[E6] Qui de nous deux ... [Gaïa]

Tout s'achète au marché de Rome : nourriture, eau, alcools, esclaves, gladiateurs. C'est ici que se tient le marché aux esclaves de Spurius.

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Messagepar Votum le 16 Juillet 2013, 11:14

Faire les courses n'a rien de palpitant. Surtout quand on en a pas l'utilité soit même ... Je suis avec mon panier en osier à jouer à la ménagère et cela m'indiffère complétement. Je ne fais que sauvegarder les apparences de toute façon ... Les vêtements dont on avait parlé Alpharius était plutôt jolie et j'avais trouvé de quoi être un peu plus coquette et surtout avec un peu plus de couleur. J'avais donc une tunique verte, maintenu par une ceinture en cuir, un pantalon moulant marron et des bottes en cuir. Je mettais de nouveau coupé les cheveux. Je n'aimais pas les cheveux longs, cela ne me correspondait pas du tout. Mais l'espace d'une vie, j'avais aimé ces cheveux longs. J'avais aimé qu'il passe ses mains dans ses cheveux longs. Mais ce temps était passé, ce temps était révolu. Ce n'était qu'une histoire ancienne. Une histoire d'une autre vie. Ambryn avait disparu, remplacé par une nouvelle personnalité. Je jouais tellement la comédie que parfois, je me perdais moi même dans ces différentes personnalités. C'était aussi pour cette raison que fatalement, je finissais par exploser car je n'en pouvais plus de jouer un rôle. Mais ma véritable personnalité n'avait pas sa place dans Rome. Tout simplement car sinon je finirais au bout du corde, ou jeter dans l'arène. Bien que l'arène me correspondait tellement mieux !

Plongé dans mes pensées je bousculais une personne et mon panier se renversa au sol. Je regardais les légumes qui s'éparpillaient gaiement sur le sol. Je soupirais et je relevais la tête pour regarder enfin la personne bousculé. Oups, pas de bol ! Gaïa ! Il me paraissait évident que je ne pourrais pas lui faire deux fois le coup de la personne qui s'enfuit, alors je préférais prendre le taureau par les cornes. Cela me ressemblait plus.

Ne me dites pas que des gardes vont me tomber dessus car j'ai osé vous bousculer ? Si ? Non, parce que la dernière fois, c'était avec le Grand Prêtre Tibérius ! Oh mon Dieu ! Que n'avais-je pas fait là !!! Deux gardes me sont tombés dessus et m'ont tabassé. Après tout, je ne suis qu'une pauvre androïde. Il faut juste que je me la ferme ! Bref.

Et dans un geste très théâtrale, me voilà à bouger ma main et à me courber au sol dans une parodie de révérence d'un autre temps.

Veuillez, Oh Grande Prêtresse, me pardonner pour cet affront.

Je me relevant, en souriant.

Nous sommes quitte ?

Mon sourire était toujours là, mais mon regard était mauvais. Mon attitude était des plus détendus. Tout dans mon être semblait être avenant et prévenant. Mais mes yeux trahissaient réellement mes pensées. Si elle tentait quoi que ce soit sur moi, elle aurait du répondant ! Et oui, tout n'était qu'un rôle dans la vie. C'était tellement déprimant au final.

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Re: [E6] Qui de nous deux ... [Gaïa]

Messagepar Gaïa le 04 Août 2013, 12:10

La vie est faite de moments ratés, de non dit, de malentendus regrettables qu'on ne pourra sans doute jamais réparer, mais quand parfois on a la chance de changer un de ces moments regrettés, il faut sauter sur l'occasion.

J'étais tranquillement en train de faire des achats pour le temple avec quelques Vestales quand on me bouscula. Je viens d'une famille aisée, mais j'appartiens avant tout au peuple. Me mélanger à eux, même avec ma nouvelle notoriété, ne me fait pas peur. Au contraire, je considère que c'est un devoir que j'ai envers ma déesse. Je suis l'image du culte de Vesta, à tort ou à raison. Je ne sais pas, je me dis que si elle m'a choisie, c'est qu'elle doit avoir ses raisons. Je ne remets jamais en cause ses choix, comme j'essaye de comprendre les messages qu'elle m'envoie. Je pense que rien n'arrive par hasard.

Quand on me percute et que mon regard se baisse pour remarquer que l’androïde qui m'a percuté est celle que j'avais croisé chez Prometheus, je suis surprise, mais je comprends que ce n'est pas un hasard. Je me demande si elle vit toujours chez lui, le consul. Lui et moi ne nous parlons plus depuis cette nuit. Je pense qu'il ne pourra pas me bouder bien longtemps et qu'il finira par venir au temple, ne serait-ce que pour prendre des nouvelles de son frère, à défaut des miennes.

