[E7] Quels plans pour Rome? [Mettius]

Une très grande villa, un palais, au sein d'un grand jardin où fourmille une multitude d'esclaves au service de la famille du prélat, voici la modeste demeure de la famille Aurélius.

[E7] Quels plans pour Rome? [Mettius]

Messagepar Nero le 19 Décembre 2013, 12:04

L'heure de Gloire vient toujours à celui qui sait attendre. Je regarde la bâtisse devant moi. Immense, impressionnante, grandiose, digne de l'homme le plus puissant de cette petite ville. Je finis par soulever la commissure des lèvres, à droite pour un demi-sourire narquois. Rien que le mur d'enceinte, cela impressionne plus d'un. Je pousse mon cheval jusqu'à entrer dans la Cour, tout aussi impressionnante que le mur, par la grande porte dont les deux battants ont été ouverts. Cour pavée, avec aucune imperfection. Le propriétaire cherche à imposer sa puissance et je dois reconnaitre que cela fonctionne très bien. Un esclave s'approche discrètement et sans un regard pour l'importun, je descends de ma monture et lui laisse les rênes. Je marche jusqu'à la fontaine. Magnifique. Je ne suis pas un amateur d'art pour vous dire l'entière vérité, mais je dois avouer que cette fontaine en jette. Mes yeux se plissent quelques secondes alors que je contemple Neptune et ses dauphins, puis lentement, je prends la direction du Palais gouvernemental.

Ton maître m'attend.

C'est sans rien ajouter d'autre que je tends le pli reçu moins d'une heure plus tôt, à l'esclave qui vient s'enquérir de ma visite. Je reste planté où je me trouve alors que l'esclave déguerpit prestement la lettre dans ses mains. Mes yeux se portent de nouveau sur la fontaine. Neptune me tourne le dos, mais je distingue toujours les dauphins. Cette fontaine est réellement un chef d’œuvre. Elle m'intrigue cette fontaine, mais je ne saurais dire pourquoi... J'entends les pas de l'esclave qui revient et je me détourne de la Cour pour suivre l'être synthétique. Tout ici est fait pour réduire le visiteur à l'état d'être envieux. Un autre sourire parcourt mes lèvres. Et le propriétaire réussit. Je suis mené jusqu'à une pièce qui je dois le reconnaitre déteint par rapport au reste. Bien plus sobre. Étrange. Je suis vêtu comme à mon habitude : je porte l'Egide de Minerve, parfaitement blanche. J'ai laissé mes armes à mon domus, ici, je n'en aurai pas besoin. Quand le Prélat redresse le regard pour croiser le mien. Mon poing droit vient frapper mon torse. Mais on n'entend pas le "clong" d'un poing sur une armure banale. L’Égide de Minerve n'est que tissu béni.

Prélat Mettius Aurélius. Puissiez-vous nous diriger pendant encore de longues années.
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Re: Quels plans pour Rome? [Mettius]

Messagepar Mettius le 28 Décembre 2013, 02:03

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Re: Quels plans pour Rome? [Mettius]

Messagepar Nero le 28 Décembre 2013, 23:40

Oui, cela semble compromis à dire vrai, si on regarde les choses de mon point de vue. Néanmoins, je ne suis pas un orateur, ni même un politicien. Je ne comprends pas, ni ne cherche à comprendre les desseins de ces hommes qui vivent pour le peuple. Le peuple ne m'a jamais intéressé. Tous ces gens qui mendient leur vie, qui cherchent protection, qui se croient tranquilles entre les murs et qui ne cherchent nullement à aller plus haut, eux, tous autant qu'ils soient ne m'intéressent pas. Je suis au dessus d'eux. Mais je sais que le Prélat a le peuple derrière lui et qui le soutient. Je sais donc qu'il a encore le pouvoir. Mais les dieux ont quelques fois plus d'un tour dans leur sac et même les plus grands hommes peuvent tomber, déchus, par la toute puissance d'un dieu. Serait-ce le cas de Mettius? Va-t-il finir à terre, comme un malpropre? Honnêtement, ce n'est pas mon problème. De plus, je ne suis pas voyant et ne sais si cela sera le cas. Tout ce qui compte, c'est que en cet instant, alors que je traverse son... bureau, il est l'homme le plus haut placé dans la hiérarchie de Rome. En dessous de lui se trouvent tous les hommes vivants de Rome et au dessus, il n'y a que les Dieux.

