par Lucretia le 18 Décembre 2013, 23:38
Et alors qu'elle souffle au creux de ses mains, pour ressentir ne serait-ce qu'un tout petit peu de chaleur, un homme débarque sur l'estrade, échangeant quelques mots avec Spirius, avant d'ordonner, d'une voix forte :
"Lèves toi, femelle."
Levant ses grands yeux bruns vers l'inconnu, la frêle créature n'a d'autre choix que d'obéir calmement à son ordre aboyé, se levant sur ses jambes rendues tremblantes par le froid ambiant. Ses longs cheveux hirsutes et bouclés volètent légèrement au vent, bariolant son visage fin de quelques marbures brunes et ondulées, tandis que les mains avides de l'étranger se promènent sur elle d'une manière qui aurait dérangé n'importe qui. Mais Lucretia fait fi de tout ça. Spirius le lui a demandé avec fermeté. Elle doit se laisser faire, sous peine d'être punie, si elle ose ne serait-ce que repousser les intrusions du moindre Romain.
La palpation continue, mais l'étranger est soudain stoppé par un nouvel homme, qui lui ordonne d'arrêter son geste. Etonné, ce dernier se retourne, et, toute aussi étonnée, Lucretia dirige son regard vers l'homme en question, qui arrive à faire reculer le "profiteur" afin d'a son tour, échanger quelques mots avec Spirius, qui semble acquiescer, avant de se diriger vers l'Androïde, détachant ses chaines du sol, pour la faire descendre de l'estrade. De là, il l'attirer vers lui, lui murmurant au passage :
"Attention, Lucretia. Ne loupes pas cette chance. Sinon..."
Son regard en dit long sur ce qu'il risque d'arriver à la brunette, si elle ne repart pas avec l'homme barbu qui demande à lui parler en privé. Acquiescant doucement de la tête, elle s'assied alors sagement, se retrouvant face à son potentiel acheteur.
Le regard est tout d'abord fuyant, timide, et pas franchement rassuré. De toute façon, elle a entendu dire qu'il ne fallait jamais soutenir le regard d'un humain, chose qu'elle évite donc soigneusement, joignant ses mains qu'elle tord nerveusement dans tous les sens. Cependant, par politesse, c'est d'une petite voix fragile qu'elle le salue :
"Bonjour, monsieur..."
Elle lui offre un petit sourire timide, détournant au plus vite le regard. Elle ne sait pas ce qu'elle doit dire, ni ce qu'elle doit faire pour qu'il la sorte de là, du coup, elle se voit légèrement stressée, par peur de tout rater. Attendant ne serait-ce qu'un mot de son interlocuteur, elle le regarde parfois, essayent d'oublier momentanément le froid qui la ronge.