Je n'ai le temps de rien que l’androïde me saute au cou avec ses paroles accusatrices, m'expliquant une mésaventure qui lui était arrivée avec Tibérius. Je ne relevais pas son arrogance et je me baissais pour l'aider à ramasser son panier, laissant le tissus de ma robe s'éparpiller sur le sol au risque de la salir avec tout ce qui peut se trouver sur le sol.

Vous ne me devez rien.

Je ramassais un dernier navet échoué sur le sol et lui tendais.

Prometheus déteste les navets.

Je ne sais pas si j'avais parlé pour elle ou pour moi. Je pensais très fort à lui malgré tout ce que je pouvais dire. Nous n'étions rien d'autre que des amis très proches et c'était suffisant pour qu'il me manque.

Nous n'avons pas été présentés dans les meilleures conditions et vous vous trompez sur moi. Le culte de Vesta ne rejette pas les androïdes, bien au contraire. Vous auriez pu vous sentir bien chez nous, vous ne le saurez jamais, mais je ne vous forcerais pas à me suivre.

Je ne voulais pas faire de propagande avec elle, je savais que cela ne servait à rien. C'était une boule de haine et je doutais que ce que je puisse lui dire sur mon culte ou même sur moi-même change ses préjugés sur les Vestales. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ce qui avait été dit chez Prometheus.

Comment va Prometheus ? Comment vit-il l'absence de Protus ?
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Re: [E6] Qui de nous deux ... [Gaïa]

Messagepar Votum le 17 Septembre 2013, 15:12

Je ne disais rien et je me relevais en remettant le ravitaillement dans mon panier. C'était Leto qui m'avait donné ce goût de la cuisine. Le ire, c'était que je ne pouvais rien savourer moi même. C'était d'un décevant. Mais je n'avais jamais cuisiné pour Prometheus. Je regardais la Grande Prêtresse de Vesta en face de moi et je me demandais si elle se foutait de ma gueule ? Sérieux ? Elle était sérieuse ?

Vous m'avez obligé à fuir la demeure des Ignis et vous me demandez comment il va ? Vous foutez de ma gueule ou quoi ?

Je serrais mon panier. Un moment donné, je me disais que ce serait vraiment très amusant que je lui foute se panier dans sa jolie petite tronche. Mais bon, non, restons polie cinq minutes. On verra dans six si je serais toujours aussi sympa.

Vesta ne me tente pas. Je vous l'ai déjà dit. Et que vous soyez ou non pour les androïdes m'importe peu. Ce n'est pas mon combat, ce n'est pas ma rébellion. Et la plupart des androïdes, de toute façon, se contente de se cacher et de fermer leurs gueules. Ils n'ont toujours pas compris qu'ils leurs suffiraient d'en suivre un, un seul, et ils ruineraient eux même Rome. Alors, qu'ils continuent donc à vivre comme ils l'entendent. Car on a toujours le choix dans une vie.


Je baissais mon panier contre ma cuisse et je repris.

Dis moi, tu attends quoi pour t'imposer ? Tu me dis clairement que tu aimes les androïdes, alors qu'attends-tu pour t'imposer en tant que leader de la Rébellion ? Vesta a peur ? Ou c'est toi ? Quand on a des convictions, on les défends !
Quand à Prometheus, j'imagine qu'il est vautré dans un lit entouré de filles et de vin et qu'il ne sait même plus comment il s'appelle. Il faut dire que trois personnes qui quittent cet homme le même jour, ça fait un peu beaucoup pour un petit coeur fragile comme lui. Mais il va s'en remettre, car il s'en remet toujours. Sa fragilité n'est qu'une illusion. Quand il sera réellement qui il est, il vous haïra tous pour lui avoir mentit.


J'haussais les épaules.

Moi, je lui ai déjà dit qu'il m'en voudrait. Je n'ai donc pas à m'en faire.

Pas à m'en faire ... Pas complétement. Je savais que l'on se reverrait un jour. Et ce jour là, il comprendrait peut être pourquoi je lui avais mentit sur toute la ligne. Peut être.

En tout les cas, si tu veux prendre soin de lui, tu sais où il est. Cesse donc de le martyriser, il a besoin de toi.
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Re: [E6] Qui de nous deux ... [Gaïa]

Messagepar Gaïa le 01 Novembre 2013, 19:20

Cet androïde n'a plus de plot depuis longtemps. Il faudrait vraiment être idiot pour ne pas s'en apercevoir. Je suis sûre que Prométheus le savait et qu'il l'a accueilli sans s'en soucier. Cet homme a le coeur sur la main malgré tous les efforts qu'il fournit pour éloigner les gens de lui.