Comme proposé, je m'assois dans la chaise, située en face de celui qui m'a fait mandé. Je m'appuie contre le dossier et mes bras se posent sur les rebords du siège, non-nonchalamment. Je n'ai pas longtemps à attendre, car il entame directement la conversation, donnant son thème, son sujet, ses arguments. Oui, Mettius Aurelius pense avant tout au peuple de Rome, à la grandeur de la ville, à sa protection. Quand il évoque les femmes, je lève un sourcil, étonné, ou plutôt sarcastique. Oui, les femmes font de bonnes politiciennes également, elles savent entortiller la confiance des hommes, elles savent jouer sur les mots bien plus que les hommes et surtout, elles sont bien plus traitresses les unes que les autres. J'en connaissais une comme ça... voire même deux. Deux pour qui ma haine est sans limite. Mais le Prélat parle du danger qui arrive. La rumeur à propos des Monstres de Pluton est donc plus que véridique. Peut-être que je n'avais jamais voulu la croire, mais Mettius semble certain, il est bien mieux informés que les on-dits et je dois donc le croire. Si les créations du Dieu de la Mort fonceront sur Rome, elles se briseront sur les murailles comme la mer déchainées sur les falaises. En effet, je suis le nouveau Praefectus et je ne laisserais passer aucun de ces monstres, dussè-je marcher dans la fange avec l'Egide de Minerve.

... Maintenant, nous devons veiller à faire quelque chose, de plus qu’une réélection. Êtes-vous avec moi pour cela ?

Ma main monte à mon visage, sans lever le coude du bras de la chaise et mes doigts caressent mes lèvres, signe évident que je veux parler, mais que je tais encore mes mots. La réélection. Camila. Tout cela à cause d'un prêtre de Pluton. La Déesse Guerrière est toute puissante en cette année et elle est suivie de près par le Dieu de la Mort depuis la colère des Dieux sur le Parvis du Temple de Pluton. Et alors que le peuple s'envoie en l'air et se contrefout de Vénus, les politiciens se chamaillent pour choisir le Prélat ou celui qui les dirigera... Je me fiche bien de savoir qui nous dirigera, à condition que cela ne soit pas Camila. De toutes manières, Minerve ne peut pas apprécier ce choix. Camila reste une femme et Minerve, comme bien d'autres reste jalouse. Non, je suis persuadé que jamais Minerve n'acceptera Camila à si haut poste. Aurélius me semble un bien meilleur parti. Je finis par dégager ma main et la reposer sur l'accoudoir.

Je suis avec vous.

Je ne cherche pas à expliquer mon choix. L'affaire entre Camila et moi ne regarde personne d'autre, bien que je ne cache pas ma haine pour la Sénatrice. Ce n'est pas que je n'apprécie pas le Prélat encore en poste, bien au contraire, il a réussi à se hisser au sommet de la pyramide du pouvoir avec brio, mais si lui défend la protection de Rome et du Peuple, j'ai d'autres aspirations. Je dois reconnaitre qu'avoir le peuple dans sa poche est un atout incontestable. Mais je refuse à m'abaisser pour de si basses gens. Alors si lui le veut, je ferais ce qui ne mérite pas de plier le genou.

Caïus a en effet bien préparé son coup. Il nous a monté les uns contre les autres. Et Rome en a oublié de regarder hors de ses murs. Que puis-je faire pour vous aider à protéger Rome?
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Re: Quels plans pour Rome? [Mettius]

Messagepar Mettius le 08 Janvier 2014, 12:44

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Re: Quels plans pour Rome? [Mettius]

Messagepar Nero le 10 Janvier 2014, 04:16

Je reste silencieux, l'écoutant. L'histoire m'avait appris qu'il vallait mieux se tenir sage quand un homme de pouvoir parlait. Et j'ai beau avoir un tempérament pas très patient, je sais quand il est dans mon interêt de garder la bouche close.

