[E7]Sale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.

Le ludus de Nomatus est assez luxueux et se trouve au milieu d'un vaste terrain où deux cours sont présentes. La cour avant sert de terrain d'entrainement et l’arrière des récoltes.

[E7]Sale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.

Messagepar Otho le 11 Mars 2014, 12:27

ImageSale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.-PV Cassian-

Une journée bien remplie, surtout pour ses hommes à qui il avait infligé une traitement d'endurance particulièrement éreintant. Il avait du sévir sur un de ses soldats qui s'était permis certaines sorties à rallonge, et libertés, s'absentant une nuit entière. La raison? Il était bourré. Rien à foutre, pour Otho, c'est du pareil au même. T'es pas foutu de faire l'entrainement du jour, tu morfles. Il aurait pu tomber sur un bon jour, avoir de la chance, et non. Jour de test, jour de punition pour lui. Après avoir gerber ses tripes sous la boue à plusieurs reprises, Otho l'avait trainé dans une cellule. Il y resterait une semaine. La journée s'était terminée dans le calme, il avait réussi à éreinter jusqu'au dernier de ses hommes et ce soir, la Centurie dormirait à point fermé. Demain, la matinée serait consacrée aux tâches tranquilles, histoire de ses hommes ne se déchirent pas quelque chose. Il en prenait soin? Plus ou moins. Il voyait surtout que si demain il avait une missive urgente, il devait avoir des hommes opérationnels, et non une tribu de culs de jatte aux muscles de cuisses claqués et aux bras ramolo. Il avait pris la bouffe du soir avec ses hommes aussi. Peut être que les Centurions ne mangeaient pas avec les leurs, Otho si. Il n'y avait pas différence. Il était certes le chef, mais il mangeait ce que ses hommes mangeaient, il respirait leur air, dormait à quelques pas d'eux. La différence entre lui et ses hommes n'étaient pas si grande. Il saignait avec eux, suait avec eux et mêlait sa volonté aux leurs. Il était eux, ils étaient lui, ça fonctionnait comme ça ici.

Le soleil déclinait sur le Ludus et sur Rome. C'était ce soir qu'une nouvelle recrue arrivait. Chaque recrue était unique. Rien à voir avec l'armée classique où les mômes se ressemblent presque tous en arrivant. Ici , chaque homme arrivait avec un passé, des marques, des douleurs, des larmes ou/et des cris, et surtout.... Un potentiel. Un potentiel que percevait ce rustre d'Otho. Il était marqué pour le voir, pour le sentir. Ceux qui n'étaient pas fait pour tenir et pour être dans sa centurie ne passait pas le premier jour. Otho attendait à la flamme du feu, patient, sans uniforme. Ce soir, il avait opté pour un kilt de toile rouge et celui de cuir qui va par dessus, ceinture double sur les hanches, jambières de cuir sur tibia. Hormis pour les missions, les hommes portaient rarement l'uniforme dans cette Centurie...Ils étaient souvent torse poil. Lanières au torse, protège-avant bras solides, le classique du civil pour Otho qui n'avait pas envie de s'emmerder avec les tuniques et autres toges d'officiers pédants. Ce fut la nuit tombée qu'il sortit avec quelques armes et les déposa en passant par l'armurerie. Le soldat n'y était plus, il dormait avec les autres. Pour Otho, la journée n'était pas finie, loin de là. On n'amenait jamais les nouvelles recrues au grand jour. Certains d'entre eux auraient pu croiser quelques mécontents et ne pas arriver en un seul morceau. Autant ne pas faire dans l'exhibitionnisme plus que de raison, ses hommes l'étaient assez comme ça. Il posa les armes dans un cliquetis de lame à aiguiser près de la forge, ses initiales sur les tranchants, et quitta les lieux. Un soldat lui fit signe vers l'entrée 2. Il comprit qu'il était arrivait. Otho plissa les yeux. D'un pas lent, rajustant un de ses protège-avant-bras, tirant sur le lacet, il fit un signe de tête. Le garde fit donc à son tour signe aux hommes d'attendre à la porte.

Quelques longues secondes, le terrain traversé, Otho apparut, massif, la peau mâte, les traits fermés, des mèches d'un blond cendré amer lui léchant les épaules. Son regard clair et perçant, sous une expression sérieuse voir inquisitrice tomba sur trois hommes. Les deux gardes en tenue réglementaire manquèrent de sursauter, pas très fiers. Pourtant son arrivée n'avait pas été soudaine. Encore des pleutres de Pluton ça. Il les lorgna de haut, avec un dédain qui leur fit avaler sa salive. Silencieux, il prit la missive d'une main, la signa et la colla dans la ceinture du moins grand, avant de lui tapoter la joue, si on pouvait appeler ça tapoter vu sa douceur bourrue. Les deux hommes se mirent au garde à vous. Bon gars, bon gars.... Bande de couilles ramollies... Il soupira et jeta un regard au soldat de garde qui eut un sourire et leur fit un gros "BOUH!" Les mômes pressèrent le pas, des fois qu'il mordrait. Otho eut un très léger rictus et tapa lentement sur l'épaule de son soldat, mort de rire.

Il poussa une silhouette vers l'intérieur, autant ne pas trainer dehors, et laissa l'homme refermer la lourde porte. Ce ne fut qu'à l'intérieur qu'il baissa le regard sur le nouveau. De taille moyenne, mais plus petite que leur moyenne à eux, une gueule à séduire les pucelles, le regard sombre, le teint marqué par la fatigue, la faim et la douleur. Les cheveux en bataille et dégueulasse, entre sang, sueur et autres substances douteuses. Il baissa un peu plus ses yeux sur le reste rapidement. Ouais on verrait plus tard.

- Viens.

Il lui passa une main imposante sous le bras et fit signe à un des deux gardes d'aller chercher une écarteuse. Ces cons de bleus de la troisième centurie avait oublier encore une fois de leur fournir les clefs des fers que le nouveau avait aux poignets et au cou... La chaine reliant les trois. Et pas une chaine de merde s'il vous plait. Il voyait à peine son visage avec cette tignasse crade et emmêlée. Pire qu'un esclave mal entretenu. Il lui fit faire quelques dizaines de mètres, jusqu'à l'entrée du bâtiment abritant latrines, bain et dispensaire à l'étage et entendit gueuler celui qu'il avait sanctionné l'après midi. Les cellules du haut. Quand le soldat revint, lui donnant la pince massive, il lui donna ordre d'aller faire taire l'autre abruti à l'étage. Il le fit, je vous épargne comment. L'autre sembla vite faire dodo.
- Assieds toi, ordonna cette voix rauque et calme.