Elle ne disait rien et se relevait qu'après avoir remis ses courses dans son panier avant de m'accuser de l'avoir poussé à quitter Prometheus. Il est vrai que j'avais une responsabilité dans toute cette histoire. A sa réponse, je pouvais conclure qu'elle ne faisait plus partie du personnel du domus Ignis.

On est toujours libre de ses choix. Vous auriez pu retrouver Prometheus, il ne vous aurait pas repoussé. Ou tu du moins, j'en doute.

Après tout, je ne connaissais pas la nature de leur relation.

Je l'écoutais me dire à quel point elle était différente des autres et comment le sort des androides l'importait peu. Pour elle, il ne suffisait que d'un seul pour ruiner Rome.

Pourquoi ne seriez-vous pas cette androide qui bouleversera Rome ? Vous semblez avoir les capacités d'une meneuse. Vous avez de l'énergie, qu'importe que ce soit l'amour ou la haine qui la motive. Vous semblez avoir une idée arrêtée sur toute chose. Vous n'avez pas votre langue dans la poche et semblez n'avoir peur de rien. Il est facile de dire aux autres ce qu'il faut faire sans se mouiller. Vous pourriez agir au lieu de juger et de critiquer, non ? Continuez à aboyer sur les autres est plus facile pour vous, j'en doute pas.

Je venais de l'attaquer, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me caresse dans le sens du poil. Elle me demanda ce que j'attendais pour m'imposer, pour devenir la leader de la Rébellion. Elle accusa Vesta d'avoir peur. S'attaquer à moi m'importait peu, mais accuser Vesta d'une telle calomnie après tout ce qu'elle avait vécue me mise hors de moi. L'agacement me fit perdre mes bonnes manières et je la tutoyais.

Tu ne sais rien de Vesta. Tu ne sais rien, car tu es dans ta bulle de haine et que tu n'as jamais cherché à savoir exactement qui elle est. Le fait que ce soit une déesse fait d'elle une personne mauvaise à tes yeux, sans même te demander ce qu'elle peut apporter aux Romains. Je ne cherche pas la guerre. Je ne fais pas partie de la Rébellion et je ne compte pas en faire partie. Je ne suis pas pour la guerre. Je suis pour la paix. Il y a un moment pour toute chose et me lever contre le peuple n'est pas encore arrivé. Je ne suis pas idiote. Je ne vais pas me crucifier pour ton plaisir et le plaisir des autres cultes. Je préfère être patiente et attendre le bon moment. Si cela signifie que je suis une peureuse alors soit. Moi je vois plutôt ça comme de l'intelligence qu'importe ce que tu en penses.

Elle essaya ensuite de me blesser en parlant de Prometheus et de ses nombreuses femmes. Nous n'avons jamais été exclusifs. Il aime les femmes, qu'il en soit ainsi. Je n'ai aucun droit sur lui et il n'en a aucun sur moi, c'est le deal et notre relation fonctionne - ou plutôt fonctionnait - très bien comme ça.

La vérité n'est jamais facile à entendre. Qu'importe qu'il me haïsse ou pas. Maintenant il sait.

Elle haussait les épaules comme si elle se foutait de ce qu'il pouvait ressentir sous prétexte qu'elle l'avait prévenue par avance. Un rictus s'afficha sur mes lèvres. Et je ne pus m'empêcher de lui dire le fond de ma pensée.

Mais tu es terrorisée en réalité. Mais si, je le vois sur ton visage. Vous vous êtes bien trouvé tous les deux. Vous êtes l'un comme l'autre tout aussi sauvage. Je ne connais pas ton passé, je ne sais pas ce que tu as vécue, mais tout ne se finit pas toujours mal. Je te souhaite un jour d'en prendre conscience.

Je ne sais pas ce que Prom lui avait raconté sur moi, mais elle me conseilla d'arrêter de le martyriser et d'aller le voir prétextant qu'il avait besoin de moi. Je doutais qu'il veuille encore de moi dans sa vie. Je ne voulais pas le forcer. Il savait que j'étais là pour lui. Il viendrai quand il serait prêt.

Je ne veux pas le forcer à m'avoir dans sa vie comme je ne te forcerais pas à inclure Vesta dans la tienne. Mais je veux que tu saches que tu as le droit de changer d'avis et que je suis là pour toi si tu le désires.

J'étais clémente et patiente avec elle. Elle était tout ce que je détestais et pourtant... je sentais quelque chose de différent. Je me doutais que quelque chose clochait avec cet androïde. Les mots qui s'étaient échappés le soir là chez Prometheus m'avaient intrigués. Mais j'avais compris que je n'aurais rien par la force avec elle. La patience serait ma meilleure alliée.
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