle est plutôt calme. Je suis seule ici, avec cette inconnue qui reste accrochée désespérément à ce toit. D’un côté puis de l’autre, je vérifie d’un mouvement de la tête que nous sommes bien que toutes les deux présentes en ce lieu. C’est effectivement le cas. L’esprit sait se faire peur en des instants comme celui-ci. J’imagine que la belle romaine est dans un tel état de stress, que son esprit doit lui jouer un bien mauvais tour. Il me faut d’autant plus redoubler de vigilance et d’attention. En équilibre précaire, je tends les bras vers elle, essayant de ma hauteur de lui saisir les hanches pour la réceptionner et mieux la guider. Si elle tombe par contre, je suis assurée d’être entrainée avec elle dans sa chute. Peu m’importe, je ne peux pas me résoudre à la regarder dégringoler de ce toit sans rien faire. Je sens mes jambes trembler quelque peu, je ne suis pas rassurée. D’ordinaire, c’est de moi que l’on prend soin. Mais cependant, j’aime aussi donner de ma personne, aider quand je le peux. Je trouve cela gratifiant je dois dire. Et puis soudain, je ressens comme un baiser déposé sur ma joue. Je sursaute, surprise, tournant aussitôt la tête sur le côté pour tenter d’apercevoir la personne responsable de cela, mais rien, personne. Je reste perplexe...

"Mais… vous avez vu quelqu’un ?"

Lentement, je dirige mon regard sur l’inconnue perchée sur son toit, juste à temps pour comprendre qu’elle est en train de prendre son élan, et s’apprête à sauter. Je me prépare à la réceptionner dans l’urgence, au mieux dans cette situation d’extrême d’urgence, mes mains tentant alors de venir attraper les hanches de cette romaine soudainement intrépide. Et sous l’effet de la chute, je me vois glisser avec elle des caisses, me retrouvant bien vite les fesses à terre, assise au sol, avec l’inconnue presque entièrement sur moi. Quelques secondes pour reprendre mes esprits et j’en viens à rire comme une enfant, amusée par cette situation décidément grotesque…

"Y avait peut-être plus simple pour descendre"

Je continue de rire amusée, me relevant lentement en frottant le bas de ma tunique pour en chasser la poussière. Pour le coup, le blanc n’est pas vraiment recommandé dans ce genre de situation. Je penche le visage vers l’avant afin de pouvoir apercevoir le visage de cette romaine surprenant tant que je le peux encore. Je l’observe malgré son désir de se cacher et j’ai beau cherché, je ne la reconnais pas…

"Vous étiez tétanisée et d’un coup, vous vous lancez comme ça vous… c’est une façon de faire j’en conviens mais prévenez la prochaine fois."

Ce n’est absolument pas un reproche. D’ailleurs, le sourire qui trône sur les lèvres sensuelles en est le témoin direct. Je suis surtout amusée par cette aventure à laquelle je ne m’attendais absolument pas. De ma main, je viens aider la romaine à se relever un peu mieux…

"Ça va ? Vous n’êtes pas blessée ?"

De nouveau, tout en m’inquiétant de la santé de cette belle romaine, je continue de regarder autour de moi, venant effleure la joue qui semble avoir reçu ce baiser imaginaire comme pour chercher à en attester l’existence. Je suis perplexe. J’en viens à me demander si ce n’est pas là un signe de la déesse Vénus elle-même. Mais en ce cas, je devrais être prostrée à terre en remerciement. Qui suis-je pour recevoir un témoignage de la déesse Vénus en personne. Je me sens soudainement étrange. Intriguée, curieuse, désireuse de faire la lumière sur tout ceci, j’en viens à vouloir me confier à cette femme dont je ne sais absolument rien…

"Je sais que vous allez me prendre pour une folle… mais, vous n’avez vu personne ici avec nous ?"
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Re: [E1] Chat perché !

Messagepar Cassiopea le 16 Août 2012, 16:57

[justify]Je ne sais pas bien à quoi je m'attendais, que ma Déesse apparaisse devant moi ou que par magie elle ralentisse ma chute ? Rien de tel ne se produit ou peut-être que si. Après tout la très belle femme blonde qui se donne tant de mal pour m'aider est une de ses prêtresses. Ce doit bien être là un signe. Tout s'est passé très vite, je me suis lancée dans le vide sans réfléchir avec la seule volonté de montrer la sincérité de ma foi. Je ne pensais pas que la jeune femme se précipiterait pour m’accueillir en bas. L'aurais-je fait sinon au risque de la blesser elle ? Je ne sais pas, elle doit pouvoir comprendre mon geste si je le lui explique. Une seconde j'étais là-haut sur le toit et la suivante je me retrouve par-dessus cette pauvre créature qui cherche seulement à m'aider. Ma première inquiétude va vers elle et je suis prise de remords. Elle ne semble même pas fâchée ou contrariée par mon acte. Plutôt amusée même visiblement.

