[E7]Passion dévorante.

Déesse de l'amour, le temple de Vénus est un haut lieu de prières mais aussi d'orgie. La rumeur court qu'elle ne tire pas son pouvoir des prière mais d'une énergie sexuelle nommée Orgone.

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Messagepar Julius Lullus le 27 Octobre 2013, 14:52

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Re: [E7]Passion dévorante.

Messagepar Laelia le 02 Novembre 2013, 04:49

L'absence. C'est par son absence que je ressens Julius. Que je comprends des choses. Curieusement, c'est son absence qui le rends présent, souvent, à mes côtés. J'entends sa voix, je sens sa main sur mon bras, ma joue. Ses lèvres sur les miennes... et puis je rouvre les yeux, et tout disparaît de nouveau. Il s'est éloigné depuis son funeste retour. Il ne voulait pas que je souffre de le voir s'emmurer vivant. Car c'est ce qu'il fait, et je n'arrive pas à le comprendre. J'ai essayé. Je sais qu'il n'y est pour rien. Que ce n'est pas sa faute. Mais j'aurais voulu le forcer. Le forcer à ressentir, à souffrir, à avoir peur, mal, comme tout le monde. Enfermer son coeur est presque un crime pour moi, qui ne vis que par mes émotions. Il a bien fait de partir. C'était le mieux pour tout le monde... même si je regrette cette absence, ce qu'il s'est passé, tout ce que j'ai pu dire, faire, taire. Rien ne s'est passé comme je l'aurais souhaité, rien. Mais je n'ai pas le choix. Je laisse le temps faire. Il viendra quand il sera prêt. En attendant, je le ressens près de moi. En attendant de pouvoir ressentir son coeur, ses émotions, je me contente de son fantôme. Il viendra bientôt, me dis-je chaque jour. Et chaque jour passe sans que personne ne vienne. Je ne désespère pas. J'ai confiance en lui. Il me reviendra. Parce que je l'aime, parce qu'il m'aime, et que c'est ainsi que les choses doivent être.

En ce jour comme un autre, je suis d'aide au temple de Vénus. C'est le jour. Vêtue d'une tunique de lin blanche qui découvre mes épaules et qui laisse entrevoir lorsque les plis s'écarte la peau blanche de mes cuisses. Arrangeant les bouquets, je l'attends. Comme hier, comme avant-hier et comme demain je l'attendrais encore. Mes mains ôtent les fleurs fanées, coupent les bourgeois abîmés. Et soudain, j'entends les pas d'un homme. C'est lui. C'est ce dont je rêve à chaque fois. Il viendrait vers moi, et me prendrais dans ses bras. Il embrasserais mes lèvres en me jurant de ne plus me laisser. Et alors je pourrais être à lui. C'est lui, et pourtant, je sais que ce n'est pas lui. Comme hier, comme avant-hier et comme demain encore. Pieds nus sur les dalles, je me cache derrière les colonnes. Je ne suis pas prêtresse, aussi je n'ose pas me faire voir. Pourtant, j'aime observer les gens qui arpentent ce sol. Alors j'épie, je vais de colonnes en colonnes pour les suivre, les regardant avancer, les écoutant parler avec Vénus. Souvent, ce sont des prêtresses.

Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui est un jour unique tout en étant absolument identique au précédent.

Car aujourd'hui, Julius me revient.

Il est debout devant la grande statue, me tourne le dos. Je m'avance derrière lui dans un bruissement imperceptible de tissu, dans le chuintement tout relatif de mes pieds sur le sol. Je ne sais s'il m'a entendue, s'il me sait derrière lui ou s'il l'ignore encore.


- Vous n'avez pas peur que vos muscles explosent un jour?

Dans ma voix, il n'y a pas de sourire. Ce n'est pas la joie qui m'habite, c'est bien plus profond que ça. Je m'avance doucement vers le centurion, faisant les quatre pas qui me séparent de lui. Doucement, ma main s'élève pour aller se poser sur son torse. Doucement, j'effleure les abdominaux sous l’étoffe, traçant sans me presser le dessin de ses pectoraux, avant de redescendre sur les biceps. Puis je me jette contre lui sans force, sans violence, simplement animée de toute la vie qui coule en moi. La joue posée contre son torse, j'inspire.

- Tu m'es revenu...

Et tant pis si je suis orgueilleuse de présumer ça.
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Re: [E7]Passion dévorante.

Messagepar Julius Lullus le 11 Novembre 2013, 23:46

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Re: [E7]Passion dévorante.

Messagepar Laelia le 13 Janvier 2014, 04:57

Alors que je m'envole dans les bras de Julius, nos lèvres sont jointes, comme si elles avaient été séparées trop longtemps... Ce qui est parfaitement exact. Mes mains encadrent son visage, possessive, heureuse de l'avoir à moi, de me donner à lui, même si ce n'est que par un baiser. Quel endroit serait plus approprié pour ces retrouvailles, que le temple de l'amour?