-Nous devons organiser mieux que cela les armées... Je l'ai toujours dit, mais on ne m'écoute pas. Ah que j'aimerais un charisme de chef d'état. J'ai beau être un soldat émérite, exceptionnel, je n'ai pas autant de prestance qu'avait Caïus. Ah que je déteste cet homme. et mettre en avant les atouts stratégiques des romains. Leurs pouvoirs. Certains en ont des fabuleux, d’autres insignifiants, mais face à ce qui arrive, c’est cela qui fera la différence. Cela par contre ne me plait guère. Les Romains restent avant tout des civils et on n'envoie pas les civils au front. Je suis pour le fait d'utiliser les pouvoirs, bien évidemment, il y a dans nos gènes tant de ressources, mais de là à s'abaisser pour ramasser le peuple, je n'y vois pas mon intérêt.

Et le voilà qu'il parle désormais de ce qui va nous tomber dessus. A nouveau mes doigts se portent sur mes lèves alors que le Prélat se lève pour se servir un verre. Les Kohriens? Donc en plus des Monstres de Pluton, nous allions affronter des... choses inconnues. Les Dieux cherchent-ils vraiment à nous exterminer? Peut-être les avions-nous blessés dans leurs orgueils? Était-ce un nouveau test? Était-ce la fin de Toute Chose? Qui avions-nous trahi? Jupiter, le Père des Dieux? Non, la politique battait son plein en cet instant même. Minerve, Belle Déesse de la Guerre? Était-ce elle qui nous envoyait ces nouveaux monstres? Pluton, Dieu des Morts? Vesta et Venus ne servent à rien, cela ne peut être elles... Quand je reprends le fil de la conversation, il explique que déjà ces choses ont approché nos portes, mais ils sont morts. Je lève les yeux vers le dirigeant de Rome. Il y a tellement de manière pour débuter une guerre. Je me demande bien ce qu'il pense à ce moment. Nox, Ambassadrice de Pluton n'est pas une femme de combat. Katla, l'esclave artificielle aurait pu tuer ces éclaireurs, vu qu'ils viennent du même monde. Ma méfiance naturelle et l'habitude de penser à toutes les solutions possibles bondissent dans mon cerveau. Pourquoi aurait-elle tué tous les éclaireurs. En laisser un en vie prouve la clémence que l'on peut avoir, et puis, à l'ennemi, cela peut aussi permettre de lui faire croire à notre faiblesse. C'est une coutume de guerre de laisser un éclaireur en vie, ou partiellement du moins. Je n'aime pas la tournure que cela prend. Mais je n'ai pour le moment pas le choix.

Nous devons fortifier les remparts et préparer l’armée.

J'attrape le verre qu'il me tend, le remercie d'un signe de tête. Il ne s'arrête pas à dire ce qu'il veut faire, il explique comment il voit les choses. Mettius est un homme qui aime tout contrôler, cela se voit, cela se sent, cela se devine comme le nez au milieu de la figure. Incutia? Qui c'est celle-là? Omegarès, j'ai déjà entendu parlé de ce nom. Aquila? A son nom, je ne peux m’empêcher une moue dédaigneuse, comme si je venais de sentir un parfum écœurant. Je ne remets pas en cause ses capacités de guerrière, loin de là, mais j'ai également une dent contre elle. Ignis? Oui, le Sénateur incontrôlable qui brule tout ce qui touche, sa réputation ne fait pas sa grandeur. Je regarde la feuille qu'il me vient de tourner pour que je puisse y lire les noms.

Mais à peine a-t-il fini sa première phrase que mes yeux se braquent sur lui. Diriger les armées? Toutes les armées de Rome? Cela voulait dire avoir la place suprême, juste en dessous du Prélat et du Président du Sénat... C'est intéressant. Très intéressant. Mais l'on a rien sans rien. J'attends le revers de la médaille. ...Je suis un bon stratège, cela va sans dire, je veux que nous conjuguions nos efforts et je prendrais moi aussi part sur le champ de bataille... Bingo, je savais qu'il y avait un piège. Si nous gagnions, l'honneur et la gloire n'iront pas à moi, mais au Prélat qui aura donné son sang et sa sueur. Tout à coup, sa proposition m'attire beaucoup moins. Et pourtant, si je suis élevé à un rang beaucoup plus noble, et ce, publiquement, cela fera ma propre gloire. Mes doigts qui n'ont pas quitté mes lèvres se mettent à pianoter. Diriger les armées, toutes les armées de Rome a toujours été mon but ultime. Passer devant Varro, devant Caïus et pourquoi pas donc, devant Camila, sans parler d'Aquila... Oui, un effort de guerre... Je me redresse dans mon siège, pose la coupe de vin sur le bureau et attrape la feuille à deux mains. Sans le peuple, nous ne pourrons y arriver. Alors soit. Il faudra faire avec le peuple. Même si l'idée m'horripile au plus haut point.