« Je suis navrée, je...


Dois-je lui dire ce qu'il s'est passé ? Me croira-t'elle ? Elle risque de me prendre pour folle après tout elle m'a trouvé sur un toit à cause d'un chat... Comment penser dans ce cas là que j'ai toute ma raison ? Je suis d'habitude quelqu'un de censée. D'un autre côté je ne vois pas qui a plus de chances de me croire qu'elle même. Si prise par mes réflexions je ne pense même pas à si je me suis faite mal. Mes pensées vont toutes vers Vénus, je cherche sa présence, je cherche un moyen de me racheter, de lui prouver que je suis sa dévouée servante. Je ne vois d'autres moyens que de me tourner vers sa prêtresse. Elle saura sans doute mieux que moi comment m'adresser à Vénus. Les paroles de la jolie blonde me tirent de mes songes et j'ai un moment l'impression qu'elle lit dans mon esprit.

- Non -regardant autour de nous- non, je n'ai vu personne. Mais c'est sans doute vous qui allez me prendre pour une démente il m'a semblé... sentir une présence et surtout j'ai entendu comme une voix.

J'hésite une seconde avant de poursuivre, me mordant légèrement la lèvre. Sans plus penser à mes craintes qu'elle me reconnaisse, je baisse le châle qui dissimulait mon visage et me passe une main dans les cheveux, songeuse.

- Je crois qu'il s'agissait de Vénus. Elle vous a déjà parlé ?

Je me sens prétentieuse de croire que ma Déesse pourrait s'adresser à une aussi insignifiante servante que moi. Bien sûr Vénus est amour et elle aime les Hommes. Elle a sans doute bien mieux à faire que de se soucier de Cassiopea Alestra.

- Pardonnez-moi, j'en oublie toute politesse. J'espère ne pas vous avoir fait mal en tombant. Il m'a semblé que notre Déesse doutait de ma foi alors j'ai sauté pour essayer de lui démontrer que je la suivrais même les yeux fermés. Enfin, je me présente, je suis Cassiopea Alestra. Je suis honorée de vous rencontrer prêtresse. Nous nous sommes croisées quelques fois mais n'avons jamais eu l'occasion de faire connaissance.

Je lui sourie avec sincérité bien que je me sente encore un peu troublée par les derniers événements. Je ressens une légère douleur à la cheville dont je préfère ne pas me plaindre. Je lui ai déjà causé beaucoup d'ennuis puis j'ai d'autres préoccupations pour l'heure.[/justify]
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Re: [E1] Chat perché !

Messagepar Thalie Helvius le 17 Août 2012, 10:35

Je suis rassurée par les dires de Cassiopéa. Elle semble avoir vécu la même expérience que moi, au même instant. Ce peut-il qu’il ne s’agisse là que d’une simple coïncidence ? Je n’y crois guère. Je suis une religieuse, une fervente dévouée à la déesse, je crois en ces signes. Même si l’interprétation que j’en fais reste libre, je suis certaine d’avoir senti ce baiser déposé sur ma joue, tout comme cette romaine semble certaine d’avoir entendu sa voix. Je suis heureuse de savoir que Vénus puisse venir dans ma vie, me témoigner sa présence, sa bienveillance. Cette pensée m’emplit de joie, de bonheur, d’amour. Je me sens légère, comme transporter ver les Elysées. Je souris à la romaine avec douceur, tendresse, m’inquiétant de savoir si elle va bien avant tout, la détaillant du regard…

"Elle ne m’a jamais parlé directement en tout cas. C’est un grand moment dans votre vie ! Un honneur !"