Il désigna de la tête des plot de bois de trente centimètres de haut au milieu du bain, dont l'eau chauffait pas loin, elle venait d'être mise par le second soldat , qui avait compris que l'état du nouveau le nécessiterait. Ces abrutis l'avaient bien abimés. Otho toussa un coup , se racle la gorge, approchant avec la pince. Il prit les avant bras du nouveau, les posa à plat sur l'un des plots à coté qu'il avait rapproché du pied, les immobilisa d'un pied et frappa violemment sur la jointure du fer pourri qui éclata. Un second coup, et le deuxième poignet fut libre. Il ôta son pied et le lorgna sévèrement, lui prenant le menton dans sa main pour lui relever la tête, l'un assis presque au sol, le Centurion debout devant. Il lui tourna le visage sur le coté et releva d'une main une touffe de mèches noires dégueulasses pour découvrir une arcade explosée, un œil boursoufflé , des bleus et une infection ouverte. Il inspira profondément, son regard se durcit, et il expira de la même manière.
- C'est quoi ton nom.

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Re: [E7]Sale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.

Messagepar Cassian le 11 Mars 2014, 14:50

Une semaine. Une putain de semaine qu'il croupie ici injustement. Il avait essayé de se défendre, de faire comprendre qu'il n'avait jamais dépassé la courtoisie avec la femme de son centurion. Mais rien n'y avait fait, tout semblait vouloir le désigner. Tout ça parce qu'il s'était montré courtois et galant avec cette femme, suivant les recommandation que sa mère lui avait inculqué. Voilà où ça l'avait mené, tandis que le véritable amant lui était libre comme le vent et continuait à jouir des faveurs de cette donzelle. Les paroles de sa génitrice revenait à sa mémoire. "Traite les femmes comme le bien le plus précieux. Des fleurs délicates que pas même un homme ne doit bafouer ou piétiner. Elles sont le temple de la vie.". La belle affaire tiens. En attendant, elles étaient la source de ses problèmes actuels, la raison pour laquelle il moisit dans cette cellules, qu'il a encaissé les coups de ces anciens compagnons, le courroux de son supérieur.

Cette cage commençait sérieusement à l’horripiler. Les visites des gars à toutes heures pour l'empêcher d'avoir un vrai repos. La bouffe aussi sporadique que infâme. Il soupçonnait les soldats de lui refiler des fonds de gamelles d'il y a trois jours au moins, voir qu'ils aient pissé dedans vu l'odeur immonde. Ajouter à cela les quelques visites pour le passer à tabac pour qu'il reconnaisse publiquement le délit d'adultère. Ça, ils pouvaient se gratter, la tête dans la mouise il n'ira certainement pas affirmer un mensonge juste pour que ça s'arrête. Ils pouvaient geler dans les enfers avant que cela n'arrive. Il ne faisait plus qu'un avec la douleur. C'était devenu sa compagne de cellule, son amante. Il sentait son corps endoloris, tuméfié, son arcade sourcilière lui faisait un mal de chien, autant que le haut de sa cuisse. Ses côtes le lançait à la moindre torsion, ses poignets et son cou n'en demandait pas tant non plus. Ses foutues menottes lui cisaillaient la chaire, la rouille s’infiltrait dans les abrasions.

Il était beau le fils de sénateur. Il avait autant de classe et de dignité qu'un chien galeux. Même un esclave aurait plus fier allure. Pourtant, malgré la faim, la fatigue et la douleur son regard restait droit, brûlant d'un courroux nourrit par cette injustice. Pourtant, pas une fois il avait demandé de l'aide à son père. Pas un instant il avait pensé à lui ou ses frères pour le sortir de ce trou. Il préférait encore écarter les cuisses devant Pluton que de les appeler au secours. Comme on peut l'imaginer, l'entente n'est pas cordiale dans sa maison. Après tout, son avenir était tout tracé, sa ligné l'appelait au sénat, dans les hautes sphère politique. Il aurait fait la fierté de son père. Mais au lieu de ça, il avait choisit de tourner le dos à tout ça, il n'éprouvait aucun intérêt à jouer au faux semblant, à faire des ronds de jambes et graisser des pattes. Cela avait provoqué l'ire de son père, la déception de voir un fils se détourner de son "destin" pour devenir un soldat, une brute qui ne fait parler que sa force au lieu de son esprit. Le vieux n'avait rien compris sur ses ambition, sur son désir de protéger Rome à sa manière, avec ses atouts, ses capacités.

Une putain de semaine et pourtant il avait l'impression que cela faisait des semaines. Il était las, blasé, se demandant quand ils allaient finalement annoncer sa peine. La porte de sa cellule grinça soudain, le sortant de ses pensées. Il releva la tête, le visage marqué et sale, fixant le geôlier comme le ferait un animal fatigué qu'on joue avec lui. L'annonce que l'homme lui fit le laissa incrédule, les yeux ronds. Un rire blasé et amer lui échappa alors qu'on l'aidait à se relever. Finalement il était intervenu de lui même. Il avait eut vent et à n'en pas douté ce n'était pas par amour paternel qu'il le sortait de là mais par soucis de ne pas ternir son nom. C'est vrai que si cela s'ébruitait, le nom des Aelius prendrait un sacré coup dans l'aile. Une tâche qui ruinerait l'ascension de ses aînés. La bonne affaire. Il ne crachera pas sur le fait de rester en vie, il ne manquerait plus que ça. Mais pour le coup, sa fierté et son honneur de soldat en prenait un coup. Lui qui ne voulait aucune traitement de faveur, là il avait gagné le gros lot.

Lorsqu'il mit le nez dehors, il sentit un brise légère et fraîche qui caressait son visage. Il releva la tête difficilement dans un cliquetis métallique, entraver par ses chaînes. La lune était levée depuis un moment, elle embrassait de ses rayons la cours de la caserne. Le calme n'était perturbé que par les pas des hommes qui l’emmenaient à sa nouvelle affectation, ses propre mouvements et le crépitement des flambeaux. Mieux valait être transporter dans le secret, il savait que les criminels étaient souvent pris à parti et les jets de pierres ou d'ordures étaient fréquents. Et puis, vu son nom, mieux valait que son transfert se fasse dans le secret. Il était ainsi flanqué par deux gars, leurs bras passés sous les siens pour le faire avancer. Il marchait difficilement, mais Cassian avait cette ténacité, cette fierté qui le faisait avancer droit malgré son état, malgré cette cuisse douloureuse dont une plaie couverte de sang séché et de crasse menaçait de se rouvrir au moindre effort. Sa tunique n'avait guère plus de classe. Le tissu avait sévèrement morflé, déchiré ça et là, crasseuse au possible, on ne reconnaissait presque plus la tunique obligatoire du soldat.