Très bien. Mais l'effort de guerre devra être étendu à tous les citoyens de Rome et quand je dis tous, je veux dire que les esclaves devront combattre et vous devrez libérer les prisonniers d'état. Les vétérans doivent être rappelés sous le drapeau et l'âge du recrutement descendu à 16 ans.

Je me doute qu'il a déjà pris certaines dispositions, mais je décide d'être clair et honnête.

Les noms sur cette liste devront recevoir un cours accélérer sur la stratégie de guerre... et si vous voulez participer au combat, il vous faudra vous y joindre. Faire la guerre n'est pas qu'une question de force ou de tactique, c'est une combinaison des deux en plus de la confiance dans les hommes à vos côtés. Si vous voulez participer, vous devrez vous entrainer avec eux. Que vous le vouliez ou non.

Je m'appuie à nouveau contre le dossier de la chaise.

Il faut convoquer tous les ingénieurs dès demain sur les remparts. Nous allons avoir besoin de tous les ferronniers également... Docteurs et médecins, cela va s'en dire. Les femmes et les enfants devront apprendre à pomper l'eau du Tibre. Il est évident que l'ennemi utilisera le feu contre nous. Les fermiers doivent dès à présent engranger le maximum de légumes, de fruits et de fourrage pour tous les animaux. Il faut les faire rentrer maintenant dans l'enceinte de Rome. Il faut convoquer dès maintenant toutes les personnes ou les esclaves ayant un pouvoir sur un élément primordial : eau, feu et terre. Ensuite métal et électricité.... Protection et rapidité... Pour le reste, ça peut attendre encore.

Voilà les points de base, c'est la chape d'une nouvelle maison. Maintenant, pour savoir quel type de maison construire...

Maintenant, si vous le permettez, j'aimerais moi aussi voir à quoi ces Khoriens ressemblent.
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Re: Quels plans pour Rome? [Mettius]

Messagepar Mettius le 21 Janvier 2014, 00:06

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Re: Quels plans pour Rome? [Mettius]

Messagepar Nero le 21 Janvier 2014, 08:13

Et je remercie le ciel que Caïus ne soit plus là. Il n’avait pas les épaules pour tout cela.

Je ne suis pas vraiment sûr d'avoir les épaules pour cela. J'ai encore moins les épaules que Caïus en tout cas. Car Caïus était un homme du peuple. Alors que moi, bien peu de gens m'apprécient. Je suis un militaire avant tout, un homme de pouvoir, un homme d'envie, égoïste et imbu de soi. Je le sais et j'en reste fier. Caïus était un homme altruiste et généreux. Très bon militairement parlant, cela va s'en dire, mais le peuple l'acclamait. Je pouvais donner du pain et des jeux au peuple, jamais il ne m'acclamerait comme il a acclamé Caïus. Et puis, je ne suis pas fils de dieu moi. Quoi que... Si je porte l’Égide de Minerve... Nan, n'importe quoi. Mettius se lève de nouveau et me demande de le suivre. Ce que je fais immédiatement, à peine eut-il prononcé les quelques mots. Je prends le parchemin avec moi. Peut-être une personne aux pouvoirs surnaturels pourrait nous aider finalement. D'un pas militaire, décidé et pourtant discret, je suis le Prélat. Nous passons des portes et des couloirs et puis nous descendons. Nous descendons beaucoup, les escaliers défilent et je perds le compte du nombre de marches.

-Voici.

En face de moi, sur une table, un cadavre git, putride et puant. Difforme, informe, cette bête est encore pire que ce que j'avais imaginé. On m'avait parlé de la menace qui pesait sur Rome comme une flopée de démons surgissant de la nuit et dévorant tout, mais on se fait beaucoup d'illusions sur les démons. Des êtres mi-homme, mi-bête, généralement avec des cornes ou des sabots, des femmes syrènes, des femmes sphynx, mais je dois avouer que cette chose morte, étalée sur cette planche de bois me fait froid dans le dos. Je m'approche afin de l'étudier de beaucoup plus près. Je veux savoir ce que je vais devoir combattre. Je n'ai pas peur de la mort. Le corps de ce Khorien est celui d'un homme. Disproportionné, énorme, gigantesque. Mais il a la tête d'un... lézard et la queue aussi. J'ai l'habitude de combattre les Monstres de Pluton en dehors de l'enceinte de Rome, mais j'avoue que devant ce monstre-ci, je crains une seule seconde à notre défaite.