Je suis admirative et mon regard est pétillant. Je la contemple, comme pour m’imprégner des traits de son visage. Heureuse de rencontrer une personne choisit par la déesse elle-même. Elle me connaît, m’explique la raison de son geste fou et je comprends mieux du coup sa réaction. Je pense que j’aurais finalement agit comme elle si j’avais été dans sa situation. Toujours le sourire aux lèvres, je la salue donc plus officiellement, maintenant que je connais son identité, qu’elle ne semble plus se dissimuler à mon regard et qu’elle est enfin descendue de son perchoir. Cependant, je reste gênée de ne pas la reconnaître aussi facilement qu’elle…

"Je suis honorée également Cassiopéa. Si tu penses que la déesse Vénus s’est adressée à toi, si tu en as l’intime conviction, tu le sens au fond de toi. Ca ne peut faire de doute. Je suis heureuse d’avoir croisé ta route en ce jour !"

Je suis sincère. C’est une très belle journée finalement. J’ai envie de rester en sa compagnie pour le coup. Pas à cause de cette expérience qui nous a unit non, mais bel et bien pour en apprendre plus sur cette romaine que je ne connais pas…

"As-tu un peu de temps à m’accorder ? J’aimerais que nous passions quelques instants ensemble toi et moi."

Dans un geste doux, je me saisis de sa main. Je la garde précieusement en la mienne, puis, m’assurant d’un regard qu’elle ne soit pas blessée, je l’entraine à ma suite sans vraiment lui laisser le choix, me dirigeant vers cette petite taverne qui se situe au coin de cette ruelle, donnant sur une rue plus passante, plus animée…

"Viens avec moi à la taverne, nous pourrons discuter. Tu ne vas pas me laisser ici maintenant…"

Je ris, je souris, je suis malicieuse. Je la guide vers ce lieu qui retient mon attention, et j’y pénètre sans hésitation. Le gérant semble me reconnaitre. Je suis intriguée. Il vient à notre rencontre, nous accueille avec enthousiasme…

"Bienvenue à vous ! Je suis honoré d’accueillir dans mon humble taverne, une prêtresse du Temple !"

"Merci. Donne-nous deux coupes de ton meilleur vin s’il te plaît."

"Tout de suite !"

Je m’installe face à Cassiopéa, la contemple toujours avec admiration. C’est une très jolie femme, adoratrice de Vénus ce qui ne peut que la rendre encore plus belle. Un instant de silence s’installe puis, je le brise soudainement…

"Tu es certaine de ne pas être blessée ? On est pas loin d’un guérisseur sinon. La prochaine fois que tu me vois au Temple Cassiopéa, viens me saluer d’accord ? Je trouve dommage que parfois, les fidèles n’osent venir voir les prêtresses. Nous sommes là pour vous également. Mais ça me donne l’occasion de te connaitre un peu en ce jour, où Vénus nous a réunit. Parle moi un peu de toi"
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Re: [E1] Chat perché !

Messagepar Cassiopea le 23 Août 2012, 00:55

Un honneur oui, la prêtresse a raison. Que Vénus me parle est un honneur dont elle-même ne me croit pas digne puisqu'elle me reprochait de douter d'elle. Alors comment le mériter à ses yeux ? Voilà bel et bien la question que je me pose en cet instant. Je pense que je n'ai pas croisé la route de cette jeune femme par hasard. C'est sans doute un autre signe que je ne compte pas manquer. J'ai l'intuition que cette soirée, cette rencontre sera déterminante. La prêtresse me tutoie, je ne m'offusque pas de cette familiarité, je m'en étonne cependant. Je ne souligne pas ce fait néanmoins je continuerai pour ma part de la vouvoyer sauf si notre relation prend une tournure plus amicale. Ce n'est pas une forme de prétention à mes yeux, juste une marque du respect que je lui porte à elle et à sa fonction. Je me trouve un peu prise au dépourvu lorsqu'elle m'invite à la suivre. Je n'avais pas prévu de sortir je n'ai donc prévenu personne. Connaissant le tempérament de Giulia elle va forcement s'inquiéter et à moins que j'ai de la chance si je tarde trop à rentrer elle va prévenir mon père ainsi que toute la garde de Rome. Malgré tout je ne peux décliner cette proposition. Il serait fort malvenu de ma part de refuser de suivre mon destin surtout lorsqu'il s'incarne au travers d'une magnifique prêtresse de ma déesse aux boucles blondes. Je lui adresse donc un sourire franc.

« Bien je vous suis prêtresse Helvius.