Le chemin lui paru presque agréable si il n'avait pas à le faire avec ces deux asticots à la mine narquoise. Il avait déjà entendu parlé de la centurie où on le menait. Une centurie composé de déchets, d'hommes ingérables ; de criminels indiscipliné. L'homme qui était à sa tête était réputé pour sa dureté, son intransigeance, sa poigne de fer. Il souvient d'ailleurs de la houle que ce dernier avait créé quand il avait décidé de tenir cette unité debout. Il n'aurait jamais pensé se retrouver parmi ces hommes un jour. Bah, qu'à cela ne tienne, c'était mieux que la crucifixion ou la prison à vie ; car il était certain, vu le bras long du centurion bafoué, il en aurait bavé de toute manière. Ses pensées s'arrêtèrent quand il entendit les lourdes portes du Ludius s'ouvrirent. Il releva les yeux brièvement quand il vit une grande paluche calleuse fourrer la missive dans la ceinture d'un des hommes qui l'accompagnait.

L'homme en imposait. Autant sa stature que son attitude, son charisme... Il méritait bien son surnom d'Ursus. Il aurait presque sourit, ou peut être avait il vraiment sourit, au sursaut des hommes à ce petit "Bouh". Autant de courage qu'un chat face à un baquet d'eau ces deux là, enfin les connaissant ce n'était même pas surprenant. Il finit par pénétrer les lieux, passant la porte ; la voix rauque d'Otho raisonnant au cœur de la nuit. Il ne chercha pas à réfléchir pour le moment. Il avança d'un pas lent, mesuré, pour garder son équilibre. Il sentit alors un bras fort le soutenir en s'étant glissé à nouveau sous le sien. Il tourna la tête une demi seconde et ne souffla mot, se redressant au mieux que sa condition physique lui permettait. Il suivit ainsi le centurion dans la cours et observa rapidement la pièce où il était entré. L'ordre claqua à nouveau, rendu plus grave par l'écho des latrines, presque caverneuse.

Suivant le regard du supérieur, il capta les plots et alla se poser comme ordonné. Il prit quelques précaution toute fois en le faisant et émit un soupir las. Il fixait ses menottes quand le centurion revint à ses côtés. Il devança presque le supérieur en tendant ses poignets et le laissa ainsi faire sauter les fers. Il tressauta, la douleur était continue et il n'y pensait plus, en revanche son corps lui réagissait encore bien ; en plus de ce sursaut, une grimace tira ses traits suivit d'un grognement à peine audible. Il se massa alors les poignets, retroussant le nez sous la sensation de crasse et de rouilles qui s'infiltrait plus profondément dans blessures que les menottes avaient faites. Mais il n'eut pas le temps de s'attarder plus que Otho lui releva le visage, l'inspecta, dégageant ainsi son arcade bien amochée, découvrant les bleus et ecchymoses qui parsemait sa figure, le reste de son corps n'était pas plus joli à voir mais pour le moment ce n'était pas le sujet.

Cassian soutint le regard acerbe du centurion, ses prunelles gardant un éclat fier et revêche, refusant la défaite. La fatigue et la faim mordaient ses traits, affaissaient son corps et pourtant pas un son, pas une plainte. Dans la pénombre de la pièce, il captait pourtant parfaitement l'imposante présence de son nouveau supérieur et pas dans le sens physique. Il finit d'ailleurs par laisser un soupir lui échapper à sa question. Soulagement ? Peut être bien, même si cet homme en imposait, il n'était pas non plus du genre à offrir sa confiance dès les premiers mots. Sa voix raisonna à son tour, rauque et éraillée par la soif et ses jours au trou.


" Cassian... Et vous devez être... Le centurion Otho Helvetius... Celui qu'on surnomme Ursus..."
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Messagepar Otho le 11 Mars 2014, 16:06

Chaque détail comptait aux yeux du Centurion. Chaque mimique, chaque manie, chaque étincelle dans le regard ou vibration du corps. Tôt ou tard , un homme se trahit sur sa vraie nature. Toujours. Même le plus grand mythomane aura un jour une faille, et il n'y a que celui qui se respecte et assume sa vraie valeur et sa vraie identité, ce qui l'anime au fond, qui arrive à ne plus en avoir, excepté le fait d'être mortel... L'ours ne le lâchait quasiment pas des yeux, captant ce regard déterminé et rageux, alors que ce gars en avait chier pendant des jours. L'homme de confiance qu'il avait envoyé pour jauger le terrain ne s'était peut être pas trompé. Le taux d'échec d'intégration à la Centurie Ursus était de 1 sur 4. Bien souvent, le mental ne tenait pas assez longtemps pour que l'homme soit droit jusqu'au bout. Mais il ne se formalisa sur ce premier constat. Bien souvent, les hommes arrivaient haineux et plein de volonté et deux jours après rendaient les armes , trouvant les autres modes de punition plus soft. Otho les renvoyait alors sans possibilité de retenter leur chance et ils finissaient en gladiateur ou en prison. Peu lui importait les affaires de ceux qui sortait d'ici. Et il n'avait pas de remord à apprendre la mort de l'un d'eux quelques jours plus tard. De toute façon, il serait mort ici aussi. Autant répandre le moins de sang possible de ce lieu. Il lui lâcha le visage et glissa un doigt vers le col de la tunique pour dégageait le cou et lui pencha la tête sur le coté. Un regard prolongé, puis il attrapa une lame chaude en coin de feu et s'approcha du brun, pour lui immobiliser le front en arrière, visage et gorge à découvert. Il glissa la lame rougeoyante entre les gonds de la jointure, ne touchant pas la peau, car à l'extérieur de l'objet et d'un coup de pivot de poignet, fit sauter le clou rougit qui se tordit. Il jeta l'arme au sol, qui s'éteignit dans une vapeur courte, dans le peu d'eau stagnante qui s'y trouvait. Ses deux mains épaisses ouvrir le collier de fer et il observa les blessures, sérieux et silencieux, avant de confirmer:

- Exact. Si tu me connais, je suppose que tu sais aussi qu'ici c'est la Centurie de la dernière chance. Tu as le choix, je ne vais pas te le proposer deux fois et tu n'as pas le temps de réfléchir. La réflexion c'est pour les sénateurs. Soit tu me sers et tu te dévoues entièrement à cette Centurie, soit tu peux devenir gladiateur ou faire ta peine comme tout accusé. Je te soignerai suivant ton choix.