L'avez-vous vu se déplacer? ou se battre? Est-ce qu'il rampe? Est-ce qu'il peut sauter? Craint-il le feu? ou l'eau?

Peut-être que Mettius ne peut pas répondre à ces questions, mais au moins, je les lui pose. Il faut connaître son ennemi. Ne jamais le sous-estimer, ne jamais le sur-estimer. Cela peut changer le court d'une guerre. Je me demande si l'homme-lézard sait nager. Je sais que les lézards ne nagent pas, car ils craignent l'eau, mais cette chose est aussi un homme et l'homme ne craint pas l'eau. Pourtant, vu sa carrure, il coulerait comme une brique. Mes doigts glissent sur mes lèvres une fois de plus. Faut-il diminuer la résistance au niveau du Tibre? Car c'est là, le principal point faible de cette ville. Les murailles sont protégées par les adeptes de Pluton, avec des sortilèges, les murs de pierres ont résisté aux bêtes les plus impressionnantes de Pluton, et cette chose hybride est loin d'égaler la force d'un monstre du cheptel du Dieu de la Mort.

Avec quoi se battent-ils?

Cela est tout aussi important, si ce n'est plus important encore que tout le reste. Les monstres de Pluton frappent nos forces avec leur corps, leurs griffes, leur crocs, mais est-ce que ces immondes créatures possèdent une intelligence développée pour construire des armes perfectionnées? Oui, je me souviens que le Prélat a parlé d'armes technologiques. Mais nous avons nous aussi la technologie. Certes, il n'a eu affaire qu'à des éclaireurs. Un éclaireur ne veut pas forcément dire une très grande intelligence. Les monstres de Pluton n'ont pas de tactique, ils frappent pour entrer et pour manger, c'est la seule de leur idée. Est-ce que ces mi-hommes sont des charognards, désirant détruire Rome pour la piller ou désirent-ils s'en prendre à la population pour l'asservir? Peut-on dialoguer avec eux?

Ils parlent?

Je tourne autour du cadavre quelques instants, quelques fois regardant le parchemin, toujours dans ma main, quelques fois me penchant sur la créature puante. Finalement, je reviens auprès du Prélat.

Pour ce qui est de la Politique, je laisse le politicien parler. Mais en ce qui concerne la bataille qui se prépare, je pencherais pour rendre l'affaire publique. La peur de ce qui arrive regroupera le peuple sous une seule voix. Si vous prenez l'initiative, le peuple vous suivra, vous, et pas Camila, ou Décima. C'est l'envie d'aller au devant des Dieux qui ont poussé le Sénat a accepté l'Expédition et c'est l'envie de survivre qui poussera le Sénat a vous donner les pleins pouvoirs. Si vous montrez cette chose au Peuple avant qu'elle ne pourrisse entièrement, vous aurez une preuve incontestable que la menace est réelle.

Je ne doute pas le moins du monde de ses capacités d'orateur et je sais qu'il sait se faire entendre du peuple. Etre le premier à diriger un peuple n'est pas une chose aisée, mais les gens qui vivent en communauté sont comme des moutons. Ils suivront Panurge où qu'il aille. Et quand la population comprendra que la menace est en effet bien réelle, ils se contreficheront des Élections. La seule ombre au tableau, c'est l'arrivée de cette horde d'hommes-lézards.

