Rome

J'avais entendu sa prière. Elle respirait la bonté et une forme de naïveté que je n'aimais pas toujours. Mais aujourd'hui, je m'étais éveillée de bonne humeur, dirons-nous. J'apparus silencieusement derrière la «guerrière» quand elle prononça ses derniers mots. Je suis une guerrière, une maître d'armes, la forgeronne qui a fabriqué les voleuses d'âmes de milliers d'Elohim. Alors les derniers mots ne me plaisent pas. Pourtant mon excellente humeur n'est pas entachée par sa remarque. Le silence des prêtres stupéfaits attire l'attention sur moi. Elle se retourne et me remarque.

-- Bonjour Acantha. Regarde-moi bien !

Je m'approchais d'elle, ma main glissa sur sa tenue d'officier et dessinèrent chacun des grades présents sur le tissus.

-- Est-ce que j'ai l'air d'une mère au foyer, Acantha ? Si tu cherches de la tendresse pour ton père, je te conseille de te rendre dans le temple de Vesta. Tu n'as que l'embarras du choix pour lui trouver une douce bobonne à même de prendre soin de lui.

Oui ce n'est pas parce que je suis de bonne humeur que je vais exaucer un tel voeu. Il était temps que j'aborde le sujet de ma présence en mon temple.

-- Quant à ta lignée, il reste que ton père et toi, si je ne m'abuse. Alors, je vais te poser une question importante Acantha. Une question très importante. Selon toi, au plus profond de toi, qu'est-ce que ton père et toi pourriez faire pour être digne de mon attention.

En lieu et ma place de cette fine robe dorée, je portais une armure de plate dorée aux épaulettes renforcées, des jambières protégeaient mes tibias et une dentelle de métal couvrait mes jambes. J'espérais qu'elle y verrait là un indice sur la bonne réponse à me donner.