Ça avait le mérite d'être clair. C'était ça ou rien. Otho se décala pour jeter les liens métalliques dans un seau plein d'autres morceaux de métal défoncé, bon pour la refonte dans la petite forge, à faire d'autres armes ou des améliorations d'armures selon la carrure des soldats. Otho mettait un point d'honneur à ce que chaque armure s'adapte à chaque homme. Au diable les armures où l'on flotte, celle qui coupe l'homme en deux parce qu'il est trop corpulent, les protections qui protègent à moitié ou les casques soupières juste bon à donner une tête d'arriéré mental à celui qui le porte, sans pour autant être une bonne protection. L'armure c'était la seconde peau de ses hommes, donc il les faisait adapter. Un homme mal équipé était un homme mort. Il se nettoya les mains avec un chiffon humide et trempa sa main dans l'eau pour voir la température. Un soldat insomniaque se ramena et demanda s'il pouvait aider. Otho le chargea de s'occuper de l'eau, la remplacer par la froide quand ce sera suffisamment chaud et d'entretenir le feu. Il lui demanda aussi discrètement d'aller chercher le matériel nécessaire à l'étage pour le laver. Il allait l'aider. L'homme de taille et de corpulence à peu près ordinaire quoi que plus grand que Cassian s’exécuta d'un signe de tête. Otho revint alors vers Cassian, toujours inébranlable.

- Ta réponse. Et déshabille toi totalement.

Venait-il de lui faire comprendre qu'il ferait mieux d'accepter?
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Re: [E7]Sale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.

Messagepar Cassian le 11 Mars 2014, 16:44

Cassian se raclait la gorge, le simple fait de s'être exprimé lui rappelait qu'il crevait de soif. Il pourrait presque boire le fond de flotte qui se trouvait non loin, stagnante et possiblement sale. Ça ne serait pas pire que l'infecte purin qu'on lui servait en cellule quand il y pensait. Le silence c'était installé ensuite. Un silence où l'on se jauge du regard, on se juge mutuellement en cherchant ce que cache la lueur du regard de l'autre. Et ce qu'il percevait dans le regard de Otho était assez curieux. Autant une certaine force perçait, autant il ne saurait dire pourquoi mais autre chose lui hérissait le poil ; quelque chose de déplaisant qu'il ne saurait nommer. L'expérience filtrait dans son regard, transpirait dans le moindre de ces gestes, sa posture. Cet homme en avait vu il mettrait sa main à couper mais est-ce que pour cela il devrait se soumettre aveuglément ? Il n'avait pas le choix, s'il tenait à retrouver un semblant d'honneur et se laver de ces soupçon il y serait bien forcé de toute manière.

Il fut sortit de ce constat abruptement par ces doigts qui le manipulaient avec rudesse. De toute façon, il ne s'attendait à aucun traitement délicat. Il n'était pas une femme et honnêtement, comparé à cette foutue semaine, ça ne serait qu'un grain de sable de plus. Il capta la lueur de la lame chauffée à blanc qui se rapprochait. La chaleur augmentait à mesure que celle ci venait lentement s'approcher de sa peau. En peu de temps le clou sauta et chuta au sol dans un cliquetis mat. Un nouveau soupir lui échappa et rapidement sa main glissa sur sa gorge. Il fit craquer sa nuque un instant, enfin soulagé de ce poids gênant. Il laissait le loisir au centurion de se faire une idée des blessures apparente, il n'irait pas se plaindre ou lui faire la liste. C'est alors que la grosse voix résonna à nouveau dans la pièce pour lui poser la question fatidique.

C'était limpide comme de l'eau au moins. Il n'avait pas le choix de toute manière il le savait. Il n'était pas suicidaire non plus, c'était de toute façon la seul alternative acceptable pour lui. L'important était de laver son honneur de soldat mais aussi de continuer sa route vers le but qu'il s'était fixé depuis qu'il avait décidé de s'engager. Ses prunelles suivirent l'arrivée d'un des hommes d'Otho qui s'activa rapidement à ses ordres. Il le scruta un instant, silencieux avant de reporter toute son attention sur son nouveau supérieur. Si tous les gars de la sections étaient du même genre que le soldat présent et le centurions, il ferait figure de crevette, il allait en chier assurément. Mais franchement y regarder, c'était plus enviable que le fait de devenir gladiateur. Il émit finalement un soupir âpre à la question finale d'Otho, un fantôme de sourire ourlant ses lèvres gercées et abîmées. Sa carrière promettait.


" La réponse me semble évidente....Chef..."

Il se racle à nouveau la gorge tandis qu'il se redressait avec précaution dans un craquement de muscle et d'articulation. Son regard était planté dans celui d'Otho, finissant sur ses deux pieds, sa cuisse se rappelant à son souvenir dans un écoulement suintant mêlé au sang. Il ne ferait pas marche arrière, si cela arrive, ce sera les pieds devant. Telle était sa résolution, sa réponse à son supérieur, à ceux qui l'avait conduit jusqu'à cette caserne. Sa tunique coula au sol dans un son feutré, dévoilant son corps couvert de bleus et autres blessures, cicatrices récoltées au fil de sa carrière, son tatouage souillé par le sang et la crasse. Il était certes plus petit que la moyenne approximative des hommes de cette garnison, mais il n'avait rien à leur envier. Il était proportionnellement musclé par rapport à sa carrure.

"Je me moque bien de votre réputation et de celle de cette compagnie... Je me ferai ma propre idée en y vivant et en y suant comme chacun de vos hommes. Ni plus, ni moins."
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Re: [E7]Sale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.

Messagepar Otho le 11 Mars 2014, 20:37

Otho le toisa froidement, et jeta un œil au soldat dans le coin, qui redescendait, puis le reposa sur Cassian, qui se levait pour se dévêtir entièrement. Il scruta la musculature d'un œil simple, le fit se tourner, comme un homme qu'on achète au marché d'esclave, une main sur son biceps pour lui inciter le mouvement.