Ses lèvres sont une promesse d'avenir. Je ne m'en étais pas rendu compte, la première fois. Il ne m'en avait pas laissé le temps. Puis il recule doucement et je pousse un gémissement de frustration, tant je voudrais que ce baiser ne termine jamais. La tête penchée, sans toucher le sol encore, je me sens comme... comme si l'on venait de m'apprendre que j'étais une déesse, et que je venais de gagner ma place parmi les miens. La sensation juste d'être à l'endroit où il faut, au bon moment. Je le regarde un moment, un sourire malicieux aux lèvres et rétorque :


- Laisse-moi le temps de respirer...

Ou pas. Mes lèvres replongent à la rencontre des siennes, et un baiser à peine plus décent que le précédent. Je sais qu'il doit attendre ma réponse, et il a dû lire dans le mien que je voulais me venger un peu, un tout petit peu de son si long silence. Les secondes passent, alors que je profite sa peau, dont j'ai été privée trop longtemps. Et alors que je m'écarte, mes lèvres glissent vers son oreille et je souffle, paisible:

- Dans 33 jours. Si les Dieux l'acceptent, ce jour-là, je serais ta femme.

Je caresse sa joue, sans quitter ses yeux :

- D'ici là, je veux te découvrir. Savoir qui tu es, comment tu vis... pourquoi tu m'as choisie. Savoir ce que tu aimes, ce que tu détestes.

Un sourire espiègle naît sur mes lèvres.

-Et savoir si tu préfères que je te donne des garçons, ou des filles...
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Re: [E7]Passion dévorante.

Messagepar Julius Lullus le 22 Janvier 2014, 03:43

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Re: [E7]Passion dévorante.

Messagepar Laelia le 23 Janvier 2014, 04:15

L'enthousiasme de mon centurion me plaît. Me plaît beaucoup, même. Je ris à gorge déployée, laissant ma joie éclater et monter jusqu'au plafond du temple. Devant l'autel et les statue de Vénus, je ris, et je laisse mon amour me transcender, me transformer... Me lier à Julius pour que nous ne fassions plus qu'un seul et même esprit, à défaut d'être un seul corps.

- L'amour te vas si bien!

Les baisers que nous échangeons ne sont ni mesure, ni décence. Ce n'est plus le temps de la sagesse. Et lorsqu'enfin, nous nous calmons, le souffle légèrement court, le sourire ne me quitte plus. Je ris et me blottit contre lui.

- Ne sois pas tant impatient... Il te reste une épreuve... Il faut que tu demandes ma main à mon père. Et il a toujours juré d'empailler tous mes prétendants. Après tout... tu lui enlèves sa fille unique.

Le regard est malicieux. Papa à l'air peu commode, comme ça, mais c'est un des hommes les plus doux que je connaisse. Et je sais que jamais il ne ferait quoique ce soit qui puisse me blesser. Jamais il ne jugera l'homme avec qui je veux finir ma vie. Non pas que Julius puisse être mal jugé, au contraire... ma mère sera ravie. Lorsqu'il me demande de lui montrer comment prier Vénus, je ris une fois de plus.

- Nos baisers sont presque une prière en soit. Cependant...

Presque sautillante, je disparais pour réapparaître quelques minutes plus tard, mon violon à la main. Posant l'instrument sur mon épaule, ma joue s'appuie dessus et l'archet vient doucement caresser les cordes. Une mélodie résonne et monte jusqu'aux oreilles de la statue de pierre... jusqu'aux oreilles de Vénus elle-même, je l'espère. Et au fur et à mesure que je laisse mes émotions sublimer ma musique, je me mets à danser. Sobrement tout d'abord, puis avec plus de passion au fur et à mesure que la musique s'emballe. Mon coeur se déverse dans les notes, et en tendant l'oreille, Julius pourrait presque entendre des mots. Car c'est ainsi que je prie la plupart du temps. Je demande peu, je remercie beaucoup... et quoi de plus naturel pour remercier Vénus que de lui jouer un morceau, usant de ce don qu'elle a jugé bon de m'offrir? Je n'ai cure de la tunique qui vole et me dévoile, m'offrant toute entière à la déesse

Et quand le morceau se termine, j'ai le souffle court. Une bretelle de ma tunique à glissé sur mon épaule, dévoilant la naissance d'un sein. Sans me soucier de la remonter, je pose le violon et l'archet à terre, et me précipite dans les bras de Julius pour unir nos lèvres dans un baiser que je rends aussi possessif que possible. Puis, éloignant mes lèvres juste assez, je murmure :


- Il n'y a même pas forcément besoin de parler... mais tu peux dire quelques mots, si tu le souhaites.

Quittant ses bras, j'avance de quelques pas, lentement, vers l'autel et je m'immobilise et croise mes mains sur mon coeur. Mon visage est tendu vers le haut, mes yeux fermés comme pour mieux appréhender la présence de Vénus. Je tends la main vers mon centurion, et attends qu'il s'en empare pour dire :

- Merci, Ô Vénus, merci pour avoir mon coeur à l'amour que je ne pensais pas connaître un jour. Merci pour m'avoir placé dans les mains de Julius. Merci pour m'avoir ouvert les yeux et pour guider mes pas. Puisses-tu, puissante déesse, bénir notre amour jusqu'au dernier jour. Je n'ai pour offrande que mon coeur, mais il est pur et sincère... et j'espère que tu pourras y lire toute ma reconnaissance.
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Re: [E7]Passion dévorante.

Messagepar Julius Lullus le 01 Février 2014, 01:54

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