[E7] Fers aux poignets (Lucretia)

C'est ici que Spurius s'enrichit. À l'en croire, sans ce marché, vous trouverez les plus beaux mâles, les plus belles femelles. Il garantit la satisfaction de ses riches clients.
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Chaque androïde sans maître est invité à créer un RP. Son maître ou Spurius viendra alors le chercher. Le sujet «Inventaire» liste les humains sans esclaves et les esclaves sans maître.

[E7] Fers aux poignets (Lucretia)

Messagepar Vesta le 18 Décembre 2013, 22:51

Les fers déchirent mes poignets, alors qu'un homme me pousse violemment. Je manque de trébucher et heurte la carriole devant moi. J'avance. Moi, déesse aux yeux de ses infortunés romains, j'avance et mime une chétive androïde. J'approche des étales de Spurius. Elles différent des autres boutiques. La poissonnière vante son poisson, le boucher présente fièrement ses meilleurs morceaux de barbaque. Mais le marchand d'esclave ne harangue pas le chalant. La discrétion et la suggestion sont de mises. Les rues sont étroites, les fenêtres souvent fermés. Spurius paient les habitants pour qu'ils gardent leur volets de bois verrouillés afin d'offrir l'intimité souhaité par les romains.

Chaque romain arbore fièrement ses esclaves. Plus il en a, plus il est riche. Mais ils n'aiment pas qu'on sache qu'ils viennent eux-mêmes chercher leur esclave. Voilà deux semaines que je joue l'esclave au sein de Rome. Que les humains aiment les esclaves sexuels ! J'apprécie cela. Je préfère cela à leur prière, je préfère la luxure aux prières. Les prières apportent du pouvoir à mes ennemis Elohim : Jupiter, Neptune et cette pute de Minerve. La luxure m'apporte du pouvoir, à moi la Nephilim, mais aussi à Pluton et à Venus.

Si tous les deux semblent s'accomoder de la présence des anges Elohim, ce n'est pas mon cas. Je n'oublie pas cette guerre froide, je n'oublie pas que nombre de Nephilim ont péri. Les plus chanceux ont fuit la planète. Et j'ai découvert un fait remarquable. Les androïdes m'apporte de la luxure avec leurs orgies. Mais leurs prières n'apportent pas d'énergie aux Elohim. Si l'humanité disparaît, les Elohim mourront faute de prière et moi je survivrai grâce aux androïdes. Avant d'aider la rebellion, je dois comprendre les androïdes. C'est pourquoi mes traits ont changé, c'est pourquoi j'arbore les traits d'une magnifique androïde brune aux cheveux courts. Ma poitrine est discrète mais mise en valeur par un juste-au-corps épousant mes formes. Et mes yeux d'un violet irréel habille mon regard d'une note de féérie. Aucun humain ne comprendra qui se cache vraiment sous ses traits. D'ailleurs cet homme qui me maltraite depuis dix minutes ne se doute de rien. Sinon il supplierait mon pardon. Cette nuit, je l'égorgerai.

Mais pour le moment, il profite et me jette dans une cellule assez spacieuse. Pourtant il n'y a qu'une femme à l'intérieur. Je chute quand il me pousse et m'effondre à ses pieds. Je me confonds volontairement en excuses.

-- Veuillez me pardonner Mademoiselle, je n'ai pas su rester debout. Pardonnez-moi, s'il-vous-plait...
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Re: [E7] Fers aux poignets (Lucretia)

Messagepar Lucretia le 19 Décembre 2013, 14:32



Une rencontre innatendue.

Des jours et des jours entiers, à attendre. A subir. A se taire. Non pas par choix, mais par obligation. Supporter les mauvais traitements des autres, et se voir isolée au final, enfermée seule dans une cellule humide. Lucretia a l'impression que j'amais elle ne s'en sortira, et pourtant, la seule personne à qui elle en veut, c'est elle même. Les autres, malgré ce qu'elle a pu subir, sont tous pardonnés. Même Spirius. C'est elle même la fautive, et c'est à elle seule quelle doit le fait de se retrouver enfermée ici. Si seulement, elle avait réussi à sauver Gaïus, elle n'en serait pas là.

Oh non, la créature n'est pas guérie de sa perte. Et elle continue à se ronger les sangs d'une culpabilité dévastatrice. Plus un sourire ne vient éclairer son joli visage. Elle rumine à longueur de temps, se demandant pourquoi c'est elle, qui est encore en vie. C'est en cela qu'elle passe ses journées, perdue dans un mutisme pesant, recroquevillée dans le fond de sa cellule, quand on ne la montre pas au grand jour sur l'estrade, comme on le ferait avec une bête.