- Tu m'as l'air d'avoir la langue bien pendue. Ils ne te l'ont pas coupé là d'où tu viens? Tu dois imprégner certaines règles pour prétendre à rester ici et c'est pas négociable. Règle une...
Il s'approche et lui reprend le menton sans douceur.
- Ne te paie jamais ma tête et tant qu'on ne te demande pas ton avis ou que ce n'est pas nécessaire, tu la fermes. Et ne m'appelle pas Chef, mais Otho. Je laisse les titres aux péteux. Deuxième règle...
Il se détache de lui d'un geste assez rude, s'éloigne pour prendre un seau d'eau froide et lui balance sur le corps nu. Il fait nuit, frais et vu l'état de l'homme autant tester un peu sa résistance pour débuter. Il s'approche de lui et lui verse la fin du seau d'eau froide sur le haut du crane en hauteur en le fixant.
- Nous ne sommes pas une compagnie, mais les Ursus.
- Une bande de joyeux connards, murmura le soldat au coin du feu et Otho lui jeta un regard avec un rictus, pour de nouveau lorgner Cassian.
- Il n'a pas si tord. Tout ce que tu as connu dans l'armée classique, tu l'oublies. Ici , il y a des règles , des obligations différentes et si tu y déroges, la correction est salée. Nous ne sommes pas aimé de beaucoup, mais nous sommes nécessaires, un peu comme la sangsue dégueulasse qui nettoie une plaie pourrie. Si tu passes les deux jours de test, ils t'apprendront. Fais ta place et ils te respecteront. Fais ton arrogant, ton prétentieux ou parle trop et ils seront très contrariés. Je ne donne pas cher de ta peau s'ils sont contrariés. Les accidents ça arrive tellement vite. Demande à Nersus, expliqua-t-il en montrant le soldat au coin du feu. Lui il a fini à poil en plein hiver, la nuit, en dehors des bâtiments pour avoir été très prétentieux. Ils l'ont attaché et se sont couchés. Je l'ai trouvé le lendemain en piteux état parce qu'il manquait à l'appel. Ils ont eu une sanction, mais je n'évite pas ces incidents, c'est a toi de faire ta place et de savoir quand l'ouvrir et monter dans leur estime. Observe-les et apprends d'eux. Tu finiras par être eux et eux toi. Tu as intégré?

Otho fit signe au soldat en coin de cheminée qui avait grimacé à l'entente de ce sale souvenir. Ce dernier se leva et s'approcha de Cassian avec un tissu épais, chauffé par le feu et lui posa sur les épaules, et Otho reprit:
- Si tu arrives à ça... ils pourront pour toi et toi pour eux.
La chaleur produite par la couverture dut être agréable. Le soldat derrière Otho dit à voix basse dans le dos de Cassian.
- C'est dur au début et après on s'y fait...
Otho observa le soldat pas si vieux repartir vers le feu, et revenir avec des brosses et deux autres seaux mais chauds cette fois ci. Il montra à Cassian de nouveau les plots alors qu'Otho allait à la cheminée pour mettre une de ses dagues courbes dans les braises sans rien dire. Il avait repéré en silence les plaies et autres marques. Il sortit deux morceaux tissus pas super propre d'un seau dans un coin et prépara ses mains, les nettoyant.

- De quoi on t'accuses.
Sans un regard. Nersus s'assit derrière Cassian , ota la couverture sans violence, pour lui laissa à la taille , le laissant faire de lui même et commença à observer ses marques et autres petites plaies , pressant si infecté puis le lavant , le savon passant sur les égratignures. Ils allaient le récurer. Ça reviendrait à une épreuve contre la douleur qui faisait partie de l'examen d'entrée.

Otho choppa un plot en bois, plus large et s'assit, sans grande élégance en face, se posant lourdement dans un râle grave et renifla un peu, avant chopper un autre seau vide. Il délaça une sangle à son mollet et tira un couteau à la lame très plate et aiguisée finement. Ses yeux fixèrent la plaie sur l'extérieur de la cuisse. Il lui posa une main sur le genou, la poussa vers l'intérieur, le mettant un peu de coté. Moche. Bien quinze centimètres de large et infecté en sa moitié. Pas profondément mais si ça trainait, ça allait être dur d'en tirer quelque chose. Il jeta un regard à Nersus, un seul, et ce dernier posa le tissu dans le seau net et passa ses bras sous ceux de Cassian , les repliant vers le haut avec force, près à le retenir de toutes ses forces s'il bougeait trop de douleur. Connaissant son chef, il n'allait pas y aller de main morte. Otho ne regarda même pas le brun. Il posa tout son poids sur son avant bras, bloquant le genou en position immobile.

- Prie Minerve.
Il enfonça la lame dans la plaie qui s'était mal refermée pour l'ouvrir de nouveau. Une liquide jaunâtre et une chair rouge verdâtre vomit une substance transparente sur des parcelles de peau et quelques petits asticots bien blancs. Sa cuisse commençait à pourrir. Il passa son index et son majeur dans la plaie pour dégager tout le liquide et les parasites, pas écœuré pour deux sous. imperturbable, il maintenait sa force, continuant de racler avec les doigts. Il ouvrit un peu plus vers le haut et le bas pour s'assurer que ça ne creusait pas sous la peau. Une fois nettoyé, il lâcha la pression et se leva pour aller retirer sa dague courbe des braises, la nettoyant rougeoyante avec un linge sec, puis revint.
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Re: [E7]Sale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.

Messagepar Cassian le 12 Mars 2014, 12:06

La langue bien pendue hein ? Il n'était pourtant pas aussi bavard qu'une femme, et vue son état, il parlait peu. Pourtant cela semblait de trop ici. Soit, si il devait la tenir un minimum pour la conserver, il le ferait. De toute façon il n'avait pas réellement le choix. Le visage saisit, il planta à nouveau ses prunelles dans celle de son supérieur, écoutant les règles qui lui furent exposée. Il Se sentait presque comme un bout de chaire face à ce regard, enfin cela n'allait que dans la prolongation de sa semaine de merde. Alors oui, ça ne le choquait pas plus que cela et il encaissa sans broncher. Son corps sursauta sous le jet d'eau froide, il frémit également par la suite. La brise nocturne mordait sur sa peau détrempée.

Son corps résistait, enfin autant que cela était humainement possible. Il était déjà dans ses limites. Il y puisait depuis sa sortie de ce trou et peut être même avant. Il refusait obstinément de jeter l'éponge, de poser genou à terre pour donner raison à ces vermines. Si cela était un test de plus pour lui faire lâcher le morceau, il pouvait rêver. Cassian capta le chuchotement du soldat et une esquisse de sourire fantomatique lui échappa. Sa peau se couvrait de frissons mais ça ne l'empêcha pas de hocher la tête lentement pour signifiait qu'il enregistrait les informations que lui donnait Otho. La réputation des Ursus n'étaient plus à faire, mais il saisissait également d'où ils la tenaient également. Pas simplement de ces hommes mais également par leur commandant. Et à présent, il était assigné et ferait partie de ceux-ci.

Le brun suivit du regard le mouvement du centurion, scrutant de façon plus perçante le soldat qui lui fut désigné. Il l'aurait presque plaint en réalité mais il se contenta d'un haussement d'épaule compréhensif. Il prenait bonne note de ce qui lui pendait au nez si il la jouait trop prétentieux. Mais cela n'était pas son genre du tout. Il faisait tout pour garder un profil bas parmi les soldats. Il faisait ce qu'il avait à faire sans s'en vanter ou la ramener. Son regard dériva à nouveau sur l'homme qui se tenait face à lui, expirant silencieusement tandis qu'il s'adressait nouveau à lui. C'était parfaitement clair. Il avait intégré ce qu'il lui avait dit, il n'était pas demeuré et même un l'un d'eux aurait compris ce qui lui fut exposé tant les mots étaient simples mais très explicites.