Combien y'avait-il d'éclaireurs?
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Messagepar Mettius le 01 Février 2014, 00:43

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Re: Quels plans pour Rome? [Mettius]

Messagepar Nero le 05 Février 2014, 09:48

-Les gardes de Pluton l’ont vu, la prêtresse Noxia aussi. Ils marchent. Quant à leur faiblesse, seule Katla aurait pu nous renseigner aisément. Malheureusement, elle a disparu. L’étrangère a été vu en compagnie de Prometheus Ignis et puis plus rien. Peut-être faudrait-il lui poser des questions…

Il ne sera pas facile de faire parler le Consul Ignis. Il a la réputation d'être un emmerdeur de première et un caractère de cochon. Et de notre temps civilisé, le soumettre à la Question ne serait pas bien vu. Mes doigts tapotent sur mes lèvres avec rapidité. Mon regard se penche tantôt sur la créature, nos futurs adversaires, tantôt sur le Prélat. Il répond à mes questions sans sourciller, comme s'il attendait quelque chose de ma part, comme un ordre ou une décision. Je sais qu'il ne fera rien sans être d'accord, mais il sait écouter les autres, une qualité assez rare et peu présente chez moi, je dois le reconnaitre. Ainsi, cette bestiole utiliserait des armes d'avant le Grand N'importe Quoi. Je suis militaire, j'ai reçu une éducation comme telle et donc j'ai appris sur les armes d'antan, même si nous sommes incapables de recréer cette technologie, il nous reste quelques traces. Des mitrailleuses? Je crois me souvenir de cette chose-là. C'est mortellement dangereux. Un homme avec cet engin pouvait tuer une dizaine d'autres en quelques secondes. un tank? Je me rappelle d'une image. Cette grosse boite de métal avec un long tube, roulant sur des chaines. Du métal... Nous n'avions rien qui pouvait transpercer du métal... A moins que... Une idée germe dans ma tête... Une très dangereuse idée, il fallait bien le reconnaitre, mais pas si folle que ça... Pourtant, je ne dis rien de cette idée pour le moment. Je la garde pour moi, je veux m'assurer que Mettius continue de tout me dire avant de me lancer dans une autre discussion. J'attrape une dague placée sur une autre table de pierre et je tourne la tête de cette chose de la pointe de l'arme. Oui, il y a bien une incision. Ce n'est pas pour ça que j'ai bougé sa tête. Je veux comprendre comment bouge cet être mi-homme, mi-bête. Et puis je demande combien d'éclaireurs il y avait.

-Une dizaine. Aucun n’a été laissé en vie. Pour ne pas donner la position exacte de la cité.

Je tourne les talons immédiatement, oublie la bestiole à cet instant et fixe le Prélat avec un regard des plus surpris. Une dizaine? Ce rend-il compte de l'extrême dangerosité de la situation? Une dizaine? Il faut que je réfléchisse. Je me tourne vers le monstre. Une dizaine. Cela ne peut pas signifier plusieurs choses. Je prends appui sur la table de mes poings.

Nous avons un problème, Prélat. Une dizaine de ces créatures... Ce ne sont pas des éclaireurs... On envoie un, deux éclaireurs, à la rigueur trois ou quatre, mais un groupe aussi important est trop facilement repérable. S'ils étaient une dizaine, c'est qu'ils étaient là pour faire des prisonniers. Et s'ils étaient là pour faire des prisonniers, c'est qu'ils connaissent exactement l'emplacement de Rome...

Je me demande si c'est le moment de parler de ma folle idée. Je délaisse la chose des yeux et me tourne une fois de plus vers Mettius. Cela change pas mal de choses à la préparation de la défense de la ville. Il ne faut pas perdre une seule seconde.

Il faut engranger les provisions dès maintenant. Grains, céréales et tout ce qui est comestible dans les caves de toutes les maisons. Il faut des murs de pierre, pas de bois. Il faut recueillir de l'eau douce. On ne peut pas risquer l'empoisonnement du Tibre... S'ils étaient venus pour, effectivement, capturer des romains, c'est qu'ils sont à quelques jours de marche de Rome. Ce qui nous laisse peut-être deux semaines. Une armée va avoir besoin d'eau. Soit ils suivent le Tibre, soit... ils attaqueront la Colonie en premier, à moins qu'ils ne viennent de la mer à l'ouest...

Je vais garder mon idée encore quelques instants, il faut que je pondère mes actions, que je ne pense pas trop vite, que je ne tire pas des conclusions trop hâtives. D'abord protéger la ville. Mais au fond... Ne dit-on pas que la meilleure défense est l'attaque? Plus j'y pense et plus je suis convaincu que ça pourrait marcher...
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Re: Quels plans pour Rome? [Mettius]

Messagepar Mettius le 16 Février 2014, 01:59

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