Aujourd'hui, Spirius à décidé de la laisser seule, dans l'humidité de sa cellule dont la vague odeur de moisissure flotte en permanence dans l'air. Assise sur ce qui ressemble à une paillasse, plus qu'à un lit, c'est le regard dans le vide, qu'elle murmure les paroles d'une chanson que lui avait apprise sn maître. La main droite légèrement tendue au dessus du sol, elle s'amuse et s'occupe, faisant pousser quelques larges plaques de mousse verte et de lichen. C'est d'ailleurs la seule cellule du marché qui possède autant de moisissures et de mousses en tout genre... Lucretia s'occupe comme elle le peut, pour le moment. Mais elle est stoppée dans la création d'un gros lichen blanc, lorsque la grille de la cellule s'ouvre, laissant passer à la volée, une jeune femme qui se voit à moitié jetée sur le sol mousseux. Dans sa chute, elle percute les longues jambes de l'Androïde, qui se recule de manière vive, observant de ses deux prunelles sombres, l'inconnue qui vient d'arriver.

Cette dernière se redresse, s'excusant platement, et la créature cligne des yeux, faisant battre ses longs cils, penchant légèrement la tête vers la droite :

"Ce n'est pas grave... Vous êtes toute excusée."

Pour agrémenter la douceur de sa voix, elle lui offre un semblant de sourire faux. Faux, car elle n'a plus envie de sourire... Mais elle se force, pour faire plaisir, et pour rassurer. Tendant une main aux poignets abîmés par les fers, elle se présente, de sa petite voix, se voulant la plus accueillante et la plus sympathique possible :

"Je m'appelle Lucretia. Et vous êtes ?"

Toujours polie, l'Androïde. C'est comme ça qu'elle a été élevée, et elle ne perd pas les bons réflexes, malgré la mort de son Mentor.
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Re: [E7] Fers aux poignets (Lucretia)

Messagepar Vesta le 10 Janvier 2014, 21:55

Je la regarde, surprise de son comportement. Il m'apparaît bien machinal dans un premier temps. Accepter les excuses offertes... Certains androïdes précisent que toute excuse est inutile, qu'ils ne sont que des androïdes. D'autres ne répondent pas et poursuivent leurs occupations et d'autres réagissent comme Lucrétia. Sur le moment, je pense faire face à une bien banale machine. C'est étrange. Comment une fabrication humaine peut fournir de l'Orgone ? Mais je n'ai pas le temps de réfléchir à cette question que sa seconde phrase m'étonne. C'est agréable ! Il est rare que les androïdes fasse preuve de curiosité. Est-ce un programme résident ? Est-ce un protocole de communication ? Ou est-ce un sentiment plus profond : une curiosité, un désir de dialogue...

Je l'observe une seconde sans répondre, avant de m'asseoir à côté d'elle. Je prends sa main dans la mienne et la salue à mon tour.

-- Je me nomme Gabrielle. Mes anciens maîtres m'ont renommé en l'honneur des dieux qu'ils vénéraient : Jupiter et Minerve. Je ne connais pas assez leurs croyances pour comprendre l'origine de ce prénom.

J'observe ses poignets, j'observe aussi la mousse et les moisissures présentes autour de nous. Je n'ai pas remarqué son don avec les plantes. Je prends son poignet dans le creux de ma main.

-- Tu permets ?

Quelques effluves d'Orgone plus tard et sa plaie se referme légèrement. Mon don fonctionne sur les humains. JE constate que je peux l'utiliser de la même façon sur les androïdes. Je suis impressionnée. Non pas par mon don, mais par les similitudes entre humains et androïdes. Les points communs sont nombreux et pourtant, leurs prières restent inaudibles aux oreilles des Elohim. À moins qu'ils n'entendent mais ne gagnent nul puissance de ces prières... Je devrais percer ce mystère.

Un garde de Spurius approche et nous regarde. Je me tais, me fais discrète. Je me recroqueville sur moi-même feignant le craindre plus que la peste. Quand il s'est éloigné, je reprends cette discussion, comme s'il n'était jamais passé. Je veux en connaître plus sur cette androïde.

-- Cela fait longtemps que tu es ici ? Tu te souviens de ton passé ou tu as été réinitialisée, toi aussi ?

Je réalise que je pose bien trop de questions pour une androïde, alors aussitôt, je me justifie.

-- Je sais, je pose beaucoup de question. J'aime faire la conversation. J'ai peut-être été programmée pour cela. Qu'en penses-tu ?

Et voilà, une autre question... Mais j'ai envie de l'entendre me répondre.
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