"Parfaitement intégré..."

Il réprima un frisson, sentant le tissu chaud se glisser sur ses épaules. C'était agréable c'était indéniable. Il lança un regard par dessus son épaule pour le soldat qui lui avait porté cela et hocha imperceptiblement la tête, autant pour le remercier que pour signifier qu'il comprenait bien. Mais bien vite son regard se reporta sur Otho qui le questionna une nouvelle fois. Il suivit son mouvement et prit place sur le plot désigné dans un soupir crispé par le mouvement simple pourtant. Il massa sans réfléchit la plaie de sa cuisse, le nez retroussé sous la sensation désagréable de celle-ci. Ses prunelles à cette simple question s'étaient pourtant teinté de paillettes d'or, se durcissant, se faisant plus hargneux.

"Adultère multiple..."

Rien que le prononcer lui était désagréable. Mais à quoi bon ajouter qu'il était innocent de ces accusations. Qu'est ce que ça changerait ici. Il se doutait bien que les centurions parlaient entre eux, que cela, Otho le savait déjà. Ainsi il lui était inutile de se défendre ici et maintenant. De toute manière il avait d'autre chose à penser car il voyait déjà son supérieur approcher et se poser face à lui. Il déglutit un instant, se doutant à la vue de la lame que ce qui allait venir ne serait pas une promenade de santé. Vu la tête d'Otho, ce n'était vraiment pas bon. Il n'était pas médecin mais lui même se doutait que cette plaie suintante était tout sauf saine.

Le soldat derrière lui avait glissé une lanière de cuir entre ses lèvres, l’incitant à le serrer de ses dents. Son genoux fut coincé, ses bras et le haut de son corps maintenu par Nersus dans son dos. Prier... Il ne lui restait que ça de toute manière. Son souffle s'était accéléré autant que son coeur. Il allait douiller, il le savait parfaitement et ça fut très rapide d'ailleurs. A mesure que le couteau rouvrait les chaires, un cris étouffé par le morceau de cuir s'éleva. L'odeur qui s'échappait de la plaie rouverte était infâme. Il sentait ses tripes se soulever, son souffle lui manquer. Il n'était pas du genre douillet mais là, c'était insoutenable comme douleur. Encore heureux qu'on le retenait car son corps tressautait violemment sous les intrusion du métal et des doigts du centurion. Il menaça plusieurs fois de tourner de l’œil mais quelque chose l'en empêchait. Il ne devait pas faillir, il devait focaliser son esprit sur quelque chose. Il trouva rapidement et ne lâcha rien.

Son corps était prit de soubresauts, ses yeux suivait le mouvement du liquide jaunâtre, des vermisseaux qui finissait au sol. Sa peau perlait de sueur, son front brûlant, son regard luisait de rage et de douleur, à se demander s'il était encore conscient réellement. Les secondes lui paraissaient des minutes, les minutes des heures. La plaie était nettoyée avec minutie, assainie. Si cela avait couru quelques jours de plus, à ne pas douter qu'il aurait finit avec la gangrène. Le malheureux Nersus se prit d'ailleurs plusieurs coups de coude et de tête dans le processus, mais il finit par se calmer, comme anesthésié. Son souffle rapide et irrégulier témoignait pourtant encore de son état de souffrance, mais cela faciliterait pour le moment les chose. Il est à parier pourtant que quand Otho reviendrait lui cautériser ça. Il n'était pas au bout de ses peines il le savait, son regard l'exprimait aussi mais s'y soumettait. S'il tenait à poursuivre ici, il devait tenir le coup. Il ne mangera pas la poussière, il ne tombera pas dans les pommes, le centurion pouvait rêver.
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Re: [E7]Sale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.

Messagepar Otho le 12 Mars 2014, 14:06

Aucune douceur, rien qui puisse s'apparenter à une quelconque compassion. Pourquoi devait-il en avoir. La compassion c'est pour les femmes ou les fiottes. Il gardait chaque réaction de Cassian en coin d'oeil, le sentant faire force sous son bras puissant. Nersus eut du mal à le maintenir, mais il valait mieux pour lui qu'il y arrive. Si Otho se prenait un seul coup à cause de Nersus, il lui en mettait une. Froid, concentré, il avait tout nettoyé . D'un pied, il avait poussé les pourritures vers le coté du bassin que Nersus nettoierait plus tard. Un court voyage à la cheminée pour prendre la dague rougeoyante et Otho se remit en position. La voix grave, il commença à réciter une prière à Minerve avec une ferveur profonde, on pouvait le sentir:
" Ô Toi, Déesse Minerve,
Nous t'offrons notre foi,
Nous t'offrons notre amour..."

La lame s’aplatit sur les chairs suintantes, le sang crépitant sous la chaleur violente. Il appuya , maintenant avec force la jambe.
"..Nous t'offrons notre âme et notre souffle,
Sois notre force, sois notre fougue,
Brandis notre lame comme un chant au ciel,
Terrasse l'injustice, le traitre, le déserteur,
Détruis notre ennemi avec fureur,
Allie nos convictions et nos puissances,
tel une montagne contre l'offense.
Ô toi Minerve, Nous sommes soldats,
Père, fils, ou seuls, la lame au bras,
Sois notre force, sois notre foudre,
Et porte-nous encore un jour.
...
Tu devras l'apprendre... "

Il ôta la lame et la rappuya un autre endroit restant. Une fois la cautérisation achevée, il posa lame dans le seau vide avec l'autre lame qui avait tout rouvert. Ses doigts passèrent sur la plaie, appuyant autour. Le travail était net, il allait guérir, mais il allait devoir serrer les dents. Otho se redressa, une main sur la joue de Cassian et lui prit le visage dans la main.
- Hey.
Une petite baffe pour le réveiller, pour une deuxième.
- Reste avec nous.