J'espère ne pas me tromper dans le nom, il existe quelques autres femmes qui occupent la même fonction et je ne les connais pas personnellement bien que je les ai souvent vu officier. Je suis plutôt discrète de caractère sauf auprès des personnes devant qui je suis censée me montrer. Je ne dévoile alors que l'artiste, en cachant précieusement sa sensibilité comme son âme pour mettre en avant la musique. Je laisse ma paume au creux de la sienne lorsqu'elle la saisit. Je referme à peine mes doigts sur sa main, aussi légers que la caresse du vent. D'habitude j'évite ce genre de gestes familiers sauf lorsque je cherche un rapprochement ou que je joue de séduction. Je ne vois dans cet acte aucune malveillance ou attente déplaisante.

La romaine me guide jusqu'à une petite taverne non loin. Je la connais bien sûr puisque j'habite le voisinage. Le chemin est assez douloureux, je m'évertue à cacher la souffrance, persuadée que ma blessure n'est que passagère. Je ne mets que rarement les pieds dans cet endroit ce qui explique probablement que le tenancier ne me connaisse pas. Il sait par contre qui est celle qui m'accompagne et la salue avec révérence. Je lui adresse un signe de tête poli avant de le suivre jusqu'à une table où je m'installe suivie de ma compagne et sauveuse. Elle commande pour nous deux sans me consulter, je n'en prends pas ombrage non plus. J'imagine qu'elle a l'habitude de diriger et moi je ne tiens tête que lorsque cela en vaut la peine, pas pour le contenu de mon verre. Un peu surprise par ses paroles, je la contemple doucement avant de répondre.


- Non non tout va bien soyez rassurée. Je vous saluerai dorénavant. J'avoue que je suis plutôt d'une nature discrète sauf lorsque la situation l'exige. Puis votre fonction fait de vous une personne particulière, aussi occupée que convoitée.

Je souris aimablement, détaillant à la lumière de l'établissement les traits de son visage si délicat. Il faut dire que c'est une merveilleuse représentation de notre déesse incarnée sous des traits si parfaits. Je n'apprécie pas particulièrement l'exercice qui consiste à se livrer un peu aussi je choisis de ne donner que peu d'éléments me concernant, ceux qui sont les plus faciles à découvrir.

Je suis la fille d'Ipazzio Alestra que vous connaissez probablement pour sa générosité et son assiduité envers le Temple. Ma mère priait aussi Vénus et notre déesse est ma muse. Je suis musicienne, je joue de la harpe et je chante également. Je vis de cela. J'habite non loin d'ici dans une villa.


Je m'interromps alors que l'aubergiste vient en personne nous servir et le remercie tandis qu'il pose un verre devant moi après avoir fait de même pour la prêtresse.


- Et vous ? Bien que servant Vénus vous n'en êtes pas moins une femme, quelle est votre histoire et quels sont vos goûts ?
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Re: [E1] Chat perché !

Messagepar Thalie Helvius le 03 Septembre 2012, 14:45

J’ai toujours du mal à réellement me rendre compte sur la façon qu’on les citoyens, fidèles et autres romains de me voir. En tant que prêtresse de Vénus, je considère qu’il est de mon devoir d’être au plus proche de tous ceux qui auraient besoin de moi, de me parler, de se confier. C’est une forme d’amour pour son prochain. Faire preuve d’empathie, de compassion, de soutien moral, psychologique. Je suis également toujours prête à apporter mon aide, selon mes moyens et possibilités. Naturellement, je suis d’avantage disponible pour les prêtres et prêtresses du Temple de Vénus, cela va de soit. Je crois néanmoins sincèrement que ma mission ne s’arrête pas aux portes du Temple, ni à ses fidèles non. Ce n’est pas ainsi que nous pourrons attirer d’autres croyants, fidèles. Je suis heureuse de voir que cette femme aille beaucoup mieux. Il est vrai je suis tête en l’air, j’ai bien souvent du mal à remettre un nom sur un visage. Aussi, lorsque je me trouve au Temple, il est bien rare que je reconnais des fidèles, sauf les habitués, les plus présents et assidus naturellement. Ainsi, dès à présent, je pourrais enfin aller moi aussi saluer Cassiopéa, lorsqu’elle viendra au Temple. Je ne cherche pas la popularité mais j’aime l’idée que ceux qui auraient besoin de parler à une prêtresse de Vénus, puissent venir vers moi sans timidité, gêne…

"Si je suis prêtresse de la déesse de Vénus, c’est avant tout pour servir, aider, écouter mon prochain Cassiopéa. Je n’ai pas à choisir les personnes avec lesquelles je souhaiterais m’entretenir. Je ne serais pas digne d’être prêtresse."

