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Prières de Lia

MessagePosté: 09 Septembre 2012, 18:41
par Lia
Pourquoi me tortures-tu ainsi ?
Dieu ? Déesse ? Qui es-tu ?
Pourquoi te permets-tu de jouer avec moi ?
Peu importe le nombre de fois où j'ai prié pour toi.
Peu importe le nombre de nuits où je suis restée éveillée à pleurer mon père, te priant de prendre ma vie en échange de la sienne.
Peu importe le nombre de larmes qu'a versé mon coeur.
Peu importe la douleur de mes frères.
Peu importe MA douleur.
Qu'as-tu fais pour moi ?
M'as-tu montré un signe de ta présence ? De votre présence ?
M'as-tu pris dans tes bras ? Rassurée ?
Non ! Tu n'as jamais rien fait de cela.
Tes larmes, tes pleures, ta tristesse, tes doutes, ne m'atteignent pas.
Que fais-tu pour nous les androïdes ?
Que fais-tu pour ma nièce qui se meure ?
Je t'ai prié. Oh oui je l'ai fait. Longtemps et avec ferveur.
J'ai cru en vous.
J'ai rêvé en une toute puissance.
Et un matin je me suis réveillée la douleur au ventre et tous mes espoirs étaient balayés.
Vous n'êtes rien.
Vous n'avez aucun pouvoir.
Sinon pourquoi laisser mourir vos enfants ?
Je ne parle pas de moi.
Je parle de tous ceux qui se battent pour vous, croient en vous et crèvent sans qu'aucun de vous ne baisse les yeux.
Je ne vous vénérerais jamais.
Je vous déteste, vous et tout ce que vous représentez.
Sauvez ma nièce et prouvez-moi que j'ai tort ou allez au diable !
Amen !

Re: Prières de Lia

MessagePosté: 21 Septembre 2012, 10:35
par Pluton
Ma main se posa sous son menton pour la relever. La colère éclairait mon visage et mes yeux. Le pentacle au sol s'enflamma en crépitant. Le souffre gagna nos narines. Toucher, Odorat, Vue, Ouïe, Orgone... nous quittèrent Rome pour rejoindre le double de la cité en Meborack. Dans Mon royaume, les remparts grimpaient sur plusieurs centaines de mètres, les chênes des jardins suspendus les dépassaient mais seul mon temple subsistait. Ici, Ils ne me voyaient pas. Ici, Ils ne m'entendaient pas. Ici, J'étais l'Unique. Notre accord était clair : aucun humain ne devait gagner les royaumes de Kabbale. Je Leur rappellerai que Lia n'est pas humaine. Je me nomme Hadès, Pluton, Diable et je n'ai pas usurpé mon nom. Ne signez pas de contrat avec moi !

Elle est encore en vie que je sache, non ? Qui la soigne ? Les prêtres de Jupiter encore et toujours. Cherche l'erreur ! Tu fais partie de l'équation.

Je ne pouvais la garder plus longtemps ici sans risquer Leur courroux. Le feu disparut, les remparts retrouvèrent leur taille, Lia était inconsciente au centre d'un pentacle disparu. Un tatouage ornait désormais son corps. De fins oiseaux délicats, petits, discrets, remontaient doucement vers son sein.