Il fit signe à Nersus de le lever de force , et le soldat s’exécuta, soulevant Cassian. D'un bras solide, il souleva les jambes du brun , et donna un coup de pied dans les plots de bois. Il allongea Cassian sur le dos dans la flotte , veillant à ce que sa cuisse soit hors de l'eau , et s'assit sur le bord de pierre, derrière lui. Sans aucune délicatesse, il passa son avant bras autour de sa gorge et le plaqua , épaules contre son ventre. Nersus avait déjà vu ça, donc il entoura les tibia de Cassian de ses bras et s'apprêta à serrer pour éviter le désastre et les coups. Otho incurva la tête de Cassian en arrière, lui replaçant bien la lanière entre les dents, avant de dégager ses cheveux, toujours en silence. Ses traits étaient tirés. Il savait qu'il souffrait , mais il y repasserait un jour en étant dans cette centurie, autant le mettre à la page dès maintenant. Pas de manière ici. Il ressaisit la première dague, l'essuyant sur le reste de tunique au sol, Cassian ayant toujours une serviette sur la taille. Il passa sa main sur son front et appuya de manière à immobilisait la tête contre son plexus. Il répéta le même schéma. Ouverture, nettoyage et cautérisation. Il le maintint le temps que les tremblements se calme.
- Nersus, va lui chercher à boire. Ramène de l'alcool de la maison.
- Bien.
Le soldat disparut et Otho attendit, puis la gourde providentielle arriva. Otho tira sur la lanière de cuir.
- Ouvre la bouche.
Il fit ingurgiter une quantité non négligeable à Cassian du liquide rougeoyant et épais, sucré et trés chargé en alcool. Une liqueur à réveiller les mort, prise par chacun avant le combat, une chose qui n'était pas apprécié par les autres centuries d'ailleurs mais c'était le rituel.
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Re: [E7]Sale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.

Messagepar Cassian le 12 Mars 2014, 18:56

Nersus maîtrisait on ne peut mieux, c'était surtout le malheureux qui s'était prit les ruades de Cassian. Il y eut une courte trêve, mais elle fut que fugace car bientôt le centurion revenait avec sa lame rougeoyante. Le soldat sentit les bras du gars dans son dos se raffermir. Il haletait, perlant de sueur, le regard rivé sur la lame qui se rapprochait de ses chaires blessées. Il sentait de là la chaleur et bientôt la douleur insupportable. Le crépitement du sang, l'odeur de chaire brûlée remontant à ses narines. Le cuir subit durement les dents alors que la gorge du brun vibrait sous la douleur qu'il exultait. Ses boyaux se retournait sous la sensation de brûlure, sous la nouvelle vague de douleur. Ses oreilles bourdonnait de la prière d'Otho, de la douleur qui le foudroyait et battait ses tempes. Il n'eut qu'une seconde de répit que le vieil ours acheva son intervention, une seconde brulure tout aussi grande que la première.

Cassian dodelina de la tête plus que la hocher vraiment. L'étincelle brillait au fond de son regard rendu hagard par tout ce traitement, par la fatigue cumulée. Retenir la prière... Il faudra surtout qu'il s'en souvienne, même si elle avait été une litanie pour le tenir éveillé, il n'avait pas retenu un mot. Elle semblait pourtant s’apparenter à celle qu'il pratiquait mais c'était trop flou pour en être certain. La certitude, il la perdait un peu en cette seconde. Son souffle était court mais il avait un minimum de répit pour l'instant. Il sentit la petite tape sur sa joue, il se força à trouver le regard de son supérieur pour lui assurer son attention même lointaine. Oh non, il ne partirait pas, il ne tombera pas dans les choux. Il était pugnace comme garçon si on y regardait bien.


"J'suis... Là..."

Ce fut les seuls mots qu'il réussit à articuler avec le cuir encore coincé entre ses lèvres. Il sentait son corps trembler, de douleur et d'épuisement, ses jambes flageolaient. Il émit un grondement rauque et sourd tandis que Nersus le faisait se redresser sur ses pieds. C'était assez bancale mais à vrai dire il n'eut pas à tenir la pause bien longtemps. Il ne su trop comment, il avait finit au sol, plaqué de toute part, entravé par les deux hommes, le cul dans l'eau. Il vit de nouveau la lame dans son champs de vision, un rire amer lui échappa avant que lui soit imposé de nouveau le cuir qu'il mordit. Bordel, il s'en rappellerait de son entré ici. Et ce fut de nouveau le supplice. Les latrines résonnèrent sous sa voix étouffée, ses cris étranglés sous la douleur aiguë. Il avait l'impression que son crâne allait explosé à présent, comme si sa jambe n'avait pas suffit. C'était insoutenable, long et une lutte de chaque instant pour ne pas tomber dans les pommes. Son corps secoué par les spasmes et les sursauts, meurtrie et se défendant comme il pouvait.

Le malheureux soldat qui assistait Otho avait du mérite, car il s'était débattu comme un beau diable. L'intervention était bel est bien terminée cette fois. Son torse était soulevé par de grandes inspirations fiévreuses, les soubresauts calmé, libre de ses mouvements. Il entendit Otho ordonné son homme, il le suivit vaguement du regard. Il était étendu là, dans le fond d'eau, comme une étoile de mer. Il Sentait sa mâchoire encore crispé sur la lanière de cuir, et il ne su dire combien de temps s'était écoulé quand Nersus revint. Mais il fut bien obligé de lâcher le morceau de cuir quand l'ours tira dessus.
Le liquide coula à flot, abreuvant sa gorge desséchée, épais, alcoolisé et salvateur. Il s'étrangla sans difficulté, toussant et crachant presque ses poumon mais ce ne fut qu'un égarement. Bien vite, il retrouva une déglutition normal et tel un clébard qui a passé des semaines dans le désert, avala à grande gorgée tout ce qui lui fut offert. Il s'était redressé dans un effort surhumain pour se fait. Il finit le souffle court encore une fois et observa les deux hommes tour à tour. Il avait mal c'était certain, ses traits tirés, sa pâleur en étaient des preuves indubitable mais la mixtures soulageait un minimum sa condition.


" … Merci..."

Ce ne fut qu'un murmure rauque, mais sincère pour le coup. Il devait le reconnaître sans eux il aurait finit par crever comme un chien. Il n'acceptait pas la punition injuste, il n'acceptait pas l'accusation erronée, mais il acceptait cette garnison, il acceptait ces règles. Il se moquait bien de ne pas être apprécié, ça ne le changera guère de cette semaine passée. Sa tête dodelinait encore, exténué, mais son cœur et son regard brûlait encore de vie, Cette vie il la passerait désormais ici et ce n'était peut être pas si mal.
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Re: [E7]Sale gueule et sueur pour la nouvelle recrue.

Messagepar Otho le 13 Mars 2014, 11:12

C'est qu'il tenait bien le coup le nain. Otho le gardait contre lui, histoire qu'il ne bascule pas dans l'eau dégueulasse, le laissant s'étouffer à moitié, mais ce n'était que la réaction d'une gorge sèche, et d'une soif violente, mélangé à la douleur, au manque de réflexes du au traitement radical et à la force de cette mixture, qui était une invention d'un des soldats ici. Une élixir qui avait le don de foutre un coup de fouet même à un rat au bord de l'agonie. C'était pas leur vin de pucelle endimanché, ou leur piquette qui avait autant de gout que de la pisse de chien. Une bonne gnole faite avec du vin, du citron, de l'alcool d'orge juste fabriqué, de la belladone et deux trois autres plantes macérées. Cette boisson avait les propriétés de donner une énergie soudaine, une témérité exemplaire et surtout d’inhiber une grosse part de douleur grâce à la belladone qu'elle contenait. Le risque était de finir soul, mais même sur le champ de bataille, il était hors du commun avec cette boisson, tirant la langue comme du furieux et coupant tout ce qui passait, à coup de bouclier s'il fallait, faisant des concours de qui en tuent le plus, et finissant par des blagues salaces à la fin de la mission. Telle la Centurie Ursus, un exemple pourri pour les petits garçons, mais ils le vivaient bien!