Je connais bien le nom de son père oui. C’est un généreux donateur pour le Temple, un fidèle exemplaire. J’ai bien souvent entendu son nom. Je regarde les mains de Cassiopéa, alors qu’elle me confie être une musicienne. J’aurais aimé être une musicienne inspirée, pouvoir enchanter les foules par des sons tout droit sortis de ma harpe. Non moi je suis une excellente oratrice. L’on dit souvent de moi au Temple et en dehors, que je possède une présence, une aura exceptionnelle. C’est déjà beaucoup, un don de Vénus elle-même. Lentement, j’attrape avec souplesse et délicatesse les mains de la belle romaine, les contemplant attentivement, effleurant leurs dessus sous mes doigts fins et agiles en de délicates caresses…

"C’est pour cela que tu as des mains magnifiques… peut-être que je pourrais faire appel à toi, lors d’une soirée, d’un banquet ? Je serais heureuse de découvrir ta musique."

Je demeure ainsi, fixant ses mains, objets d’un don précieux de notre déesse, quand soudainement, la taverne semble se vider, plongée dans un silence inattendu, abyssale. Je lève la tête pour capter le regard de Cassiopéa, mais celle-ci ne semble pas le moins du monde remarquer un quelconque changement. Un vent d’une fraîcheur inconnue s’engouffre alors dans ma chevelure, des lèvres effleurent mon oreille, alors que je frissonne sous la surprise, cette sensation. Des mots sont murmurés à mon oreille, disparaissant avec le bruit de deux chopes qui s’entrechoquent. Je secoue la tête et tout semble redevenir normal. Mon cœur bat la chamade, je sens des frissons me parcourir l’échine. Anxieuse, déboussolée, je cherche à retrouver mon calme. Il n’en faut pas plus pour que je me mette à ronronner fortement. C’est une réaction indépendante de ma volonté, provoquée lorsque je suis stressée, fatiguée ou excitée. Un son qui ne laisse aucun doute sur sa provenance. Le rouge me monte aux joues…

"Je… tu ? … là maintenant… je suis désolée, je ne me sens pas très bien"

Je suis perplexe et perdue. En une journée à peine, voici que je vis deux expériences étranges, surnaturelles. Je ne crois pas aux coïncidences. Je suis une religieuse, je crois en Vénus, aux dieux vivants. Lâchant les mains de la romaine, je viens porter l’une d’elles sur ma poitrine, la déposant sur mon cœur comme-ci cela pouvait faire cesser les battements puissants de mon cœur affolé…

"Je… je suis une prêtresse de Vénus… j’ai été choisit par notre déesse à ma naissance…"

Mon regard est perdu dans le vague tandis que je cherche à comprendre ces mots, ce qu’il vient de se passer juste à l’instant. Ma foi n’est nullement remise en doute mais je reste perplexe par ce message que je crois fermement venu de Vénus elle-même. J’ai l’impression alors d’avoir fauté, de mettre trompée jusqu’ici. Peut-être n’avais-je pas totalement saisi ma mission. Je viens d’être éclairée, guidée par la déesse elle-même. Je suis encore perdue, déboussolée, mais rassurée. Si l’on m’indique le chemin, ce que je suis attendue sur cette route, que l’on fait attention à ce que je ne m’en écarte pas. Je ne fais pas tout cela pour rien, au contraire et cela me comble de joie. Mon ronronne s’intensifie d’ailleurs jusqu’à ce que des regards se tournent vers moi, me faisant rougir de plus belle. Je reporte alors mon attention complète sur la belle romaine…

"Excuse moi… c’est… indépendant de ma volonté "

Certaines novices adorent m’entendre ainsi, beaucoup trouvent cela reposants. Il est même dit que mon ronronnement sera capable d’accélérer les guérisons, cicatrisations. Je n’ai jamais eut à essayer en de telles situations mais naturellement, si cela devait arriver, j’en serais honorée…

"Je suis issue d’une famille ordinaire. A ma naissance, il fut dit que Vénus elle-même m’aurait choisit. Je suis entrée au Temple à mon adolescence, où j’y ai grandit. J’aime beaucoup la musique, même si je ne suis pas musicienne moi-même. J’aime peindre. Ma mère s’est toujours adonnée à la peinture."

Il est bien rare que je parle de moi, de ma vie d’avant celle du Temple…
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