Le bras du Centurion, lâcha lentement le jeune recru quand il vit qu'il se mettait à boire correctement et reprenait un peu de ... force ? Merci ? Otho haussa un sourcil , en jetant un regard amusé à Nersus par dessus l'épaule du brun. Nersus sourit et ne put réprimer un léger rire en secouant la tête, assis en face de Cassian sur un plot à mélangé du savon à de la flotte propre dans un seau. Un second rire plus grave et rauque se mêla à celui du jeune. Otho. Il tapota fermement l'épaule de Cassian en se relevant, direction la cheminée.

- Il nous dit merci alors qu'on l'a torturé.

Il posa le seau de dague sur le bord , jeta une buche dans l'âtre large et se retourna en s'essuyant les mains, avec le torchon humide du début.
- Même pas d'insultes, de menaces, rien n'est sorti de ta bouche. Tu n'as pas l'air d'un bâtard de sang merdique. Quelle est ton ascendance Soldat.
Sonnant comme un ordre. Qu'est-ce qui ne sonnait pas comme un ordre chez Otho en même temps? Son regard clair se planta sur le brun alors que Nersus, reprenait la gourde avant que Cassian ne finisse complètement pété. Il lui donna une bouteille d'eau clair en échange et se leva pour le contourner et verser de l'eau chaude sur la tête du blessé.
- Laisse toi faire, il va se charger de ta tignasse. Dis lui si tu veux les garder long mais tu vas me laver ça et te les attacher. Et coupe moi ces amas plein de merde dessus. Ça repoussera.
Il jeta la dague nettoyée à Nersus, qui la reçu au dessus de la tête de Cassian.
- Adultère donc....
Un autre rire trés léger sortit de sa bouche.
- Tu as été condamné pour avoir baisé de la donzelle casée ? Mes hommes font ça tous les jours quand ils sortent et aucun ne s'est encore fait chopper. Vu que t'as été passé à tabac, j'en conclus que leurs maris étaient influents?
Il se retourna de nouveau avec un autre seau d'eau tiède et s'approcha pour s'asseoir en face de lui , sur un plot , coudes sur les genoux le fixant.
- Tu penses quoi de ton accusation?
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Messagepar Cassian le 14 Mars 2014, 14:09

Ce vin cuvée Ursus était un petit miracle, ça le requinquait un peu et le soulageait un brin. Il sentit Otho quitter son dos alors qu'il se redressait, le suivant du regard alors que les deux hommes riaient de ses remerciements. Il s'installa alors avec précaution, non sans un grincement sur un plot qu'il tira à lui. Rester le cul dans l'eau sale n'était pas vraiment agréable il faut dire. Ainsi calé, il observa les Nersus et le centurion à tour de rôle, faisant fit de la moquerie. Il attrapa la gourde que lui offrait l'autre soldat en remplacement et ne perdit pas un instant pour combler la sécheresse de sa gorge anesthésié par le vin et haussa un instant les épaules. Son regard se perdit sur la pourriture qui avait rongé sa cuisse et qui fut poussé du pied plus tôt par Otho et eut un léger sourire en coin. La question trouva un écho dans son regard fatigué et embrumé par la fièvre.

"Parce qu'il faut être bien né pour remercier les gens qui vous soignent... ? Certes le traitement est barbare mais sans cela j'aurai perdu ma jambe. On peut être de petite naissance et avoir un minimum d'éducation. On n'est pas obliger de vomir des insultes et des menaces tout ça parce que l'on n'est né dans les bas quartiers. Je ne vois pas en quoi on détermine une ascendance noble simplement parce qu'on fait montre de reconnaissance."

Il émit un long soupir las, reportant son attention sur Otho tandis que Nersus lui détrempait la tête avec son baquet d'eau. Il hocha lentement la tête aux recommandation du centurion, soufflant ainsi à l'homme derrière lui qu'il désirait bien les garder aussi long que possible. Il était conscient que il faudrait couper ces pointe crasseuse et plein de résidus douteux et il ne s'en offusquait pas. Malgré son état, il gardait cette façade calme et mesurée. Il sentait alors Nersus faire son office, les mèches tombant au sol pour bientôt ne laisser plus que les plus saine et propre. Il eut un demi sourire assurant son désintérêt de rester crasseux et que son supérieur n'avait pas besoin de lui signifier, de jouer les mère poule en lui disant ce qui était bon pour lui dans ce cas précis.

Son regard s'illumina pourtant quand le centurion rappela de façon rustre les accusation qui l'avaient mené ici. Le même regard que plus tôt, brûlant et indigné. La belle affaire que voilà. Même si le raisonnement était juste, il n'aimait à l'entendre encore mentionné. C'était désagréable de savoir que son précédent supérieur l'ai accusé, qu'il ait fait la sourde oreille à ses dire et qu'en plus de cela, d'autre femme s'étaient joint dans ces accusations pour l'enfoncer d'avantage. Il se foutait royalement de savoir que ses hommes avait fait ce genre de délit, que eux s'en sortaient sans se faire pincer. Il ne voulait pas qu'on le compare à ces hommes coupables. Il émit une grimace et planta ses prunelles dans celle d'Otho, franc et encore bien vif.


"Ce que j'en pense... ?"

Il émit un ricanement amer et sonore.


"Je suis innocent. Si j'avais été coupable, j'aurai accepté les coups volontiers. Mais vu que ce n'est pas le cas, et que même si je le cris haut et fort, personne n'écoutera mes paroles..."

Il fit un pause, haussant les épaules, serrant l'outre qu'il avait vidée à moitié.

"Bah... De toute façon que l'on me croit ou non n'a plus d'importance, je suis ici et je compte continuer à avancer vers mon but. Que l'on ait voulu se débarrasser de moi ou non, je ne baisserai pas les bras."

Il émit un sourire et une lueur presque amusée filtra alors qu'il fixait Otho.

"Comme quoi peut être que me couper la langue n'est pas utile... certains sont moins brutaux et préfèrent la jouer plus fourbe. J'ignore si c'est réellement la raison et à présent ça ne m'importe peu. Je compte avant me relever et faire mes preuves ici."
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